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Denys

Denys Sadoul est parti le 13 août, un beau jour d’été comme il les aimait. Il était homme de bateau, toujours prêt pour aller faire un tour dans le Fier d’Ars. Son Falbala, auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux, était le prolongement de lui-même. Il l’a acquis en 1971. Nombreux étaient ceux qui connaissaient la silhouette de Denys et son pas flegmatique sur le port d’Ars-en-Ré.  Son ouverture au monde était appréciée, il avait toujours un mot gentil et un regard attentif. Homme de contacts, il savait créer du lien entre les uns et les autres. Il avait toujours de bonnes histoires à raconter sur le port d’Ars, sur les gens de la mer. Depuis le temps qu’il résidait dans le village, il en savait des choses… Il faisait partie du paysage casseron.

Denys Sadoul sur Falbala

Line Mailhé, une de ses fidèles amies, lui a écrit une lettre :  » Tu as aimé jouer avec l’océan, tu t’es enivré des vents marins, porté par l’élégant Falbala. Tu as vécu baigné de l’amour de ta famille, de tes enfants, de tes amis, de tes chats, de tous ceux qui t’approchaient. Continuer la lecture de Denys

Olivier Suire Verley à l’affiche à Broadway

Tous les deux ans Olivier Suire Verley, artiste peintre installé aux Portes-en-Ré, expose aux Etats-Unis, à l’invitation de Addisson Art Gallery, galerie située à Cape Cod sur la côte Est. La ville est un des lieux de villégiature de bord de mer apprécié par les New Yorkais et les Bostoniens. 

Du 10 au 31 août, Olivier Suire Verley y expose des scènes de foules et quelques marines. Cette année, la galerie lui a fait le cadeau d’afficher une de ses oeuvres à Time Square, en plein centre de New York. « Cela fait dix ans que je travaille avec ces galéristes, la surprise était totale. J’ai été médusé de voir cela. D’habitude ce sont plutôt les Rolling Stones ou General Motors qui sont affichés là » livre-t-il, encore sous l’effet de la stupéfaction. « Quand on fait de la peinture, on ne s’attend pas à cela. Un Rétais de la Rivière à Broadway, il y a quand même un grand pas à franchir !« . Olivier Suire à Broadway

D’autant qu’être ainsi présenté ne s’obtient pas facilement. Le visuel de l’affiche est soumis à délibération d’une commission qui juge de la pertinence du sujet. C’est à l’évidence la reconnaissance d’un grand talent d’artiste, Rétais de surcroît, qui reste toujours modeste malgré le succès. 

Charles Aznavour chantait « J’me voyais déjà en haut de l’affiche« . Pour Olivier Suire Verley, c’est fait ! 

 

Napoléon III, partition à quatre mains

Cet été un livre a retenu mon attention : « 1870, l’Année terrible », un livre écrit à quatre mains par Catherine Salez et Jean-Jacques Vergnaud. Vous connaissez sans doute les auteurs, ils habitent à Rivedoux à l’année. Catherine réalise des interviews pour la radio Soleil de Ré. Elle a également à son actif deux romans, écrits en solo. Jean-Jacques est auteur de pièces de théâtre, il est aussi artiste peintre. Ce livre est un roman historique, très documenté sur l’empereur Napoléon III.

Les auteurs ont cherché à réhabiliter à la fois le chef d’Etat et l’homme.

 

En complément du livre, j’ai assisté à leur conférence à la Médiathèque de Sainte-Marie de Ré. « Napoléon III est l’homme qui a fait la France moderne. Le second Empire fut  une époque tout à fait remarquable, qui eût à sa tête un homme tout aussi remarquable. Pourtant l’homme demeure encore mal connu et mal aimé des Français. Quelle injustice ! Tout ça parce que Louis-Napoléon n’avait pas le culte de la personnalité comme son oncle Napoléon 1er. Il n’a pas su écrire sa légende, il n’y a pas de mythe Napoléon III. De plus c’était un piètre stratège et il n’aimait pas la guerre » expliquent les deux auteurs.

