Vautour Percnoptère, vedette du jour !

Un tout jeune vautour Percnoptère d’Egypte a été trouvé ce matin à l’île de Ré. Egaré sans doute et affaibli, mais intact. Il porte une bague d’Espagne. Jeune Percnoptère d'Egypte

Hervé Roques, de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), l’a recueilli dans le jardin de Patrick Castaignède, à Saint-Clément des Baleines : « Quand je l’ai vu, j’ai pensé que je rêvais ! Sa présence ici est étonnante. Il est sans doute arrivé avec le vent fort d’hier soir. C’est la première fois qu’une telle observation est faite à l’île de Ré. C’est un migrateur, normalement il descend vers l’Afrique où il hiverne, mais là, il a volé vers le nord ».

L’oiseau s’est facilement laisser attraper. Il paraît épuisé, et a sans doute faim. Dans la matinée, les équipes de la LPO lui ont donné du steak haché, le mets l’a revigoré. Il va être confié à un centre de soins, spécialiste des rapaces, en Vendée pour qu’il se retape avant d’être relâché. Nous aurons bientôt très certainement de ses nouvelles.

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D’où vient-il ? Sa bague va permettre son identification.

Je suis allée lire sur internet de quoi il retournait à propos de cet oiseau rare.

L’espèce est protégée sur l’ensemble du territoire national. Longtemps classé vulnérable, dans la liste rouge des espèces menacées, il est passé dans la catégorie des espèces en danger. Le Parc national des Pyrénées accueille 72 couples (sur les 92 couples en France) qui ont donné 50 jeunes à l’envol en 2012. Il bénéficie d’un plan national de restauration sur l’ensemble de son aire de répartition en France, Massif des Pyrénées et Sud-Est. Dans le Béarn, il est surnommé Marie- Blanque, car adulte, ses plumes sont blanches.

Migrateur, il passe l’automne et l’hiver à 3 500 km des Pyrénées, à la frontière du Mali et de la Mauritanie. Le Percnoptère d’Egypte vit en couple. Il élève un jeune par an.

Il est le plus petit vautour d’Europe. Adulte il pèse de 1,6 à 2,4 kg, son envergure est de 160-170 cm.  

Il se nourrit de cadavres d’animaux et de déchets divers, notamment dans les champs après épandage de fumier. Ce n’est pas exclusivement un charognard. Il se nourrit principalement de cadavres et de déchets mais il complète son alimentation par des insectes, des petits reptiles, des grenouilles, des jeunes oiseaux, des oeufs et des fruits très mûrs voire pourrissants. Il sait faire preuve d’ingéniosité : en Afrique Orientale, il casse des oeufs d’autruche en projetant des pierres qu’il a coincées dans son bec.

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