Jeudi 21 août, la commune d’Ars-en-Ré a fêté les 100 ans de Gisèle Casadesus, sociétaire honoraire de la Comédie Française, née le 14 juin 1914.
Elle a été de nombreuses fois interviewée à cette occasion, les médias ont longuement parlé de cet événement. Mais pour que Ars, où elle réside régulièrement depuis 1922 puisse l’honorer, il a fallu attendre que ses enfants soient réunis dans leur fief rétais afin qu’une réception familiale et amicale ait lieu.
Gisèle Casadesus aime l’île de Ré, ainsi qu’elle l’a raconté au cours de la cérémonie familiale et amicale, qui a réuni une centaine de convives. L’Harmonie d’Ars, sous la direction de Alain Héraudeau, a mis tout son coeur et son savoir faire pour interprèter quelques airs joyeux et entraînants.
Et quand Jean-Claude Casadesus, l’aîné des quatre enfants, propose à sa maman d’esquisser quelques pas de valse, tous les invités sont suspendus à ce joli moment. Merci Madame pour le chemin que vous nous montrez à tous, petits et grands.
Au nom du conseil municipal, le maire, Jean-Louis Olivier a, dans son discours, rappelé l’importance de Madame Casadesus pour la commune d’Ars, ainsi que sa gentillesse, sa disponibilité, sa simplicité et son engagement. Il y a quelques années, elle a enregistré un texte de l’abbé Mervaud, ancien curé d’Ars, qui constitue encore le socle du Son et Lumière présenté chaque été sur le parvis de l’église par l’association Ars Spectacle. Le texte, associé à la voix, sont immuables.
Philippe Maynial, ami de la famille de longue date a proposé qu’une rue ou une venelle d’Ars porte le nom de Gisèle Casadesus, une bonne idée vivement applaudie par l’assemblée. Il est même allé plus loin, en souhaitant qu’à l’instar de ce qui existe déjà au Japon, Madame Casadesus devienne Patrimoine national. Ce n’est pas une boutade…
Au micro, ses deux fils, Jean-Claude et Dominique ainsi que son petit-fils Olivier, ont narré quelques anecdotes familiales qui ont enchanté les amis présents. Pour ceux qui n’ont pas assisté à la cérémonie, en voici quelques extraits en vidéo.
Un pot était ensuite offert. Paul Georgelet, fromager du marché d’Ars, avait gentiment apporté quelques unes de ses spécialités.
J’ai eu l’honneur, sans le réaliser à cette époque, de voir Madame Casadessus à Ars. Elle était venue rendre visite à mon grand-père qui passait ses vacances avec nous. Ce grand-père, elle l’avait bien connu alors qu’il était pasteur à Saint-Martin (Pasteur Ballu) de 1930 à 1938. Je me souviens que du haut de mes 6 ans, cette grande dame me semblait très très très vieille.
Mon grand-père a quitté l’Ile de Ré avec ses deux fils en 1938 à la mort de ma grand-mère qui repose au cimetière de Saint-Martin. Institutrice à Loix, sa mort en mettant en enfant au monde avait créé beaucoup d’émoi sur l’Ile. La dernière de ses petites élèves que j’ai connue est morte en mai 2013.