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Les vendanges rétaises tirent à leur fin

Mardi prochain, 22 octobre, sera le dernier jour des vendanges. Commencées le 15 septembre, elles ont duré un grand mois.  Dans les champs de vignes, les machines sont encore à la manoeuvre, pour quelques jours encore.

Cette année, comment est le raisin ?

Christophe Caillaud - Viticulteur Ars-en-RéRémi Caillaud - Viticulteur Ars-en-Ré« Les volumes de récolte sont moyens, mais la qualité est satisfaisante. Avec un printemps pluvieux et un mois de juin frisquet, la vigne n’a pas poussé bien vite », m’ont indiqué Rémi et Christophe Caillaud, viticulteurs à Ars-en-Ré. Mi- juillet, les fleurs des vignes ont été abimées par les violents orages. Certaines parcelles, comme à Sainte-Marie de Ré, ont même essuyé des bourrasques de grêle.

Les vendanges ont débuté par le Chardonnay (du raisin blanc) celui qui entre dans la fabrication du vin mousseux. Ce cépage est le plus précoce. Ensuite, ça a été le tour des vignes de Sauvignon et du Colombard, pour faire le vin blanc. Puis celles plantées en Merlot (du raisin rouge), qui sera utilisé pour faire le pineau et le vin rouge. Dans la foulée, le Cabernet Franc et le Cabernet Sauvignon ont été vendangés, toujours pour le vin rouge. Les vendanges se terminent par l’Ugni blanc, le cépage qui entre dans la composition du cognac.

Sur la vidéo, nous sommes ici à Ars-en-Ré, dans ce qu’on appelle les terres basses, celles proches des  marais.

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Aux détours de la digue du Boutillon

Le chantier de reconstruction de la digue bat son plein. Je ne me lasse pas de le photographier régulièrement, je suis fascinée par ces importants travaux. Voici mon 6ème post, après l’enquête publique, les préparatifs, et la suite du chantier. 6ème épisode donc, du feuilleton qui va durer deux ans. La nouvelle digue du Boutillon devrait être terminée en juin 2015.

Digue du Boutillon - 8 octobre 2013
Mardi 8 octobre 2013.

Voici donc la suite en photos et en vidéo. Avec l’avancée du chantier, on comprend mieux ce qui est en train de se dessiner.

Mardi 1er octobre. Les grosses pierres, entassées sur l’ancien parking, sont passées du côté mer.

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Mémoire rétaise au musée Ernest Cognacq

Depuis une vingtaine d’années, Les Amis du Musée Ernest Cognacq  (AAMEC) se sont engagé dans l’acquisition de peintures et d’objets, pour en faire don au musée, afin d’enrichir les collections. C’est ce qu’on appelle oeuvrer pour le mécénat culturel.

Samedi 5 octobre, les  acquisitions des cinq dernières années étaient présentées aux adhérents de l’association et aux élus rétais. Il y avait aussi des toiles restaurées auxquelles les Amis du Musée ont apporté un concours financier.

Une  petite gravure a particulièrement attiré mon attention. Cette carte de l’île de Ré est un tirage sur papier d’une gravure sur métal de Nicolas Tassin, datée de 1634. Au premier abord je n’y comprends rien, la mer sauvage est au nord …. et je ne reconnais pas l’île. Elle est présentée à l’envers de celles que nous connaissons aujourd’hui. Loix est vraiment une île, Chanchardon est écrit Champ Chardon, Saint-Martin s’appelle St Marins on y voit dessiné le fort ancêtre des fortifications de Vauban, Rivedoux n’a pas encore son «x», les marais sont sallans, le banc du Bucheron, Le Bechero,  est déjà une langue de sable. L’île est en deux parties, une haute, une basse, comme de nos jours. Elle est à l’échelle 2 lieues. Nous sommes dans les prémices de la cartographie sur notre secteur, l’orientation de la carte déboussole un peu, le nord/sud est inversé. Cette carte a quand même près de 400 ans !

« Au cours des années qui vont suivre, Nicolas Tassin, ingénieur cartographe, a modifié et a retravaillé l’orientation de la rose des vents, mais  toutefois sans toucher aux proportions de la silhouette générale de l’île » précise Christelle Rivaland, régisseur des collections du musée.

