Dans l’encyclopédie Wikipedia le Land Art est ainsi défini : « Tendance de l’art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature : bois, terre, pierres, sable, rocher, etc… Le plus souvent, les œuvres sont à l’extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l’érosion naturelle. Ainsi, certaines œuvres ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos ».
Dans un post précédent, je vous avais expliqué qu’avril est mois de l’Environnement dans l’île de Ré. Cinq oeuvres de Land Art sont actuellement exposées dans cinq villages. Les oeuvres sont éphémères et étonnantes. Vite, approchez-les de près et prenez photos et vidéos. Après le 3 mai, il sera trop tard.
Début avril les artistes étaient sur place. Ils mettaient une dernière touche à leurs oeuvres. Le temps était gris et froid. Sylvie Dubois directrice de l’Environnement à la Communauté de Communes et Anaïs Barbarin responsable Ecogardes étaient sur le terrain afin de découvrir, in vivo, les oeuvres de Land Art, pour lesquelles un appel à projets avait été lancé en amont.
Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, l’île de Ré est bien une île, exposée aux grands vents…
A Rivedoux, tout de suite à droite après la sortie du pont, des papillons sont plantés dans la dune, leurs ailes scintillent. Michel Chauvel, l’artiste, a intitulé son oeuvre Nuée. Elle a été réalisée avec des plaques d’offset d’imprimerie. En passant près des papillons, on peut entendre le bruit de leur vol.
A Sainte-Marie, L’Opilione, l’araignée géante de Matthew Burton est impressionnante. Réalisée en bois flotté, ses pattes sont vissées avec de gros clous. Pour la transporter jusqu’à l’île de Ré l’artiste a dû utiliser un camion. Deux jours entiers pour le montage, et la voici en reine des friches et des zones boisées. Avec ses 4 mètres de haut et ses 7 mètres d’envergure, on se sent lilliputien sous ses pattes.
A Saint-Martin, les gendarmes rouges de Véronique Matteudi sont en faction. L’oeuvre s’appelle Gardiens. Au carrefour, imposible de manquer ces gros insectes, fichés dans la prairie. Les sentinelles surveillent les alentours, et elles tournent sur elles-mêmes au gré du vent.
A Saint-Clément, une coccinelle en bambou s’est logée dans le milieu urbain. L’artiste Karin Van Der Molen a fait stationner son Coléoptère, le nouveau modèle, sur la place de l’église. On reconnaît bien la forme de la célèbre voiture. Les insectes se nicheront-ils dedans comme le souhaite l’artiste ?
Sur la route de Loix, en pleine nature une étrange créature surgit au détour d’un virage. Quel est donc cet insecte énigmatique et extravagant ? C’est l’Ami des Sauniers tout droit sorti de l’imagination des Fujak, Olivier Huet et Margrit Neuendorf. Cette bestiole insolite a été fabriquée avec des outils traditionnels des sauniers : boguettes, souvrons et simoussi. Normal, elle jouxte les marais salants.
Samedi 2 mai, une journée spéciale va clôturer ce mois consacré à l’Environnement. Toute la journée, dans le parc de la Barbette à Saint-Martin de Ré, des activités sont organisées : ateliers de création avec des plasticiens, ateliers de cuisine à base d’insectes, sorties natures, découverte des insectes locaux, spectacle Les Puces Savantes. Et le CRAC (Centre de Recherche en Archéologie Contemporaine) interviendra, j’ai déjà suivi plusieurs de leurs conférences à l’île de Ré, en général elles sont désopilantes. C’est gratuit, et ça se passe de 10 h à 18 h.