Le 25 septembre j’ai publié un post à propos des importants travaux de mise en sécurité du port de la Flotte. Ils sont réalisés dans le cadre du PAPI (Programme d’Actions de Prévention des inondations) du Plan digues.
Depuis un mois et demi le chantier a avancé à la vitesse grand V. La semaine dernière l’installation du batardeau de protection du chantier de la porte s’est terminée.
Je vous propose de découvrir tout cela. Je ne me lasse pas de photographier et de filmer son évolution.
6 octobre. Des camions acheminent des palplanches, des grandes barres de métal, ainsi que de gros tubes La déconstruction des môles se poursuit, tout comme les tests d’injection de mélange de ciment pour consolider l’intérieur de ces mêmes môles. Une forte odeur de vase se dégage !
En fait, deux chantiers sont concomitants : l’installation d’une porte coulissante anti-submersion, réalisée par l’entreprise CODA, et la création d’un muret le long de la promenade du front de mer, réalisée par l’entreprise Bonnet.
9 octobre. La grue est impressionnante, elle se voit de loin, quel que soit le côté par lequel on arrive à La Flotte.
Sur le port un énorme mécano commence à être mis en place. C’est un guide, il va servir à installer les éléments de sécurisation et d’étanchéité du chantier de la porte.
Sur le quai Sénac, le revêtement de protection des pavés a été renforcé, les engins et les camions qui y circulent semblent être bien lourds lorsqu’ils sont chargés.
Sur la promenade du front de mer les pierres de parements commencent à être descellées.
17 octobre. Dans le port, les premiers pieux ont été fichés dans l’eau. Entre eux vont s’appuyer les palplanches de protection du chantier. J’apprends que la pose s’effectue par module de six mètres de longueur, tubes et palplanches. Les pieux sont enfoncés de trois mètres dans la vase du port et les palplanches d’un mètre, afin que tout soit bien solide et étanche. Lorsque qu’un module est terminé, le guide est déplacé. Démarre alors un nouveau module de six mètres. Dans l’enceinte qui sera close, le chantier sera ensuite asséché. Sur le dessus des gros tubes, une passerelle sera installée dans les jours qui viennent, afin que les équipes de travail puissent accéder facilement de part et d’autre du chantier. En attendant, ils vont et viennent à bord d’une nacelle…
Les môles Nord et Est seront entièrement démontés. Déjà les pierres anciennes du dessus sont récupérées, numérotées, et mises de côté. C’est à l’intérieur des môles reconstruits que la porte coulissante viendra s’intégrer dans une sorte de grande encoche.
21 octobre. Dans le port la première barrière de palplanches est presque terminée. Depuis la plage de l’Arnérault, l’angle de découverte du chantier est encore différente. Des pelleteuses attaquent profondément le sable. Cela semble être une phase de préparation à la réfection des pieds de l’ancienne digue.
23 octobre. Une chose m’interpelle : l’étroitesse du chantier. Dans un espace restreint, les hommes et les machines s’affairent. La coordination de tous ces corps de métiers m’impressionne, le ballet est étonnant et précis.
Sur le môle Nord, du ciment est injecté tous les deux mètres, dans des trous préalablement profondément forés. Au total il y a 70 trous ! La future passerelle de chantier est prête sur le bord du port, en attendant d’être posée.
De l’autre côté du quai, une équipe dégage à la main les vieilles pierres de parement de l’ancienne digue. C’est à partir de cet endroit que le deuxième rideau de palplanches et de pieux sera installé pour clôturer le chantier de la porte. Sous le trou, à côté de l’escalier, on voit bien l’épaisseur et les couches de la vieille digue. Il y a de la matière… Quand les machines se mettent à creuser, le tac-tac-tac résonne fortement. J’imagine que le bruit s’entend de très loin, mais c’est pour la bonne cause. A marée basse, une pelle est descendue dans la vase afin de curer et faciliter la pose des pieux.
Et au loin, sur le front de mer, l’armature pour le béton du futur muret de protection semble déjà bien alignée.
26 octobre. Ah ! La passerelle de chantier est en place, les soudures sont en cours. Côté murets, les ferraillages prennent forme.
30 octobre. Je m’attarde sur le chantier, côté muret du front de mer.
Là également les anciennes pierres de parement sont déposées et numérotées une à une. A cet endroit, la longueur de la promenade est de 180 mètres. Ne cherchez pas à connaître le nombre de pierres de taille de moyenne dimension qui sont manipulées ! Elles sont ajustées, taillées si besoin, pour être re-posées une fois que le premier travail de bétonnage sera terminé.
Auparavant le bord de la digue est foré. Le bruit est gigantesque… attention aux oreilles, la prochaine fois, je mettrais des boules Quiès ! Le sol est très dur, le foret rencontre des obstacles. Je pense à ceux qui, jadis, ont édifié cette digue probablement à la main, en y compactant de l’argile, du bri, et des matériaux dont ils disposaient à l’époque.
Des pieux de trois mètres de haut sont enfoncés dans ces trous, c’est un travail de titan. Patience et précision m’ont l’air d’être des qualités nécessaires…
4 et 6 novembre. La protection du chantier de la porte est close. L’eau du port est pompée et rejetée à la mer. Je ne sais pas combien cela représente de m3, mais il y en a beaucoup, beaucoup ! On dirait une immense piscine. Avant que toute cette eau ne soit totalement évacuée, cela va demander un certain temps, voire un temps certain.
Une grosse barre de 11 mètres de long est prête à être installée. Elle servira à maintenir le mur du môle Nord sur toute sa hauteur. La machine pour percer le trou pèse 12,5 tonnes. Sur le môle Est, un camion rempli de terre est déversé. La semaine prochaine une rampe d’accès va être édifiée pour permettre aux volumineux engins d’accéder au coeur même du chantier. Prochaine étape : bâtir les fondations de la porte.
Et sur le port, les camions arrivent, sont déchargés, repartent, reviennent… Fort heureusement, à cette époque de l’année il n’y a pas trop de monde, ni de circulation de voitures, dans les rues de La Flotte. Le sujet intéresse, les piétons sont nombreux à venir voir ce chantier hors norme. De quoi alimenter les conversations et les souvenirs !
Si vous avez envie de découvrir le chantier en images animées, voici un résumé des six dernières semaines.
Pendant ce temps là les mouettes sont indifférentes aux bruits ambiants. Rendez-vous dans un mois pour la suite.
