Eglise de La Flotte, 700 ans d’histoire

L’association Les Amis du Musée Ernest Cognacq (AAMEC) organise tout au long de l’année, de nombreuses manifestations ou animations  à l’attention des adhérents. Il y a trois ans, Nanou de Bournonville, présidente de l’association, avait proposé une visite de chaque village de l’île. A charge pour un intervenant local de faire découvrir, bénévolement, tel ou tel lieu historique ou patrimonial.

La boucle est bouclée, tous les villages ont été sillonnés. Cependant à la demande générale, une série analogue redémarre, autour de  thèmes différents. Il y a encore bien à dire et à découvrir dans nos bourgs. Nous les traversons, et nous ne connaissons pas toujours les trésors cachés qui se cachent derrière les murs. Et il y en a !

Jeudi 28 février, au menu, la visite de l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie de La Flotte. Roger Touton, passionné par l’histoire de son village est intarissable sur le sujet, grâce à ses multiples recherches dans les registres paroissiaux, dans les archives communales ou départementales, dans les inventaires topographiques de l’île.

« L’église a 700 ans. Elle a été mentionnée dans un texte pour la première fois en 1402, dans le pouillé (recensement des contribuables), dit « pancarte de Rochechouart ». Nous sommes alors en pleine guerre de Cent Ans« , apprend t-il d’emblée au groupe.

Roger Touton nous a alors embarqué dans un périple, ponctué d’anecdotes plus étonnantes les unes que les autres, où l’on traverse les siècles :  les guerres,  l’église ruinée trois fois, les étapes de construction et d’extensions du bâti, les détails de sculptures, les tableaux, les vitraux, les peintures murales, les ex-votos, la dernière restauration intégrale réalisée en 1993 par la commune, la contenance de 2000 personnes, l’époque où l’on achetait son usage de banc chez le notaire qu’on appelait une « baillette de banc », le lavabo d’ablutions du 18ème siècle, la forme curieuse du bâti, le confessional utilisé sur le port par les Douanes… Et je n’ai pas tout retenu.

Le maire de la Flotte, Léon Gendre, avait accepté de sortir exceptionnellement quelques éléments de patrimoine religieux : registres, vêtements de cérémonie, ostensoirs, bannières…

Explications des détails de l’ostensoir – Les poinçons démontrent que ces objets de culte ont échappé à la révolution de 1789. A droite, Nanou de Bournonville

Les 17 vitraux ont été réalisés entre1876 et 1878. Ils sont classés monuments historiques et marchent par paire. Le retable architecturé à colonnes est daté de 1764.

La cloche a été offerte par Richelieu en 1632, elle porte ses armes. Elle a été descendue du clocher en 1955, en raison de l’usure des anneaux de soutien et d’une cassure. Elle pèse 900 kg.

Angelot – Culot d’ogive. Pour le découvrir, il faut bien chercher, il est à peine visible.

Les décorations ont été entièrement refaites lors de la restauration de l’église en 1993.

Bannière de procession, brodée à la main. Le visage et les mains sont en carton

Je suis souvent allée dans cette église écouter les concerts de musique classique de Musique en Ré, donnés en période estivale.  C’est sûr, je ne regarderai plus cet édifice religieux de la même façon !

Contact : Les Amis du Musée Ernest Cognacq : Tel : 05 46 67 77 56 – Mail : aamec17@aol.fr