Carte île de Ré - ?????

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Le nouveau toit de la Coopérative de sel

En juin, j’avais écrit un post sur le début de la rénovation de la toiture de la Coopérative des Producteurs de sel de l’île de Ré. Après un arrêt pendant les vacances d’été, les travaux ont repris en septembre. Le toit est terminé depuis la semaine dernière, la façade sud est maintenant entièrement recouverte de panneaux photovoltaïques.

L’oeil va devoir s’habituer, auparavant le toit était recouvert de plaques d’amiante. A sa construction en 1967, la forme  arrondie du bâtiment avait créé la surprise. Dans le livre « Ars, notre beau village », publié en 1994,  René Brunet a écrit : « Adapté aux formes des « vaches » de sel qui avaient séjourné si longtemps sur le tasselier, son architecture souleva (et suscite encore) quelques critiques indignées qui lui reprochent de ne pas s’intégrer dans l’environnement ».

Cinquante ans plus tard, on en sourit. Autre époque, autres moeurs…

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Espérance-Ile de Ré, 15 125 km

A vol d’oiseau la distance qui sépare Espérance, petite bourgade du sud-ouest de l’Australie, et Saint-Martin de Ré est de 15 125 km. Pour aller d’un point à l’autre, il faut aller prendre l’avion à Perth. Perth est à 720 km d’Espérance, c’est comme aller de Saint-Martin à Nice, et généralement cela se fait en voiture ou en bus. Imaginez les distances à l’échelle d’un continent comme l’Australie. Ensuite prendre l’avion pour Paris, 23 heures au minimum, passer la douane, rejoindre la gare Montparnasse, prendre le train Paris-La Rochelle, trois heures. Pour arriver à l’île de Ré, prévoir encore une heure encore. Ouf ! En gros il faut bien 43 heures pour se rendre d’Espérance à Saint-Martin de Ré… presque deux jours.  C’est vraiment loin, et ça se mérite. Et dans le sens inverse, de Saint-Martin à Espérance c’est bien évidemment la même chose.

Arrivé là-bas, voilà ce que l’on découvre : des kangourous sur la plage ! Espérance, kangourou sur la plage

Lorsque j’ai vu cette affichette, j’ai un moment cru que la photo était un montage. Non, non… J’ai demandé aux Australiens. C’est comme là-bas, à l’autre bout de la planète. L’eau est magnifiquement bleue, mais il paraît qu’elle est un peu frisquette, 17°. En fait, c’est comme chez nous.

Panneau jumelage - Saint-Martin/EspéranceEspérance, 14 000 habitants, est jumelée avec Saint-Martin de Ré, 2 526 habitants, depuis qu’en avril 1988 un traité d’alliance a été signé entre les deux cités. On peut même dire que le comté d’Espérance, 18 000 habitants, est jumelé avec l’île de Ré, 18 000 habitants également.

 

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Qui était Pierre Tardy ?

Pierre Tardy« Notre grand-père était un homme simple et discret qui n’a jamais recherché la gloire. Il aurait sans doute été un peu embarrassé de se retrouver parmi nous au moment ou un tel honneur lui est rendu. Pourtant, ayant partagé plus de quatre décennies de sa vie au gré de ses récits et de ses anecdotes, nous pouvons aujourd’hui témoigner de ce qui l’amena à devenir l’historien de l’île de Ré…

Héritier d’une longue lignée rétaise de sauniers et d’agriculteurs établis sur le pourtour du Fier d’Ars depuis plus d’un demi-millénaire, Pierre Tardy naît le 26 avril 1908, rue de la Cure aux Portes-en-Ré ».

C’est ainsi que s’est exprimé Frédéric Tardy, petit-fils de Pierre Tardy lors de l’hommage rendu à son grand-père, dimanche 15 septembre aux Portes-en-Ré. Depuis cette matinée d’automne, la bibliothèque du village porte son nom.

 

 

 

 

A la fois un grand monsieur et un grand historien ont été honorés.  Continuer la lecture de Qui était Pierre Tardy ?