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PPRL, les îliens de Ré en mouvement

Les Rétais n’ont pas pour réputation d’être des manifestants-nés, ni des violents. Mais une goutte d’eau peut faire déborder le vase. La sortie des cartes d’aléas , préfigurant le futur PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) a provoqué une réaction immédiate et en chaîne. En une semaine la mobilisation s’est propagée comme une traînée de poudre, relayée par les réseaux sociaux, le bouche-à-oreille, et les médias.

Des affichettes ont été placardées d’un bout à l’autre de l’île. Ré-Yé de la carte est devenu le symbole d’un mouvement citoyen. « Le but de ce mouvement : Faire entendre les sans-voix et les sans-poids. Faire comprendre à l’Etat que ses cartes du PPRL sont inacceptables et qu’elles ont une grave répercussion sur la vie permanente et le futur de l’île de Ré ».

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Samedi 22 novembre, dès 9 heures, aux Portes-en-Ré, une trentaine de voitures démarrent un cortège, direction la Préfecture de la Rochelle. A 9 h15, à Saint-Clément des Baleines une quinzaine de véhicules rejoignent la file. Ars, 9h30, il y en a 25 de plus. Au rond-point de la Passe, les Loidais se rajoutent en grand nombre. Le cortège commence à prendre sacrément forme. A La Couarde, à 10 heures, la mobilisation est évidente. « Ça fait chaud au coeur de savoir qu’on n’est pas tout seul ! » dit l’un. A 10h15 au Bois-Plage, la file de voitures, klaxons à fond, devient impressionnante. Les gendarmes, à moto et en voiture, encadrent et sécurisent le défilé, un Villageois de Saint-Clément à moto en fait autant, spontanément. A 10h30, au Rond-Point de Saint-Martin, il y en a de tous les côtés, 250 voitures sont comptées. Au rond-point de la Croix- Michaud, à La Flotte, les voitures à la queue leu-leu, ressemblent au petit train de l’île de Ré. A Sainte-Marie de Ré, encore une quinzaine de voitures. 11h15, Rivedoux prend au passage les derniers à se joindre, avant la sortie du pont. 300 voitures au total sont estimées. Arrivés à La Rochelle, les passants sont surpris : « Ma parole, vous avez vidé l’île de Ré ! » entend t-on dire.

Des familles entières se sont mobilisées, des jeunes, des moins jeunes, des îliens de coeur et de sang.

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Avec le son, voici ce que cela donne. Oreilles sensibles s’abstenir ! Continuer la lecture de PPRL, les îliens de Ré en mouvement

PPRL, des cartes pour s’informer

La mise en place du futur PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) fait encore couler beaucoup d’encre et alimente les conversations des Rétais.

 Début octobre un 4ème comité de pilotage était programmé réunissant les services de l’Etat, en l’occurrence la Préfecture de Charente-Maritime, la DDTM (Direction des Services des Territoires et de la Mer) et les élus de l’île de Ré. Plusieurs fois repoussé, il a eu lieu le 6 novembre. Ses conclusions de nouveau ont plongé esprits dans le doute et la consternation. 

Les cartes d’aléas d’eau, préfigurant le futur PPRL, sont sorties. Deux ont été portées à connaissance par l’Etat, aux maires de l’île de Ré. Elles ont été élaborées avec le Bureau d’Etudes Artélia : une carte avec l’aléa de référence, Xynthia + 20 cm et une autre avec un aléa à l’horizon 2100, Xynthia + 60 cm. Selon les écrits de la Préfecture de Charente-Maritime, elles ont valeur réglementaire.

Parallèlement la Communauté de Communes a présenté une carte prenant en compte l’élément de référence Xynthia 20 cm. Elle a été élaborée par le Bureau d’Etudes Casasagec, en étroite collaboration avec l’expert reconnu mondialement en matière de digues, Jentsje Wouter Van der Meer, par ailleurs professeur émérite à l’UNESCO.

Difficile à comprendre, difficile de s’y retrouver pour le commun des mortels. En tout cas, cela provoque bien des inquiétudes et des interrogations.

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Pourquoi ces différences de cartes ? Tout part de la circulaire du 27 juillet 2011  » relative à la prise en compte du risque de submersion marine dans les plans de prévention de risques naturels littoraux ». Elle a été élaborée après une succession de tempêtes, notamment Xynthia. Nicolas Sarkozy, alors président de République, s’était Continuer la lecture de PPRL, des cartes pour s’informer

Olives, noyaux et moulin à vent

Depuis quelques années on peut constater que les oliviers sont à la mode dans l’île de Ré, beaucoup de particuliers ont planté ces arbres. En octobre/novembre, les olives sont en pleine maturité, c’est le moment de les cueillir, et pourquoi pas en extraire le jus afin de déguster sa propre production.

P1260478Surfant sur la saison, l’office de tourisme et la mairie de Loix, ont organisé le 1er novembre, un après-midi consacré à ce fruit. Un événement qui s’intègre dans la démarche Cittta Slow, dont le village a obtenu le label en avril 2014, au bout de trois ans de soumission de dossiers, synonyme du Bon vivre en toute quiétude.

