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Tippy Tap made in île de Ré

La première fois que j’ai entendu le mot Tippy Tap, c’était au Burkina Faso en janvier 2018. Plus précisément à l’école primaire du centre du village, où j’effectuais un reportage.

Au Burkina Faso on se lave les mains. Souvent. Pour ôter la poussière rouge ambiante, avant et pendant la préparation des repas, avant de prendre un repas, après le repas, en sortant des latrines.

Ce geste est familier, et pourtant, à Arbollé l’eau ne coule pas du robinet, il faut aller la chercher au puits et remplir les bidons manuellement. Dans les familles on utilise un lave-mains avec une théière en plastique. A l’école c’est plutôt le Tippy Tap qui est employé.

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La moutarde des Pères Loïc, rétaise et sauvage

Loïc Picart et Loïc Abisset sont sauniers à Ars-en-Ré. Quand la météo n’est pas clémente  et qu’ils ne peuvent donc pas tirer de sel, à quoi occupent-ils leurs journées ? Ils récoltent des graines de moutarde sur les bosses de leurs marais salants…

L’année dernière la récolte de sel n’a pas été bonne, celle des moutardes sauvages s’est révélée bien meilleure. D’un contretemps négatif, les deux Loïc en ont fait un événement positif. Leurs premiers pots de moutarde, 100 % rétaise, viennent de voir le jour.Ile de Ré - Moutarde des Pères Loïc

Les vieux Rétais ont toujours su utiliser ce que la nature leur offrait. Les Anciens n’étaient pas riches, ils exploitaient tout ce qu’ils trouvaient sur place. Sur les chemins qui longent les marais salants les moutardes poussent, naturellement, en quantité. Ils appelaient ces plantes des choux noirs.

Rabanit - voisines 9Jadis, ils utilisaient un cofineau, un récipient rond et profond, dans lequel ils broyaient les graines avec un boulet de canon. Un vrai boulet de canon, de ceux récupérés après la guerre gagnée contre les Anglaisest-il raconté encore aujourd’hui. Ils utilisaient la farine de moutarde pour faire des cataplasmes, un excellent remède pour dégager les bronches et soigner les coups de froid.

 

P1340455Au printemps, le jaune de la fleur est un enchantement pour l’oeil et pour l’odorat.

La moutarde de l’île de Ré est particulière, elle est noire. Sa variété est dite : brassica negra. « La graine est forte et riche, très typée » indiquent les deux hommes. Elle est différente de la moutarde jaune que l’on trouve habituellement dans les produits agro-alimentaires.

La moutarde noire existe un peu partout en France, mais  je me demande si Continuer la lecture de La moutarde des Pères Loïc, rétaise et sauvage

Etre aux fourneaux, avec Daniel Massé

Ça y est, le livre de Daniel Massé est sorti ! Vendredi dernier 24 avril, à l’occasion du lancement officiel, il a écrit des dédicaces à tour de bras. Preuve du grand chef cuisinier qu’il est, actif et enthousiaste défenseur des produits du terroir de l’île de Ré.

C’est son tout premier livre de cuisine. Il y dévoile sans détours les recettes qui ont fait la réputation du Chat Botté à Saint-Clément des Baleines. Pendant 31 ans, il a dirigé l’établissement avec lequel il a fait passionnément corps, avant de passer la main au jeune chef Thomas Decock, le mois dernier.

Merci Daniel de nous transmettre tes secrets de cordon-bleu. Ton recueil de cuisine fera date, il est désormais inscrit dans l’histoire de l’île de Ré. A notre tour, sois-en sûr, nous nous en inspirerons, derrière nos fourneaux de modestes marmitons.

Ce livre est né d’une rencontre. Yann Werdefroy, photographe rétais, connaissait bien Daniel Massé. Il était également en relation avec Philippe Chauveau, éditeur de plusieurs livres consacrés à l’île de Ré, dont L’île de Ré authentique, dans lequel Yann avait déjà fait témoigner Daniel. La rencontre entre les trois hommes s’est faite naturellement. C’est alors que débuta une nouvelle aventure : l’idée de créer un livre autour de Daniel, intitulé La grande cuisine de l’île de Ré, Restaurant le Chat Botté. 

