En allant faire un tour de marché, un stand m’a attiré l’oeil. Sans doute les jolis packagings des boîtes, avec des couleurs pimpantes plutôt inhabituelles pour l’alimentaire.
Derrière le stand Charlotte Chupin, de Rivedoux. Elle a démarré son activité depuis le 1er avril, ce n’est pourtant pas un poisson d’avril. Toutefois, les produits qu’elle présente sont tous à base de poissons…
Dimanche, j’ai appris un nouveau mot : marache. C’est le nom pour désigner la lotte, aussi nommée baudroie dans d’autres régions. Si un jour, quelqu’un un jour vous dit que vous avez « une gueule de marache », il n’y a plus qu’à rebrousser chemin et dégager vite fait. Il n’est pas sûr que ce soit un compliment. Quoique…
Des dents bien aiguisées, des dents de la mer…
Sa particularité : sa tête est aussi grosse que sa queue. Celle-ci pèse 15 kg. Une belle prise, rare de nos jours. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Les Anciens disent qu’ils en pêchaient couramment, dans le temps…
Voilà un animal marin, un mollusque céphalopode, qui migre sur nos côtes au printemps. Il a besoin de conditions climatiques très particulières. Cette année, son arrivée est bien timide. Si le vent vient du sud-est, un vent de sudet, c’est pas bon. Si le vent vient du nord, c’est mieux. Mais avec un vent du nord glacial, c’est pas bon du tout. La bête se laisse désirer ! Elle a besoin d’un peu de chaleur et d’une mer plutôt calme, ce qu’il faut bien constater, n’a pas été le cas ces dernières semaines.
Les habitants d’Ars se nomment traditionnellement les Casserons, car les seiches y ont pullulé, un temps… jadis…. Le mot seiche vient du mot latin « sepia », ilse traduit par « encre« , tant prisée par les peintres ou les calligraphes. Les Italiens disent « neiro di sépia ».
La pêcher est tout un art. Certains partent à pied, espérant la trouver nageant entre deux eaux. D’autres mettent des filets au large. En Bretagne et en Normandie on la pêche plutôt au casier, dans lequel une femelle est posée en appât pour attirer les mâles. Savez vous reconnaître un mâle d’une femelle ?
A gauche la dame, à droite le monsieur. Il a des stries blanches sur sa robe.
Mon amie Véro est locavore*. Je dois dire que j’adhère aussi. Quand je peux… Voici son billet d’humeur.
J’apprends que 80% des aliments que nous consommons sont industriels. La plupart des éléments qui composent les plats préparés sont issus de pays différents et bien souvent transformés dans un énième pays. Pour exemple, l’affaire des steaks hachés de bœuf contenant de la viande de cheval, dont on parle activement ces jours-ci et dont les différentes étapes passaient allègrement de la France à la Roumanie, avec des petits détours par le Royaume Uni ou l’Espagne.
J’apprends aussi que les aliments, toutes sortes confondues, que nous consommons ont parcourus, en moyenne, 700 km chacun avant d’arriver dans notre assiette. La facture énergique est astronomique, la fraîcheur, douteuse, et les traitements chimiques, pour supporter tout cela, certains.
A la Coopérative des Sauniers, un produit vient de naître, issu des marais salants : le galet de 7 g, 100 % sel marin gris de l’île de Ré, 100 % authentique, naturel et sans additif. La dose est facile à utiliser en cuisine : pour un litre d’eau un galet, pour deux litres deux galets.
L’office de tourisme de Loix a édité un recueil des recettes des soupes dégustées pendant la matinée du 28 décembre, sur la place en plein air. En tout 14 recettes ont été réalisées par les particuliers, les commerçants du village et les associations. Trois d’entre elles ont été plébiscitées par le public. Elles ont reçu la récompense suprême : louche d’or, d’argent et de bronze. Les autres ne sont pas mal non plus, prometteuses d’onctuosité et de douces saveurs. Ça me donne envie de me mettre aux fourneaux !