Le vertige, ceux grimpés là haut n’ont pas l’air de l’avoir !
Ils sont les alpinistes du bâtiment, de la société Ascension de Aytré, chargés de repeindre le clocher d’Ars. La société est spécialisée en travaux en hauteur et en milieux périlleux.
Depuis trois semaines, le clocher d’Ars se refait une beauté. Il en avait besoin. Trois mois après les gros travaux de restauration menés en 2005, la peinture noire avait déjà commencé à cloquer, en dépit de sa qualité écologique. La face exposée aux vents de nord-nord est, celle du côté du Fier, s’était encore plus dégradée.
La commune a souhaité revenir à une peinture à base de bitume, comme cela se faisait autrefois, afin d’arrêter la dégradation causée par la pluie, le vent et les embruns qui rongent la pierre. Deux couches de noir ont été posées, Dans la foulée, le blanc est rafraîchi. Le spectacle est garanti, les appareils photo mitraillent l’équipe de voltigeurs.
Une telle intervention est plutôt complexe. Le support doit être sec et quand il pleut le chantier s’arrête. Les jours de vent cela peut s’avérer dangereux. Ce qui a été souvent le cas ces derniers jours.
Le mécanisme électrique des cloches a été arrêté pour éviter que la pierre ne vibre pendant les travaux et surtout afin de protéger les oreilles des acrobates. Il enclenche aussi les pendules qui n’indiquent plus, provisoirement, l’heure. Certains s’y sont fait prendre et sont arrivés en retard ou en avance à leur rendez-vous !
Les travaux devraient être terminés le 31 mars, avant Pâques. Toutefois, du jeudi au samedi précédant cette date, les cloches seront remises en route afin de respecter la liturgie de la Semaine sainte. Si elles ne sonnent pas, comment voulez vous savoir qu’elles sont rentrées de Rome et qu’elles sont passées dans les jardins ?
Le devis du chantier s’élève à 21 000 € TTC, il bénéficie d’une subvention de la DRAC de 35 %.