Pour la première fois la caserne d’Ars-en-Ré s’est lancée dans une opération de recrutement. 
Samedi 11 et dimanche 12 février, des portes ouvertes ont eu pour but de sensibiliser la population de la partie nord de l’île de Ré, afin d’enrôler de nouveaux adeptes.
Ils sont déjà 25 volontaires à l’année. Organisés en deux équipes, ils opèrent par roulement de garde une semaine sur deux, de jour comme de nuit. En outre, nos pompiers ont tous une profession en parallèle. Leur disponibilité en journée n’est pas toujours évidente, même si des conventions ont été signées avec plusieurs employeurs.
Pour couvrir les multiples interventions, même hors saison touristique, la constitution d’une troisième équipe s’avère nécessaire.
“ Plus nous serons nombreux, moins ce sera contraignant pour les uns et les autres. En incorporant dix nouveaux pompiers, le tour ne reviendrait que toutes les trois semaines ” explique le capitaine Dominique Greiller.
L’opération recrutement a bénéficié du soutien des élus. En amont des journées Portes ouvertes des invitations ont été lancées aux jeunes de 18-30 ans, inscrits sur les listes électorales des cinq communes du nord : La Couarde, Ars, Saint-Clément, Les Portes et Loix. Avec, en plus, un relai sur le Facebook des Sapeurs pompiers d’Ars. Rapidement, il y a eu des remontées. Plusieurs jeunes ont spontanément réagi, se montrant intéressés.
Les Portes ouvertes permettent d’expliquer la teneur des missions. Durant les deux jours, c’est en famille, qu’on vient à la rencontre des pompiers.
Les enfants, en particulier les garçons, sont fascinés par les camions, les casques, les lances d’eau, les mannequins d’entraînement aux gestes de premier secours, le zodiac, la grande échelle, et surtout par le pin-pon, pin-pon, pin-pon. Sans doute là de futures vocations…
Pour s’engager il faut avoir de 18 à 45 ans. A partir de 16 ans, c’est possible, mais le jeune aspirant n’est pas habilité pour l’opérationnel. Sauf s’il suit une formation initiale à La Rochelle ou à Tonnay-Charente. Sinon, il doit attendre deux ans supplémentaires en participant à la vie de la caserne d’Ars et en s’initiant aux bases du métier au contact de ses collègues. C’est déjà un début…
Samedi et dimanche, les deux manoeuvres d’extinction d’un feu de voiture ont été suivies avec intérêt par le public. Fort heureusement, à l’île de Ré, de tels incendies n’arrivent pas tous les jours. Et quand bien même nous savons qu’il s’agit d’une démonstration, la manoeuvre est délicate et impressionnante. Elle fait poser plein de questions.
Au niveau de l’ensemble du département de la Charente-Maritime, la coordination du SDIS 17 est appelée toutes les 10 minutes. Cela représente plus de 40 000 interventions par an !
A Ars, les pompiers sortent en moyenne près de 500 fois chaque année, dont la moitié en saison estivale. Et aux Portes, 200 fois.
Ils n’ont pas vraiment de temps mort. Vendredi soir, la veille des Portes ouvertes, ils sont allés éteindre un feu de maison à La Couarde. Samedi matin, c’était pour un secours à personne.
Ceux et celles qui ont déjà eu besoin des pompiers savent bien combien leur présence est vraiment importante et sécurisante…
Au terme ce ces deux jours, dix postulants, dont trois jeunes femmes, se sont manifestés pour rejoindre la caserne d’Ars. Un résultat encourageant pour toute l’équipe qui s’est donnée à fond pour convaincre d’autres, et démontrer leur engagement au quotidien.
En vidéo Dominique Greiller et Bruno Garnier racontent ces deux jours de recrutement :
Les petits nouveaux viendront dimanche prochain à la caserne pour passer un premier test indicateur de condition physique. “ Nous ne leur demandons pas d’être Rambo. Il s’agit de les évaluer, afin qu’ils puissent s’intégrer dans l’équipe, selon leur forme. Ils vont faire des pompes, des gainages, et une course de 25 mètres ” souligne Dominique Greiller.
Cependant si certains ont loupé ces deux jours, ils sont toujours les bienvenus s’ils souhaitent s’enrôler :
Quant au public, environ 250 personnes sont venues sur place. “ Beaucoup de gens s’interrogent sur les gestes de base de secours. Le contexte des attentats y est sans doute pour quelque chose ” constate le capitaine de la caserne.