Il y a quelques jours, je me transformée en testeuse d’automobile électrique. Au volant, Stéphanie Bertin. La jeune femme a fait l’acquisition d’une miniature de voiture, toute jolie, toute silencieuse, une Mia, blanche, avec des roues de couleur orange.
Sa voiture est une série spéciale, logotypée MiAmore sur les côtés. Il en existe une quarantaine en France, la sienne est la n° 35. Elle porte ce numéro au dessus de la porte.
C’est la première que voyais cet engin. J’ai été bluffée et apparemment je ne suis pas la seule, à voir les yeux écarquillés au passage de la voiture. Certains disent que c’est une voiture PlayMobil !
Pour parcourir de petits trajets afin d’exercer son métier sur toute l’île de Ré, Stéphanie est ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural), elle avait besoin d’un véhicule qui pouvait se faufiler partout et se garer aisément.
Pour faire 100 kms, elle dépense 1 € d’électricité. Chaque soir, elle branche son véhicule. En quatre heures la batterie est chargée. Son autonomie est de 120 kms. « J’ai fait un aller-retour à Beaulieu l’autre jour. En rentrant elle clignotait de partout. Il était temps que j’arrive à la maison, elle avait faim ! » s’amuse-t-elle.
« J’ai envie de faire des adeptes, et qu’il en y en ait partout », affirme Stéphanie, très convaincue par sa voiture électrique. A l’achat le véhicule coûte 20 000 €. Pour les batteries elle a choisi une location au mois. « C’est cher, mais je m’y retrouve » dit-elle. Elle a bénéficié d’une aide de l’Etat et de la Région, d’un montant d’environ 10 000 €.
La voiture est vraiment sympa. Le seul hic, on ne l’entend pas venir. La prudence s’impose au volant, car piétons et cyclistes n’y sont pas habitués sur l’île. Autre petit problème, il n’y pas de borne électrique dans l’île de Ré pour assurer la recharge si besoin. Et à la Rochelle, Stéphanie n’a pas encore identifié les bornes. Elle est précurseuse. A Rivedoux, il semblerait qu’il existe une voiture de ce type, une Mia noire et grise qu’elle plusieurs fois croisée.
Elle ne passe pas inaperçue sur la route. Depuis deux mois qu’elle roule avec sa Mia, les gens de l’île la reconnaissent aisément, ils lui font un petit coucou au passage.
Fera t-elle des émules ? Personnellement j’ai été séduite… Dans les rues d’Ars, c’étaient surtout les femmes qui disaient vouloir la même, en rajoutant « enfin une voiture qui ne pollue pas !