A Loix une page se tourne, une autre s’ouvre. A l’emplacement de l’ancienne colonie P&T, d’ici quelques mois un nouveau quartier va voir le jour. Il se situe à l’angle des rues de la Colonie, de l’Oiselière et de la Fantaisie, au coeur même du village.
Depuis plus de 60 ans, les yeux des Loidais s’étaient habitués à voir le bâtiment de la colonie. Quelle en était son origine ?
André Diédrich a eu la gentillesse de m’autoriser à publier quatre photos et cartes postales des années 50 et 60, puisées dans sa collection personnelle. Un grand merci à lui.
Après la seconde guerre mondiale, les colonies de vacances se sont beaucoup développées. Elles offraient aux enfants, de 6 à 14 ans, l’opportunité de découvrir la mer et de pratiquer des activités de plein air avec des jeunes de leur âge.
En 1951, l’Association des œuvres sociales des P.T.T. a acheté la propriété qui s’appelait à l’époque La Fantaisie.
Erick Martineau, qui tient le magasin Place des Délices à Loix, relate une jolie anecdote familiale : « Mon grand-père, Henri Rigolage, a vendu ce terrain aux P&T qui voulaient en faire une colonie de vacances. Avec cet argent, il a acheté une voiture, un break Peugeot 203, pour faire le taxi en complément de son activité d’épicier à Loix ». Quand on compare le prix du foncier aujourd’hui dans l’île de Ré, ce monsieur, qui en outre a été maire du village pendant de longues années, serait à la tête d’un beau parc automobile !
En avril de l’année dernière, dans le cadre du Mois de l’Architecture, j’ai assisté à une conférence donnée par l’équipe de la CDC en charge de l’inventaire du patrimoine de l’île de Ré. Elle était intitulée « Au bon air de la mer, établissements sanitaires et éducatifs rétais au XXe siècle ». En voici quelques éléments, qui démontrent qu’au fil des années le site a évolué. « Une première tranche de travaux est réalisée en mai 1951. Elle consiste à aménager les édifices répartis de chaque côté de la rue de la Fantaisie, pour recevoir les services administratifs, infirmerie et salle de jeux au nord et les dortoirs, cuisine, réfectoire et bloc sanitaire au sud. Une salle à manger et un dortoir sont en même temps construits dans le prolongement de ces bâtiments. Un bloc sanitaire et un garage pouvant servir de théâtre sont également édifiés. En 1957, un nouveau dortoir est construit sur une parcelle de terrain attenante. En 1965, deux nouveaux dortoirs sont construits dans le même style que les bâtiments existants. En 1977, l’association des Oeuvres sociales des PTT acquiert un terrain de jeux (basket, foot, volley) en bord de mer au lieu-dit Les Achats. La colonie accueillait 140 enfants ».
En 2006 les tractations d’acquisition débutent. En 2012 la Communauté de Communes achète une partie du site pour 1 900 000 €. Fin 2013, le permis de construire est déposé. La colonie P&T avait été construite en aggloméré de ciment, les travaux de curages et de désamiantage se déroulent mi-2014. La déconstruction des bâtiments est réalisée en octobre 2014. Les premiers parpaings devraient être posés avant l’été 2015.
En fait, le projet aura pris dix ans pour aboutir.
Sur le terrain d’une superficie de 6700 m2, 21 maisons individuelles sans étage, toutes avec jardin, vont être construites par Habitat 17, le bailleur social. Chacune dispose d’un parking individuel. 21 logements sont destinés à la location : T2 = 2, T3 = 7, T4 = 9, T5 = 3.
Le projet est d’intégrer ces habitations en plein village, en réhabilitant le quartier. Outre les parkings individuels, une aire de stationnement est prévue pour les riverains et les visiteurs. Les réseaux et les voiries sont en cours de réfection totale. Des liaisons douces vont être créées pour faciliter le cheminement et la cohabitation entre vélos, voitures et piétons et des espaces verts plantés. Sophie Blanchat est l’architecte de ce projet, qui porte le nom de « La Cure ».
Se loger à l’année à l’île de Ré n’est pas simple, les offres sont rares et malheureusement bien souvent chères. Déjà pas mal de locataires potentiels ont fait acte de candidature pour habiter là, car les loyers y seront modérés. Toutefois la liste n’est pas close auprès de Habitat 17, qui centralise les dossiers. La mairie reçoit également des demandes.
Encore quelques mois à attendre, et le nouveau quartier prendra vie…
Bonjour
je suis allé § ans d’affilée dans cette colonie je crois de 1970 à 1976
Le directeur s’appelait JEAN PIERRE « je crois «