Au bout de l’île de Ré, il y a un endroit que j’affectionne particulièrement. Le vieux port des Portes-en-Ré est encore dans son jus, comme il l’était au début du siècle dernier, quand ce lieu était bien animé. Les pierres pourraient raconter l’embarquement du sel à bord des bateaux à voiles.
Depuis la semaine dernière, un vaste nettoyage a été entrepris. Il y a au moins quinze ans que ce vieux port n’avait pas été désenvasé.
L’AEMA (Association des Etangs et Marais) est à la manoeuvre dans le cadre du CTMA (Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques), contrat passé avec la Communauté de Communes de l’île de Ré.
Zarafa, la pelle amphibie, a fort à faire. Au fil des ans la vase s’est accumulée à un point tel, qu’à certains endroits la hauteur atteignait 1,80 mètres !, indique Benjamin Courtadon, directeur de l’AEMA.
Cette vase argileuse a été mise à l’écart sur le haut du terrain. Elle va sécher tranquillement, au moins pendant un à deux ans, et peut ainsi constituer un stock d’urgence en cas de besoin de colmatage dans un autre lieu de l’île,comme pour les digues « C’est un potentiel de stock de matériau » ajoute Benjamin.
Une fois le port curé, ce sera le tour du chenal. L’eau n’y circulait plus, ou très faiblement. Ce chenal alimente les marais, notamment ceux salants et ceux de la Réserve naturelle de Lilleau des Niges. De nouveau il va pouvoir fonctionner efficacement. En plus, la pelle du batardeau est cassée depuis un bout de temps, elle accentuait l’effet cul de sac. Dans la foulée, elle va être réparée.
Allez y faire un tour. Voir Zarafa en action c’est spectaculaire et intéressant, et la promenade à pied ou à vélo, le long du chenal, est vraiment très belle. Les travaux se font à marée basse, lors de coefficients suffisamment importants.
Comme souvent ,vous traitez de sujets qui tiennent au coeur les vieux portingalais ou portingalaises comme je suis ,d’adoption depuis 1925 /avant la guerre nous participions aux travaux des habitants =marais ,écluses,vendanges etc )j’ai souvent navigué sur le chenal ,jusqu’au Fier (il nous est meme arrivé que le bateau soit à sec ,et nous dormions alors ,à bord,en attendant le retour de l’eau le lendemain matin /souvenirs de jeunesse ,d’une époque ou il n’était pas question de « boites de nuit » et ou nos occupations étaient saines à tous points de vue /Merçi encore Maryline et toute ma sympathie/
Merci, votre commentaire me fait chaud au coeur !