Savez-vous vous repérer dans les noms des calibres des pommes de terre proposés sur les étals ? Parfois, je m’y perds. Voici une séance de révision, pour reconnaître facilement la mitraille, la grenaille, la moyenne et la grosse. Issues d’une variété identique, elles ont le même goût. Ce n’est qu’une histoire de temps de cuisson, de préparation, de présentation dans l’assiette et de fondant. Néanmoins, le prix selon le calibre, varie du simple au double.
Petite leçon de choses, comment les tubercules poussent-ils ? Un croquis a été fait pour que j’y comprenne quelque chose. Une variété de pomme de terre ne produit pas un calibre bien spécifique. Celles sur les photos sont de variété Perline et Vérona. Ces pommes de terre n’ont pas le label AOC, mais leur chair est ferme et sucrée. Elles prennent toute leur saveur dans le terroir rétais.
Allons voir sur le terrain, en direct, de quelle façon se fait la récolte… A chaque passage de machine, un seul rang est arraché. En haut, les récolteurs trient une première fois. Les pierres sont rejetées. Les pommes de terre qui ont éventuellement des défauts, les vertes impropres à la consommation, les coupées, les fendues, les déformées, et celles qu’on appelle les mères, c’est-à-dire les semences, sont éliminées.
Dans le sable l’arrachage va vite, et dans les terres à cailloux, c’est plus long.
La récolte a pris trois semaines de retard par manque de printemps. « La pomme de terre n’aime pas l’humidité et le froid en même temps. Elle végète » explique Frédéric Héraudeau, agriculteur à Ars-en-Ré. Et ces jours-ci, ça bouge…
La récolte est partie jusqu’à l’automne. Des plants seront semés jusqu’en juillet pour la production dite d’hiver, dont la récolte aura lieu en septembre-octobre.