La mer a encore continué à gronder jusqu’à hier soir. Elle s’apaise enfin au bout de près de trois semaines. Ouf ! Les coefficients de marée redescendent. Maintenant il faut panser les plaies des dunes de l’île de Ré, sévèrement touchées.
Trois sites ont particulièrement subi les assauts des vagues et de la houle, ils vont être sécurisés rapidement :
Le Peu Ragot à La Couarde-sur-Mer, derrière La Pergola. 340 mètres touchés, recul de la dune d’une quinzaine de mètres.
Le Moulin Brûlé à La Couarde-sur-Mer. La dune a reculé de 15 mètres et la route départementale n’est pas loin.
Le lieu-dit La Pyramide à Saint-Clément des Baleines qui démarre à la descente à bateaux et longe la mer par le sentier côtier. Le cordon dunaire a reculé de trois mètres.
Lundi soir 6 janvier, Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes et conseiller général a fait un point presse. En Charente-Martime, plusieurs sites ont été également dégradés. Voici en vidéo le constat de l’ensemble des dégâts.
Il faut faire vite, deux cycles de grandes marées sont attendus alors que les dunes sont terriblement fragilisées par les gros coups de tabac des dernières semaines.
- 30 janvier : 101 – 31 janvier : 111 -1er février : 114 – 2 février : 110 – 3 février 101
- 28 février : 102 -1er mars : 112 – 2 mars : 115 – 3 mars : 112 – 4 mars : 102
Concrètement, que va-t-il être entrepris ? Un arrêté de péril est demandé par les maires auprès de Madame le Préfet. Des autorisations de travaux d’enrochements sont demandés, mais cependant les travaux débuteront lundi prochain. Il ne restera plus que deux semaines avant la prochaine marée. Les enrochements seront en grosses pierres noires, dans plusieurs sites ils ont déjà apporté la preuve de leur solidité, de leur résistance et de leur efficacité.
En Charente-Martime les travaux sont estimés à 3 à 4 millions d’euros, dont une partie pour l’île de Ré. Le Conseil général et les collectivités, Communauté de Communes ou communes, les financeront à 50/50, il est demandé à l’Etat d’apporter son concours.
Un grand merci à Olivier Benoit de m’avoir confié plusieurs de ses photos qu’il a prises le week-end dernier avec son drone.
Lorsque nous verrons le début des travaux, je pense que nous serons nombreux à être soulagés de voir que ça avance. Depuis Xynthia, la conscience de la fragilité du territoire est vraiment vive. En France, nous sommes 20 millions à vivre auprès des fleuves et des côtes, en zones inondables, soit 45 % des activités économiques.