Dimanche, j’ai appris un nouveau mot : marache. C’est le nom pour désigner la lotte, aussi nommée baudroie dans d’autres régions. Si un jour, quelqu’un un jour vous dit que vous avez « une gueule de marache », il n’y a plus qu’à rebrousser chemin et dégager vite fait. Il n’est pas sûr que ce soit un compliment. Quoique…
Sa particularité : sa tête est aussi grosse que sa queue. Celle-ci pèse 15 kg. Une belle prise, rare de nos jours. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Les Anciens disent qu’ils en pêchaient couramment, dans le temps…
La lotte se cache, dans les fonds sableux. Seules ses deux antennes sortent, comme des radars, pour attirer les poissons. En fait, elle passe sa vie avec les antennes qui bougent et la bouche grande ouverte. Dans l’estomac de celle-ci une grosse seiche a été retrouvée. Monsieur Marache, c’était un mâle, est un connaisseur et un gourmet ! Sa grande bouche lui permet d’engloutir de grosses pièces.
Quand la bouche est fermée, c’est que l’estomac est bien plein. A droite et à gauche, les branchies, il faut bien respirer de temps en temps…
Le poisson peut faire peur, mais on s’y fait.
Monsieur Marache a de beaux yeux, n’est-ce pas ?
Hugues Moinard, pêcheur professionnel, qui l’a pris dans ses filets en allant à la seiche, a été surpris de découvrir une telle bête. En six ans, c’est la deuxième fois qu’il en voyait une de cette taille dans nos Pertuis.
