Depuis plusieurs semaines, la physionomie de certains champs de pommes de terre est différente de celle qu’on a l’habitude de voir. Des buttes de 25-30 cm émergent des terrains.
Vincent et Jérôme Bertin, agriculteurs à Ars, ont décidé de passer à la « culture sur billons », une technique déjà éprouvée en Bretagne, à Noirmoutier et en Vendée. Pour l’île de Ré, c’est une première. Depuis les années 1960, la façon de faire n’avait pas évolué.
Les sols rétais sont remplis de cailloux. Les machines n’apprécient pas les pierres. Elles les abîment au passage des labours. Les semences non plus n’aiment pas ces obstacles. En poussant les patates sont souvent blessées et déformées. Les deux frères se sont équipés d’une machine pour tamiser la terre.
La tamiseuse met de côté les pierres et elle les rejette dans le sillon afin de tapisser le sol pour lui garder de la chaleur et le drainer.
Après passage, le sol sablonneux est incroyablement léger ! On dirait une terre à asperges… Deux rangs de pommes de terre vont pouvoir être semés sur la butte.
Dans la foulée, une seconde machine intervient, la planteuse.
Les deux agriculteurs estiment que le rendement sera amélioré, moins de frais d’entretien et de réparation des machines et coûts de triage réduits. L’expérience est intéressante. Les techniciens de la Coopérative Uniré, à laquelle ils adhèrent, l’ont validée. D’autres agriculteurs vont tester son efficacité dans quelques champs.
A suivre…
