Avez-vous déjà eu entre les mains le livre Reflets et Visages de l’île de Ré ? L’ouvrage est paru il y a un mois, son auteur en est Nathalie Desperches-Boukhatem.
C’est un livre atypique et original, il allie portraits de Rétais en mots et en aquarelles, et images de l’île en aquarelles également. Un livre d’une authentique sensibilité, « un livre qui sent le sart, l’iode et le marais », comme elle le dit.
Nathalie Desperches-Boukhatem est artiste-peintre, l’aquarelle est son territoire de prédilection. Incontestablement, elle aime l’île de Ré. « J’ai fait mes premiers pas sur l’île, ça laisse des traces. Mes souvenirs d’enfant de vacances d’été ont tous pour décor l’île de lumière » écrit-elle en avant-propos de son livre. « D’un village à l’autre, les portes de Rétais se sont ouvertes et ceux-ci m’ont fait le précieux cadeau de leurs souvenirs. Au travers des pages de ce livre, j’aimerais vous faire découvrir des paysages à la beauté sauvage, l’authenticité de l’île. Et dans les regards lumineux de ces beaux visages, peut-être y lirez-vous aussi l’âme de l’île de Ré ? ».
Car en plus de peindre, elle sait et elle aime écouter les histoires que racontent les Anciens : « Les Rétais sont bavards » affirme t-elle. Elle en a rencontré 19, des femmes et des hommes, des figures de l’île qui sont encore, par bonheur, la mémoire vivante des villages rétais. A Rivedoux, Gérard Nicolleau né en 1947. A La Flotte, Léon Gendre, né en 1937. A Sainte-Marie, Joël Guillaudeau né en 1947 et Lucien Joubert, né en 1927. Au Bois-Plage, Marguerite Dupeux née en 1914 et Madeleine Airaud née en 1927. A Saint-Martin, Gisèle Verdier née en 1928. A La Couarde, Joseph Gaudin né en 1926 et Michel Pelletier né en 1939. A Loix, Raymonde Félix née en 1924. Aux Portes, Bernard Penaud né en 1933. A Saint-Clément, Sarah Petit, née en 1926 et Fernand Bonnin né en 1919. A Ars, Roger Barbotin né en 1932, Marcelle Gaudin née en 1934 et Emile Gaudin son époux, né en 1929, Prosper Trocmé né en 1932, Jacques Neveur né en 1925 et Paul Babeuf né en 1938.
Les mots du livre sont leurs mots, Nathalie ne les a pas retouchés. Ce sont des paroles brutes de forme, sans fioritures, des expressions de la vraie vie. Elles donnent l’impression d’entendre l’interview. « Ils ont eu carte blanche » dit-elle. Le verbe Continuer la lecture de Un livre qui sent le sart, l’iode et le marais