Chaque fin d’année les pompiers fêtent la Sainte-Barbe, leur sainte patronne. Vendredi 15 décembre 2017, les équipes du Centre d’Incendie et de Secours d’Ars-en-Ré (CSI) et celle du Centre de Première Intervention (CPI) des Portes-en-Ré étaient réunies.
La cérémonie officielle est l’occasion de faire le point sur les missions réalisées pendant l’année, d’envisager le futur, de remettre les diplômes de formation et d’entériner les passages de grade.
Fin 2016, Bruno Garnier avait été nommé adjoint Chef de centre, confirmant son statut de bras-droit du capitaine Dominique Greiller à la caserne d’Ars. Il est désormais officier. Il a suivi la formation requise et peut donc assurer les fonctions de Chef de groupe. Son nouveau grade de lieutenant est symbolisé par les deux barrettes blanches sur ses épaulettes.
Sa nouvelle insigne lui a été remise par le lieutenant-colonel Eric Jouanne, directeur départemental adjoint du SDIS 17. Et comme Bruno Garnier, est Loidais, c’est donc tout naturellement que Lionel Quillet, maire de Loix, s’est fait un plaisir de lui accrocher une des nouvelles épaulettes. D’autant que, lors de Xynthia, Bruno était présent sur place dès les premiers signes de la tempête.
“ Bien des Loidais se souviennent de son intervention efficace et rapide. Il est arrivé le premier sur place ” a rappelé le maire.
C’est en famille que le nouveau gradé a fêté sa promotion. Claire, sa fille, a d’ailleurs mis ses pas dans ceux de son père.
La caserne d’Ars-en-Ré se compose désormais de 27 membres : deux officiers, six sous-officiers, quatre caporaux, et quinze sapeurs, dont deux ont moins de 18 ans. Ce n’est pas de trop, même si en saison estivale des renforts du continent sont envoyés dans l’île de Ré. Les pompiers rétais ont tous un travail, en dehors de leur volontariat. Lorsque leur bips sonnent pour partir en intervention sur le terrain, il ne leur est pas toujours facile de se libérer dans l’instant. A cet effet, des conventions ont été signées avec leurs employeurs.
“ En 2017, ils ont réussi malgré tout, à augmenter le volume d’heures de leurs disponibilités de 10 % par rapport à l’an passé. Ce qui nous amène à 60 000 heures pour l’année, ceci au détriment de leurs vies familiale et professionnelle. L’opérationnel est en croissance de + 15 % pour 2017 : + 10% en juillet et + 20% en août, avec un chiffre jamais atteint de 541 sorties pour l’année. Nous sommes tous à la recherche d’une solution afin que le volontariat perdure ” a souligné Dominique Greiller.
Le capitaine a tenu à remercier ses cinq collègues volontaires, deux des Portes et trois de Sainte-Marie, qui lui ont prêté secours lorsque lui-même eu un souci de santé en mars 2017 : “ Ils ont été mes sauveteurs du moment. Grâce à une prise en charge, rapide et efficace, j’ai pu être rapidement traité ”.
La relève s’avère indispensable. En février dernier, Dominique Greiller et Bruno Garnier ont mené une opération de recrutement. Une dizaine d’hommes et de femmes ont été ainsi incorporé, se dont s’est réjouit son capitaine.
Les pompiers suivent régulièrement des formations. Certaines sont assurées en interne, directement par les sous-officiers du Centre de secours auprès de ceux en début de carrière, afin qu’ils acquièrent la base de l’activité de sapeur pompier volontaire.
Et pour tous, d’autres formations sont assurées, telles celle que les pompiers appellent le Maintien des acquis. Prompt secours, Feux de forêt, Opérateur sportif, Conducteur tout terrain, Chef de bord, sont celles de l’année 2017, validées par des diplômes.
Depuis cinq ans, le lieutenant Clément Dardillac dirige le Centre de Premier Secours des Portes, “ petit par sa taille, mais pertinent par son isolement ” a t-il précisé.
Aujourd’hui son équipe se compose de 14 sapeurs pompiers. En 2017, ils sont intervenus 200 fois. Dont 31 départs avec le camion incendie. “ Noël approche, peut-être sera t-il remplacé ? ” a plaidé Clément Dardillac auprès des dirigeants du SDIS 17.
“ Je voulais souligner l’implication de certains de nos agents en ce qui concernent leur disponibilité. Plusieurs d’entre eux dépassent les 6 500 heures dans l’année, ce qui représente 270 jours au profit du service ! ”.
Joël Tanghe fêtait ce soir la sa 35e Sainte-Barbe. Mais pour lui, c’est la dernière dans les rangs opérationnels.
