Rarissime harfang des neiges

Jusqu’à ce matin je ne savais pas ce qu’était un harfang des neiges. En découvrant la photo prise par François Blanchard, qu’il a eu la gentillesse de me confier, j’ai compris. Cet oiseau est exceptionnel, sa présence sur l’île de Ré l’est tout autant. On dirait la chouette d’Harry Potter !Harfand des neiges - Photo François Blanchard 12 janvier 2014

François Blanchard m’a relaté comment il avait découvert fortuitement cet oiseau. « Dimanche matin je me baladais autour de la Fosse de Loix avec André Héraud. Il y avait huit hérons qui se chauffaient les plumes sur des cailloux. J’ai vu une tache blanche qui n’avait pas l’air d’être un héron. Nous nous sommes approchés à 15-20 mètres, et j’ai shooté. Mon appareil photo professionnel me permet de prendre au 900 mm ».

Magnifique oiseau que les deux amis ont même vu la tête tournée à 360°. Il est gros comme un hibou grand-duc, il vient semble-t-il de très loin.

Je suis allée lire ce qui était écrit sur l’encyclopédie Wipikédia. « Le harfang des neiges, bubo scandiacus, est aussi appelé ookpik par les Inuits. Son milieu naturel est le Grand Nord, la toundra arctique. On le retrouve dans sept provinces et territoires au Canada. Ce grand oiseau blanc aux yeux jaunes est très reconnaissable. Le mâle est d’un blanc pur alors que la femelle et les jeunes sont légèrement tachetés ou barrés de brun. Cet oiseau peut atteindre jusqu’à 70 cm de longueur. Ses yeux sont très grands, ils ont environ la même taille que ceux d’un homme. Ils sont d’une couleur jaune et disposés vers l’avant. Ils sont de plus fixes, ce qui oblige le harfang à devoir souvent tourner sa large tête aplatie pour pouvoir regarder autour de lui. Il peut la tourner d’un angle de 270°.

Sa principale source d’alimentation est le lemming, un rongeur. Cependant il se nourrit également de lièvres, de poissons et d’oiseaux. Sa vue perçante, de nuit comme de jour, fait de lui un excellent chasseur, mais contrairement à la plupart des autres chouettes et hiboux, le harfang chasse plutôt de jour.

Il peut maintenir la température de son corps entre 38 et 40 °C, même lorsque la température de l’air atteint -50 °C. Il y a 14 000-15 000 ans environ, la chouette harfang vivait en France. Cet oiseau est totalement protégé sur le territoire français.  Sa longévité est d’environ neuf ans en milieu naturel. »

En plus des photos, François Blanchard a tourné une courte vidéo. Merci à lui pour m’avoir autorisée à vous la faire partager sur le blog.

J’ai aussi interrogé la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) aux Portes-en-Ré. « C’est la première fois qu’on voit un harfang des neiges dans l’île de Ré. C’est un oiseau rare et exceptionnel, un tel oiseau peut passer tous les 4-5 ans en France. Depuis 1989, on a pu en  tout en observer 17, dont un à Ouessant en 1995 et un dans le nord en décembre dernier. L’île de Ré est l’observation la plus septentrionale en France. On a en vu un aux Açores en 2013 » précise Julien Gernigon, ornithologue à la LPO.

Si par bonheur, vous l’apercevez, signalez le à la LPO, tel : 05 46 29 50 74, ou bien indiquez-le sur le site internet :  www.faune-charente-maritime.org – Cependant l’oiseau s’est peut-être déjà envolé vers d’autres horizons.

 

François Blanchard est un fin observateur du monde des oiseaux. Il a déjà publié six ouvrages,  dont « Ile de Ré, Ile de Plumes » paru en avril 2012 et « Gaspard le homard » paru en août 2013.

Il prépare actuellement trois livres:  Le tome 2 de « Gaspard le Homard » à paraître en avril 2014, un ouvrage avec André Dietrich sur la guerre de 14-18 en mémoire des Rétais morts au combat et un troisième ouvrage, un livre artistique sur l’île de Ré.

Un grand merci encore à lui pour ses belles images !

 

 

 

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