Avec une telle chaleur, comment tenir ? Nous qui nous plaignons du vent, de la pluie et du froid, à 8 000 kms de chez nous, au nord du Burkina Faso il fait une température de fou, que même les Africains n’ont pas l’habitude de constater à cette période de l’année. Sans doute le dérèglement climatique. Une chaleur irrespirable, obligeant à se couvrir pour se protéger de la chaleur extérieure et des brûlures du soleil, pire que les années précédentes. De quoi pour un Européen accuser le coup.
Après un mois passé au Burkina Faso, comme chaque année depuis quinze ans, Mireille Baril est de retour à Loix. Dans le cadre de l’association Kader qu’elle a montée, ses photos sont un témoignage de la vie sur place.
C’est pas facile, comme le disent communément les Africains…
A Ouahigouya, elle aide le Docteur Zala à trier les papiers administratifs de la clinique pédiatrique Persis, qu’il a accumulés, faute de temps, tout au long de l’année. Dans cette grande ville du nord du Burkina Faso, à 40 kms de la frontière malienne, quasi en plein désert, il est le seul pédiatre à la ronde. Le CHR n’a plus de médecin dans le service pédiatrie. La clinique du Docteur Zala, et en particulier le CREN (Centre de Rééducation Nutritionnelle) ne désemplit pas.
Les mamans y séjournent le temps de retaper leurs enfants dénutris, elles-mêmes étant dénutries et dans un triste état. Entre les jumeaux, les triplés, les prématurés, les orphelins de naissance, le SIDA, la nécessité de lait 1er âge s’impose.
L’objet de l’association de Mireille est donc la fourniture de lait 1er âge. Ces derniers mois, le prix de la boîte a augmenté, passant de 2300 CFA à 3500 CFA (3,51 € à 5,34 €). Il faut l’acheter boîte par boîte en attendant de trouver le bon fournisseur au bon prix. Ce qui n’arrange pas les choses.
Pour réconforter les bébés, distribution de nounours.
Cet enfant est la coqueluche du personnel de la clinique du Docteur Zala. Il a toujours le sourire et il est tonique.
Pour atteindre Boussou, à 70 kms de Ouahigouha, il faut rouler sur la piste en pleine brousse pendant 30 kms. Il y a même des crocodiles sur le chemin, un marigot leur suffit.
Ce village n’a pas l’électricité, comme bien des villages de brousse. C’est pareil pour l’eau qu’il faut aller chercher au puits. L’association Kader a envoyé de l’argent au chef du village (1600 €) afin que les écoliers et les enseignants puissent avoir de la lumière le soir, de 18 h à 20h. Il fait nuit vers 17 h. C’est grâce aux actions constantes à Loix, belotes, lotos, dons, que cette action a pu être menée à bon terme.
Un loto est organisé le samedi 6 avril, à 15h30 dans la salle des fêtes de Loix pour reconstituer la cagnotte de l’association afin de continuer les actions sur le terrain. Des dons, déductibles des impôts, peuvent être faits au profit de l’association Kader. Elle est agréée humanitaire et d’intérêt général. Contact : Mireille Baril, tel : 06 50 23 60 24 – 29 rue des Guichots 17111 Loix.
Et pour terminer le post du jour, une pensée à l’infatigable Docteur Zala. Sa clinique évolue favorablement depuis dix ans. Un cabinet dentaire, s’est ajouté à l’ophtalmo, à la radiologie, au laboratoire d’analyses, aux deux blocs opératoires et à l’échographie. L’ensemble apporte un plus incontestable dans cette région du Sahel, défavorisée médicalement.