Clément Dardillac lui a marqué sa reconnaissance : “ Ce jeune homme aura 65 ans le 3 mai, ce qui ne lui permet plus de prolonger son contrat. Il a débuté à la caserne des Portes le 1er juillet 1983. Il a connu cinq Chefs de Centre et de nombreux collègues et il a participé à de nombreuses interventions. C’est un de ceux que j’appelle mes Anciens. Quand je me suis vu proposé la place de Chef de Centre, je n’avais que 27 ans et lui 60. Il a prolongé l’aventure pendant cinq ans. Sa présence était rassurante pour l’équipe. Nous avons pu compter sur lui sur toutes les manoeuvres et sur tous les feux, même celui de l’Hôtel de Ville de La Rochelle.
Je pense Joël que les camions rouges vont te manquer ! Saches que les portes de la caserne te seront toujours ouvertes. Merci au nom de tous pour cet engagement exceptionnel et bravo à toi ”.
Ce soir là aussi, Soraya Normand, caporal, a été citée à l’ordre du Corps départemental pour avoir porté secours à une personne en arrêt cardio-respiratoire, en octobre 2016.
Prenez deux minutes pour lire la lettre de citation signée du Colonel Leprince, directeur départemental du SDIS 17. Emouvante missive… Bravo à elle et au capitaine Christophe Roquet de la caserne de Sainte-Martin, tous deux ont sauvé une vie. Les collègues sapeurs-pompiers les ont chaudement applaudis.
Sur le département les sapeurs-pompiers de la Charente-Maritime sont intervenus 50 000 fois au cours de l’année écoulée. Un chiffre édifiant qu’a indiqué le lieutenant-colonel Eric Jouanne. Depuis septembre 2017, il est le nouveau directeur départemental adjoint du SDIS 17, en remplacement du colonel Gérard Legras, parti à la retraite.
En ce jour de Sainte-Barbe, c’est sa première venue officielle à Ars-en-Ré. Il a particulièrement souligné l’efficace complémentarité des deux centres du nord de l’île de Ré.
Les maires d’Ars, des Portes, de Saint-Clément et de La Couarde étaient présents. Ils ont remis les diplômes de formation aux volontaires, tout en marquant leur dévouement et leur utilité au sein des villages de l’île et en remerciant vivement les familles qui les accompagnent et les encouragent.
“ Vous incarnez des valeurs fortes : le civisme et la solidarité. Vous représentez aux yeux de nos compatriotes l’un des derniers modèles de solidarité et de courage ” a notamment observé Michel Auclair, maire des Portes.
Patrick Rayton maire de La Couarde est revenu sur l’incendie du centre de transfert des déchets, survenu dans la nuit du 13 octobre : “ Lorsque le bâtiment était en feu, j’ai pu constater de près l’efficacité et la complémentarité de l’ensemble des pompiers de l’île de Ré. Vous avez tous reçu la même formation, elle se traduit en professionnalisme. Merci à vous tous d’avoir servi l’intercommunalité, pour un feu qui concernait notre collectivité ”.
Preuve de la solidarité du corps des pompiers de l’île de Ré, plusieurs collègues des casernes du sud de l’île étaient présents à la Sainte-Barbe.
Lionel Quillet, 1er vice président du conseil départemental a annoncé de bonnes nouvelles. Trois casernes neuves devraient voir le jour dans les prochaines années : à Ars, à Sainte-Marie et à Saint-Martin. Bien évidemment les projets doivent être validés par la Préfecture, ils sont liés aux prochains règlements d’urbanisme dans le cadre des futurs PPRL.
Les casernes seront construites au fur et à mesure. 10 millions € ont d’ores et déjà été inscrits dans les budgets, sachant que la construction des bâtiments est financée en totalité par le Département de la Charente-Maritime. “ A Ars-en-Ré, la caserne devrait prendre place face au super marché Super U, avec en plus l’aménagement d’un rond-point sur la route départementale. J’espère que les travaux pourront être lancés en 2020 ”.
Les pompiers continuent inlassablement leurs recrutements. Si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à les rejoindre.
Dans l’assemblée, la relève semble déjà (presque) assurée. “ Quand je serai grand, je serai pompier comme papa et comme maman ” affirme fièrement Aroha, fils de Jean-Baptiste Charles et d’Audrey Allizard, tous deux pompiers à Ars. Du haut de ses 4 ans, le petit adore faire le salut et se mettre au garde-à-vous. Et de temps en temps il n’hésite pas à chiper le casque de ses parents. Il a même déjà sa propre tenue que le père Noël lui a apporté.
Bonjours,
Très bel article sur les pompiers de l’île dommage que la photo mise au dessus du nom de Joël Tanghe ne soit pas la sienne……..
Merci ! oui, je sais que j’ai fait une erreur… je dois la corriger, mais pour ça il faut que je trouve Joël et que je fasse une photo de lui pour la mettre sur le blog. Ce qui ne saurait tarder j’espère. Amitiés maryline