Dimanche 6 août la 50ème édition du championnat du Monde des Cazavants a pris place dans le Fier d’Ars. 50ème certes, mais la régate nautique est encore plus ancienne, plusieurs années elle n’a pas eu lieu.
Gagner cette épreuve mythique est une fierté pour les équipages, même si le ton de la régate se veut bon enfant. Elle est organisée par le CNAR (Cercle Nautique d’Ars-en-Ré).
N’est pas champion du Monde qui veut, mais qui peut… De bons ingrédients doivent être réunis ! conditions de vent, les bateaux, les voiles, la tactique…..
Cette année quatorze voiliers, vieux gréements et dériveurs, sont engagés.
A l’issue des deux parcours, ils se seront que sept à l’arrivée. Les rafales de vent nord-ouest, particulièrement fortes, ont eu raison de la moitié de la flotte : avaries, abandons, dessalage…
Huit Cazavants en polyester prennent donc le premier départ.
La Joconde, Panache, Pepino III, P’tit Grain, Marcel, Marcel 2, P’tit Grain et Rhéa aimeraient bien eux aussi inscrire une étoile sur leur coque. Toutefois, certains d’entre eux ont déjà la régate, il y a quelques années.
Au cours du premier tour Marcel est obligé d’abandonner son safran s’est détaché. Il rentre au port, remorqué par le bateau sécurité.
Au virement de bouée, P’tit Grain répare, il n’est pas passé du bon côté. Mais il rattrape son retard.
Un seul grand Cazavant, en bois, unique dans sa catégorie est au départ comme chaque année : Jeannette Roger. Il enfourne de l’eau, les Shadoks pompent… A l’issue du premier parcours, il rentre à La Patache, son port d’attache.
La yole construite par Gaston Cazavant : Grain de Sel, fait le bonheur d’une famille d’Ars, de générations en générations.
Un Fier 530 en bois, un bateau dit “ faux Cazavant ”, construit par le charpentier de marine Jacques Audoin, à la façon de ce qu’étaient les vrais Cazavants : S 78. C’est un habitué du plan d’eau.
Il ne finira pas l’épreuve. Lors de la seconde manche l’écoute de foc se prend dans un taquet. Oh ! il a dessalé. L’incident est heureusement sans gravité. Il paraît que la mer n’est pas vraiment chaude, et nager tout habillé relève de l’exploit. S 78 est remorqué par le zodiac de la sécurité.
A quai, une fois le bateau vidé de son bain de mer vive la marine à rames !
Baladine, élégant petit voilier en bois, issu d’une petite série, concourt pour la première fois au Championnat. Il ne finit pas la deuxième manche, son safran est cassé. Il rentre au port tranquillement. Avant de reprendre la mer, une bonne réparation s’impose !
Reconnaissable à sa coque verte et à sa voile logotypée d’un oiseau, un Cormoran : Fiérot. Il mène bon train.
Un dériveur, un 420, participe pour la première fois.
Le bateau sécurité du CNAR fait de nombreux allers et retours d’un voilier à l’autre. Margot, monitrice de planche à voile par ailleurs, est experte à la manoeuvre. Chapeau et merci mademoiselle !
Le CNAR dispose désormais d’un bateau acquis récemment. Sur l’Ariel, Jean-Pierre Patrucchi président du CNAR, et Philippe Thuillier responsable des régates, s’activent pour que la régate se passe le mieux du monde. La force du vent est régulièrement vérifiée. L’arrivée a lieu au ponton de l’école de voile.
Premier départ 16h30, au large du Martray. Le coefficient de marée est plutôt faible : 70. Attention à bien respecter les piquets de signalisation, les fonds caillouteux sont tout proches ! Le vent est de force 3-4. C’est parti pour une manche à deux tours.
Dès les premiers bords, le vent se met à forcir.
Panache et Borgnefesse prennent immédiatement la tête de la régate. Panache a des voiles neuves, Elvström. Leur efficacité semble être prouvée…
Au virement de la dernière bouée, Borgnefesse choisit la vitesse et Panache plutôt le cap. Panache gagne la première manche, bouclée en 65 minutes. Bornefesse traverse la ligne 2 minutes plus tard.
Il est étonnant de constater que les bateaux naviguent par petit groupe, bien souvent de deux. Allez savoir pourquoi…
Une seconde manche est décidée, avec un seul tour. Les rafales de vent sont de force 5-6. Les équipiers rajoutent des couches de vêtements pour se protéger des embruns et de la fraîcheur marine.
Il est 18h25, sept bateaux sont au départ. Le vent est toujours Nord/Nord-Ouest, avec de bonnes rafales. Le premier bateau franchit la ligne d’arrivée à 18h57, le classement va se jouer dans un mouchoir de poche.
Le classement final du 50ème Championnat du Monde est le suivant :
1er : Borgnefesse (Equipage : Alex Terrier, Samuel Chaudet et Thibault Lagord) – 2ème Panache (Equipage : Paul Le Clerc, Jérôme Vignon et Thibaut Le Clerc) – 3ème La Joconde – 4ème P’tit Grain.
En fin de journée les prix sont remis au club-house du CNAR. De très beaux lots ont été offerts par les commerçants locaux. L’aquarelle du peintre Canard revient à Borgnefesse.
L’apéritif et le dîner qui s’en suivent est propice aux discussions. On refait bien sûr la régate ! Adversaires d’un jour, amis pour toujours…
Et on évoque les souvenirs des courses antérieures de Cazavants et de vieux gréements. Les anecdotes ne manquent pas.
La soirée a été organisée par Jean-Claude Jegou, Anne Sophie Gressler, du CNAR, et par Laurence hôtesse saisonnière, et Mathilde, nouvelle bénévole du cercle.
C’est en musique que se termine ce 50ème Championnat du monde. La jeune formation musicale anglaise, Montague, fait longtemps danser marins et amis.
La météo est redevenue radieuse.
Voici en vidéo, quelques moments en souvenir d’une belle journée :
Rendez-vous en 2018, pour entamer le deuxième cinquantenaire de l’épreuve.
Merci pour ce joli reportage
Bonjour, comme je vous l’ai dit, il vous fallait de la patience, car j’ai mis beaucoup de temps à trier les nombreuses photos et ne pas faire d’impairs dans l’identification (pas évidente) des bateaux au loin sur l’eau. Merci pour votre mail ! Amitiés maryline