Séance de ciné-club

Depuis peu, je fais partie du Cinéph’île de Ré. Je n’ai découvert que tardivement cette association de mordus de cinéma, créée il y a 7 ans. Chaque mois un film mythique est projeté à la Maline. En VO quand il est étranger. La programmation est éclectique : westerns, drames, comédies, films étrangers, policiers…,  pourvu qu’ils fassent partie des bons vieux classiques. 

Quel bonheur de voir, ou de revoir, ces films sur grand écran, dans une vraie salle de cinéma, avec distribution de bonbons avant projection. Comme du temps où les ouvreuses proposaient des friandises et des glaces, lorsqu’on avait encore le droit de grignoter pendant la séance.

Avant le film un membre du conseil d’administration de Cinéph’île de Ré  explique en détails le parcours du réalisateur, parle des acteurs, raconte des anecdotes à propos du tournage, des décors, du scénario… Comprendre le contexte du film, et surtout d’en apprendre un peu plus, est bien plaisant.  

Séance de ciné-club
Catherine Delacressonnière, membre du bureau, délivre des informations à propos du Narcisse Noir

Mardi dernier, Le Narcisse Noir était projeté. Un film britannique, réalisé en 1947 par Michaël Powell, avec Deborrah Kerr dans le rôle de soeur Clodagh.  Je ne l’avais vu. L’histoire se passe sur les contreforts de l’Himalaya, où une congrégation de nonnes s’établit dans un ancien harem, dans le but d’y installer un dispensaire.

Le Narcisse noirDès les premières images, on est embarqué bien loin. Et pourtant, tout est faux, les décors ont été reconstitués dans des studios à Brighton, près de Londres. L’intrigue est plutôt romanesque, ce qui n’avait pas l’air de déplaire aux spectateurs rétais. Deborrah Kerr, sous sa robe de nonne a fière allure. Les deux acteurs qui lui donnent la réplique ont un certain genre ou charme, qui pourrait plaire à certaines… Les images sont splendides, tournées en Technicolor, avec une densité incroyable. Bref, je me suis bien évadée.

La projection a lieu à 18 h. « L’horaire n’est pas très compatible pour ceux qui travaillent. La Maline a ses propres contraintes, mais nous accorde volontiers des créneaux de trois heures en fin d’après-midi pendant l’hiver, ce qui est déjà très bien » reconnaît Jean-Pierre Arlie, président de l’association. La construction d’une deuxième salle résoudra peut-être cette difficulté, afin que des férus de ciné-club en profitent pleinement. 

La cotisation à l’association est de 20 € par an ce qui revient à dire qu’une place, chaque mois, coûte 2 €. D’autres spectateurs peuvent se joindre à la projection, dans ce cas, la Maline encaisse le prix normal d’une place de cinéma.

Prochaines séances : Mardi 26 mars  à 18 h : Partie de campagne de Jean Renoir (40 mn) + un western Commanche Station – Mardi 14 mai  à 18 h : Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson – Mardi 18 juin à 18 h : Chaînes conjugales de Joseph Mankiewicz
  

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