Une année entière et quelques 52 recettes plus tard, voici l’ouvrage, tout beau, tout neuf.

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Les recettes sont organisées autour des saisons. Quoi de plus authentique que de Continuer la lecture de Etre aux fourneaux, avec Daniel Massé

Après les Fêtes, la soupe s’impose

Après les agapes de fin d’année, il est écrit dans les livres qu’une bonne soupe ça fait du bien et que ça requinque.

Afin de trouver l’inspiration pour confectionner ce mets, je vous propose de découvrir les soupes qui ont été préparées à l’occasion de la 3ème édition de La Louche d’Or, organisée à Loix le 27 décembre par l’office de tourisme.Loix - 3ème concours de soupe - 27 décembre 2014

Onze soupes, toutes bien différentes et toutes délicieusement goûteuses. Hmmm…. Onze concurrents bénévoles pour décrocher la Louche d’Or, qui ont envie de faire partager leurs émotions gustatives.

Les recettes de ces soupes vont, comme chaque année, faire l’objet d’un livret édité par l’office de tourisme. Le recueil sera disponible fin janvier à l’office de tourisme, il compilera les Continuer la lecture de Après les Fêtes, la soupe s’impose

Brin d’osier de l’île de Ré

P’tit brin d’osier deviendra arbre. Cette plante a toujours fait partie du paysage de l’île de Ré, cependant aujourd’hui on n’en voit plus beaucoup, il ne semble plus être à la mode. Il y a encore quelques années, il y en avait partout, dans les jardins et dans les champs, me racontent les Anciens.Osier

Guy Bougeois de Saint-Clément des Baleines parle bien de cette plante. Je comprends maintenant mieux son adaptation aux sols rétais : il lui faut un territoire humide pour pousser. « C’est un saule. L’osier est gourmand d’eau, il est idéal pour boire l’eau du terrain. Là où l’eau stagne l’osier ne meurt pas. Dans les terrains secs, on peut l’arroser cela ne va pas le fatiguer ! ».Osier

 

Plusieurs variétés existent : le rouge, le vert et le jaune. Les Anciens savaient marier Continuer la lecture de Brin d’osier de l’île de Ré

Le conseil du jardinier avant l’hiver

Dans onze jours, c’est l’hiver. Avant que les grands froids ne nous tombent dessus, demandons à François Bertin, président de l’association des Jardiniers de l’île de Ré, ce qu’il convient de faire dans nos potagers : «C’est le moment de nettoyer les rangs de légumes qui ne produisent plus. Les conserver en place épuiserait la terre ».

Il faut rapidement passer aux plantations. L’ail blanc, l’ail rose de Lautrec, l’ail violet d’Auvergne, l’échalote grise, la grosse échalote, l’oignon rouge, l’oignon blanc… Mais le  sol ne doit pas être trop humide. Il suffit de  piquer les bulbes à la surface du sol. Plantés trop en profondeur, ils risquent de pourrir avec les pluies du printemps. Il ne faut pas non plus les recouvrir de fumure fraîche, sinon gare aux maladies. La récolte se fera fin juin, début juillet.Semences d'ail, d'oignon et d'échalote

En pleine terre semer les fèves, les épinards d’hiver, les petits pois, pour profiter d’une récolte hâtive afin de les déguster en avril prochain. Au pied des petits pois, quelques graines de carvi éloigneront les nuisibles.

Ces légumes se nourrissent de l’azote du sol. Il peuvent être semés sur des sols qui ont précédemment produit des pommes de terre. La rotation des cultures sera ainsi favorisée pour ne pas affaiblir la terre. Continuer la lecture de Le conseil du jardinier avant l’hiver