Digue des Doreaux, 30000 tonnes de cailloux

Qui n’a pas encore croisé, sur la route départementale, les camions remplis de cailloux, en direction de Saint-Clément des Baleines ? Depuis un mois et demi, l’approvisionnement en pierres bat son plein, en perspective de la préparation de la reconstruction de la future digue du village.

Saint-Clément - Digue des Doreaux - 1er décembre 2015
Mardi 1er décembre. 

30 000 tonnes d’imposants matériaux ont déjà été acheminés. Et ce n’est pas fini. Au total la digue à refaire mesure 1600 mètres. Actuellement, le chantier concerne un tiers de cette longueur, du Pas de la Salle jusqu’au Pas de l’Anguillette. Il s’agit donc de la première tranche.

Projet reconstruction de la digue ouest de Saint-Clément des Baleines
Source Créocéan.

Les cailloux sont vraiment gros. Leur poids varie de 1,5 à 3,5 tonnes.

Saint-Clément - Digue des Doreaux - 1er décembre 2015
Mardi 1er décembre.

1er DECEMBRE. Le ballet des camions continue. Sur la route départementale, il y en a parfois quatre ou cinq qui se suivent. Au fur et à mesure du déchargement, les pelleteurs les embarquent et les déposent une par une, pour monter la digue d’enclôture de protection du chantier. Ce n’est pas la digue finale, bien sûr !

A ce jour, 14 000 tonnes de cailloux ont été introduits sur le chantier.

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Et toujours, au loin, le phare des Baleines veille. Ce matin-là, la mer est basse, le ciel dégagé, la vue magnifique.

8 DECEMBRE. Par rapport à la semaine dernière, les conditions météo sont bien différentes. Il a plu, l’accès au chantier est devenu boueux. C’est marée haute, en contrebas les engins ne peuvent pas intervenir. Cependant le mur de protection du chantier est déjà bien avancé, il se distingue au dessus de l’eau. Il reste quelques espaces à combler sur toute la longueur. La mer tape gentiment.

20 000 tonnes de cailloux ont d’ores et déjà été transportés.

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Les oiseaux migrateurs ont vite repéré où se cachait un nouveau garde-manger. Entre les murs de pierres, les algues sont épaisses. Miam miam. Tournepierres à collier et bécasseaux sanderling, les plus clairs, sont bigrement actifs.

15 DECEMBRE. Le crachin froid s’infiltre partout. Ouh, ce n’est pas cool. Les camions vont et viennent. Les pelleteuses surélèvent encore le batardeau de protection en pierres. Il n’y a pas de temps mort ! Voir toutes ces pierres est réellement saisissant…

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Ces cailloux font office de palplanches. Habituellement de grandes barres en ferraille sont installées pour ce type de chantier, comme cela est le cas au Boutillon ou à La Flotte. En effet, le site de saint-Clément est particulier. Le sol est ce qu’on appelle de la banche, c’est-à-dire du rocher, et il est quasi impossible d’y introduire des palplanches-batardeau.

Le Phare est dans la brume. Un hélicoptère semble surveiller la côte. A l’arrière du chantier les tamaris sont un peu rabougris. Ils n’ont pas été arrachés car la végétation existante est conservée et elle sera même complétée lors de l’étape finale de végétalisation. Mais cela, c’est pour bien plus tard…

Voici de quoi suivre, en direct, l’édification de la haute muraille de Saint-Clément : 

Pendant les fêtes de fin d’année le chantier au repos. Dans un prochain post, il sera question de démolition. A partir du 12 janvier, cette partie de digue va être détruite et concassée, les matériaux seront ré-utilisés pour bâtir le nouvel ouvrage.

Une des machines est déjà arrivée sur place, des premiers essais ont été menés.

A bientôt pour la suite…

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