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Incursion dans l’atelier de Quiberon

Pénétrer dans l’atelier de Quiberon, c’est un moment de parenthèse. J’ai l’impression de rentrer dans le repaire d’un forgeron. Ne seraient-ce que le grand tablier marron qui l’enveloppe, le casque pour protéger ses yeux, ses outils, tout m’y fait penser. Le fer est présent partout, il est un de ses matériaux de prédilection. « C’est une forme de dinanderie » m’apprend-t-il. Dinandier est le mot qui s’applique à la forme noble, voire artistique, du métier de chaudronnier. Quiberon est un artiste né.Atelier de Quiberon

Pourquoi le fer ? « C’est un minéral, le seul qui ne me donne pas d’allergie » convient-il.  Sous ses doigts une banale plaque de fer devient poisson, éléphant, crâne humain, cheval, rhinocéros… Ces jours-ci, le métal est devenu crâne de tortue. Il coupe, il pousse le fer afin d’ obtenir une forme ronde, il assemble des morceaux, il sait où il va. Je le regarde s’exécuter, étonnée de voir Continuer la lecture de Incursion dans l’atelier de Quiberon

Francis Dumoulin, ses collages sortent du cadre

Francis Dumoulin aime le papier, sous toutes ses formes. Il est vrai que le papier a fait partie intégrante de sa vie professionnelle, lorsqu’il était directeur artistique  chez Boussac et Nestlé.  Et 37 ans passés dans le groupe Filippachi lui ont forgé l’oeil. P1120790

Lorsque j’ai appris que Francis allait exposer pour la première fois des dessins et des collages, j’ai découvert qu’il dessinait depuis fort longtemps. « Je n’ai jamais exposé, sauf une fois à Paris en 1947. J’ai aussi réalisé la première affiche de la Blue Wind Cup, il y a vingt cinq ans lorsque j’ai créé la régate des Tofinous  » confie t-il malicieusement. 

Il collectionne depuis toujours des papiers imprimés, des photos d’actualité, des photos de  mode, des images qu’il découpe dans des magazines. Il les classe et les archive soigneusement. Il a ses « sources », comme il dit. Cet hiver, particulièrement long, tout a pris forme : « J’ai donné une cohérence à tout cela ».  

Ce qui l’inspire ? « A la fois tout et rien… ». Les collages de Francis ont pris vie dans des boîtes à compartiment, « des compartiments de première! », plaisante-t-il. Le support est insolite et terriblement créatif. En soi, les boîtes sont expressives ne serait-ce que par les subtiles associations des collages. Chacune des trente boîtes qu’il expose porte un nom.  Elles sont légendées avec, au bout des mots, une promesse : Maîtresses du clair obscur, Le rouge est mis, Elle vous attend sur le rivage, Captain of Her Heart, Les cordes sensibles, Fessées confessées, Les galants galonnés, La raison d’Etat, entre autres…

Allez à leur rencontre, l’étonnement est là. Continuer la lecture de Francis Dumoulin, ses collages sortent du cadre

Manu Bigarnet : « Ouais, of k’horse ! »

« Ouais, c’est le mot qui vient à l’esprit quand on reste baba devant quelque chose qui vous scotche, devant une performance par exemple. C’est d’ailleurs le premier sentiment qui vient à l’esprit, avant même l’applaudissement  » assure Manu Bigarnet. Et c’est bien vrai… « Of k’horse, nous sommes dans le monde du cheval ! » continue t-il en plaisantant en jouant avec les mots, « ouais, of course ! ».Manu Bigarnet - Haras du Feneau

Manu Biganet, Loidais d’adoption, aime les chevaux et ça se voit. Durant 21 ans, il a été l’un des acrobates de la troupe Zingaro.  Continuer la lecture de Manu Bigarnet : « Ouais, of k’horse ! »