A l’entrée du village, l’oliveraie et le pressoir du Moulin du Puits Salé de Pascal Lemoine, ont servi de cadre à une partie de la manifestation. Chacun pouvait apporter sa récolte, elle était identifiée, pesée, pressée, avant de devenir précieux nectar et mise en bouteille personnalisée au nom du propriétaire de l’huile. Dix kilos sont nécessaires pour obtenir un litre d’huile. 2014 est toutefois une particulière année pour les olives. Les fruits sont dodus, mais une mouche les a attaqué, les entraînant à tomber prématurément. Il faut donc se dépêcher à récolter.

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A l’atelier bouture, chacun peut apprendre comment faire pour démarrer un olivier. Apparemment très facile, mais est-ce que ça va marcher ?

L’important, s’est d’essayer, d’y croire, de chouchouter sa bouture, de l’exposer plein sud, de l’arroser de temps à autre, d’attendre patiemment, et espérer voir Continuer la lecture de Olives, noyaux et moulin à vent

Vautour Percnoptère, vedette du jour !

Un tout jeune vautour Percnoptère d’Egypte a été trouvé ce matin à l’île de Ré. Egaré sans doute et affaibli, mais intact. Il porte une bague d’Espagne. Jeune Percnoptère d'Egypte

Hervé Roques, de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), l’a recueilli dans le jardin de Patrick Castaignède, à Saint-Clément des Baleines : « Quand je l’ai vu, j’ai pensé que je rêvais ! Sa présence ici est étonnante. Il est sans doute arrivé avec le vent fort d’hier soir. C’est la première fois qu’une telle observation est faite à l’île de Ré. C’est un migrateur, normalement il descend vers l’Afrique où il hiverne, mais là, il a volé vers le nord ».

L’oiseau s’est facilement laisser attraper. Il paraît épuisé, et a sans doute faim. Dans la matinée, les équipes de la LPO lui ont donné du steak haché, le mets l’a revigoré. Il va être confié à un centre de soins, spécialiste des rapaces, en Vendée pour qu’il se retape avant d’être relâché. Nous aurons bientôt très certainement de ses nouvelles.

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D’où vient-il ? Sa bague va permettre son identification.

Je suis allée lire sur internet de quoi il retournait à propos de cet oiseau rare.

L’espèce est protégée sur Continuer la lecture de Vautour Percnoptère, vedette du jour !

Arnô Raposo, sculpteur éclairé

Dans son atelier, situé dans le village artisanal de Loix, Arnô sculpte. Il peint aussi. Son talent s’exprime sur ses supports de prédilection : le bois, la terre, le plâtre.

Muni de plusieurs cordes à son arc, cet artiste diplômé de l’Ecole Boulle, fait peu à peu son chemin. Installé depuis à peine un an, il est déjà comme un poisson dans l’eau dans le village. Quand on parle de lui, les mots viennent : inspiration, légèreté, lumière, discrétion…

Arnô aime sculpter le bois des arbres fruitiers. Son préféré est le noyer : « J’aime sa couleur. Au niveau de la subtilité qu’on peut obtenir en sculpture, c’est celui avec lequel on peut aller le plus loin. C’est un bois agréable à travailler, qui prête bien aux détails ».

Dernièrement il a exposé à l’office de tourisme de Loix. Sous ses doigts, les manches des fourches, réalisées à partir de branches de buis ou de planches de noyer, prennent des tournures délicatement ouvragées. Certaines s’élancent vers le ciel tels des visages de personnages d’église. D’autres se parent d’éléments aériens et poétiques, des branches sauvages, dans l’esprit land-art. A chaque manche une histoire, que Arnô Continuer la lecture de Arnô Raposo, sculpteur éclairé

Digue du Boutillon, horizon 2016

Samedi dernier j’ai eu l’opportunité de visiter l’intérieur du chantier de la digue du Boutillon. En effet, dans le cadre des Journées de l’ANEL (Association Nationale des Elus du Littoral), Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, avait convié les maires à cette visite, afin de montrer ce qui est fait à l’île de Ré en matière de défense des côtes.

Une telle visite sera proposée au public, lors d’une Journée portes ouvertes du chantier, au printemps 2015.

La reconstruction est entrée dans la seconde phase, pour de nouveau 200 mètres de linéaire. Au total, il y aura quatre phases. La dernière étant celle de la partie gauche de la digue, de forme incurvée, intégrant le pas d’accès, là où se situe actuellement le parking. Dans deux ans, fin 2016, tout devrait être terminé.

Digue du Boutillon - 25 octobre 2015

Philippe Nomballais, PDG de la Verchéenne

 

« L’entreprise est d’origine familiale, elle est basée dans le Maine et Loire. Elle est spécialisée dans le Génie Civil. Dernièrement, elle a réalisé un autre chantier majeur, celui des nouvelles portes du port de La Rochelle » a expliqué Philippe Nomballais, son président, en préambule de cette visite. 

La découverte du chantier était très intéressante. Vu de l’intérieur c’est encore plus impressionnant que de le voir depuis la route ou la mer. L’humain se sent tout petit !

Les palplanches  qui sécurisent l’espace de travail mesurent 12 mètres de haut, elles sont enfoncées Continuer la lecture de Digue du Boutillon, horizon 2016