Atelier Quillet, plus grand, tout neuf

A Loix, le 30 mai, L’Atelier Quillet a inauguré ses nouveaux locaux. La superficie du bâtiment initial était de 1000 m2, elle vient de passer à 1700 m2. 36 salariés travaillent aujourd’hui dans l’entreprise, les locaux peuvent en accueillir une cinquantaine.

Les postes de travail ont plus d’espace, les trois métiers sont bien différenciés : la restauration de documents anciens (affiches, vieux grimoires, archives), la reliure et la librairie.Atelier Quillet - Loix - 30 mai 2015

Samedi dernier 450 personnes, se sont déplacées, à l’invitation de Lionel Quillet afin de découvrir l’extension des bâtiments et les nouvelles installations. Ce jour-là, il avait endossé l’habit de chef de son entreprise, « une entreprise du patrimoine vivant », ainsi qu’il est écrit sur la façade. Beaucoup savent son appétence et sa passion pour le vieux papier, son premier métier.

Dans une joyeuse et bonne humeur, les élus se sont mêlés à la foule des Loidais, des Rétais et de ceux venus du continent : Dominique Bussereau, président du Conseil départemental et député. Olivier Falorni, député. Jean-Louis Frot, ancien vice-président du Conseil général : Lionel Quillet l’a remercié de ses conseils alors qu’il était jeune chef d’entreprise, mais toutefois pas encore engagé dans la vie politique. Sally Chadjaa conseillère régionale. Sylvie Marcilly maire de Fouras et Catherine Desprez maire de Surgères, également conseillères départementales. Francine Couzot, représentant la CCI de La Rochelle. Les maires d’Ars, des Portes, du Bois, de Rivedoux, de La Couarde, de La Flotte, de Saint-Martin, plusieurs adjoints des communes rétaises. Les amis, les partenaires techniques, les quatre banques qui soutiennent l’entreprise, les architectes…. « Ça me fait chaud au coeur de vous voir tous ici, aussi nombreux » s’est ému Lionel Quillet.

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Atelier Quillet - Label Patrimoine vivant « En France, il n’existe que deux entreprises labellisées Patrimoine vivant. Nous l’avons été en 2007. Quand j’ai commencé en 1987, 2000 relieurs-restaurateurs  travaillaient à l’ancienne. Trente ans après, il n’en reste plus que 200. C’est un métier d’art, il ne bénéficie d’aucune transmission, ce n’est que du savoir-faire » a t-il indiqué.

La visite de l’atelier artisanal a été suivie avec grand intérêt. Nadine Jaunet, manager de l’établissement, a commenté les étapes de travail : la réception des documents anciens, la mise en sécurité sous coffre blindé dit le bunker, l’analyse et la détection éventuelle de champignons,  dépoussiérage, le nettoyage, la technique de restauration proprement dite, l’encollage, la reliure, la dorure…. Outre les ouvrages plus habituels, trois documents exceptionnels, en cours de restauration, ont particulièrement attiré l’attention des uns et des autres : le dessin-calque original des peintures de Lascaux, réalisé dans la grotte de 1954 à 1962 par l’abbé Glory, une affiche de Toulouse Lautrec et un grimoire du duché de Savoie du 17e siècle. Derrières ces documents rares on peut s’imaginer les histoires humaines qui s’y rattachent…

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Un espace a été créé pour accueillir des stages d’initiation à la reliure : « Cela fait 30 ans que je rêvais d’en proposer. Pendant 3 jours vous ferez deux livres, un cuir et un pleine toile, et à la fin du stage vous aurez un diplôme » a annoncé Lionel Quillet. Ces stages susciteront peut-être sur des vocations…

La librairie a doublé sa surface de vente. Sur les étagères, 10 000 ouvrages : livres anciens, BD, livres pour la jeunesse, ouvrages consacrés à l’île de Ré, aux régions françaises et aux pays étrangers, contes et légendes, livres d’histoire. Avec en plus des cartes postales anciennes, des affiches de toutes sortes et des livres de pages blanches reliées à offrir en cadeau. Dominique Bussereau a d’ailleurs profité de la visite pour s’offrir l’Esprit des Lois de Montesquieu, une édition datée de 1816.

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Dans la librairie une porte est marquée l’Enfer. Que se cache t-il derrière ? elle n’est ouverte qu’à la demande. Dans ce coin secret, deux styles de livres : les érotiques, et ceux consacrés à l’ésotérisme, la sorcellerie, le surnaturel, et étrangetés de tous genres.

La video donne une idée de l’ambiance de la matinée. Après les présentations des métiers et les discours sérieux,  place à la décontraction. Ainsi qu’il en a pris l’habitude depuis quelques mois, Lionel Quillet a offert des cadeaux surprises à ses invités. Et aussi bien sûr à Nadine Jaunet qui dirige l’entreprise lorsque le boss est à l’extérieur, fort occupé par ailleurs par ses activités municipales et politiques.

En 2007, à la création du village artisanal de Loix, l’Atelier Quillet a été une des premières entreprises à s’y installer. Huit ans après, cette zone commerciale et artisanale vit un rythme quotidien. Le va-et-vient y est incessant, lié aux activités proposées.

Depuis huit mois, j’ai vu s’élever le nouveau bâtiment. Je vais souvent au village artisanal de Loix, de temps en temps j’ai fait cliquer mon appareil photo afin de garder une trace des travaux d’extension, des plantations des espaces verts tout autour, de la mise en place d’une nouvelle signalétique, de la création des parkings…

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Plus d’espace pour une meilleure valorisation des métiers et des savoir-faire, une entreprise unique dans l’île de Ré. Un sacré challenge !  Une chose est étonnante : cette extension est toute neuve, et pourtant elle donne l’impression que les postes de travail ont toujours été là, à la place où ils sont aujourd’hui. En quelques jours, chacun s’est déjà approprié son espace professionnel.Loix - Extension Atelier Quillet - 30 mai 2015

 

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