Une crèche pour 20 baby-choux

Samedi dernier, 18 octobre, le ruban du nouveau Multi Accueil Petite Enfance , c’est le mot officiel pour dire crèche, a été coupé à Ars-en-Ré lors de l’inauguration de l’établissement Les Salicornes. Parents, enfants, familles, personnel de la crèche, élus, il y avait du monde pour fêter officiellement l’événement, sur ce qu’a été autrefois le site des Brises-Marines.

Cette crèche était souhaitée depuis longtemps par les parents. Nul doute qu’elle fera l’unanimité, car les infrastructures sont modernes, conviviales, pratiques, ergonomiques, colorées et gaies. Les Salicornes sont un petit bijou, qui donne soit envie de faire des bébés, soit de retomber en enfance !

Sur 312 m2, elle comporte plusieurs espaces : trois salles d’activités avec jouets de toutes sortes, trois chambres avec lits adaptés aux âges pour les siestes surveillées, une salle dédiée à l’entretien du linge : draps et bavoirs, une salle de change avec des casiers au nom des petits, des vestiaires pour le personnel de service, un bureau pour la directrice lorsqu’elle reçoit les parents, une salle pour les activités du Relais des Assistantes Maternelles, un grand hall d’accueil, et des locaux techniques notamment celui qui réceptionne quotidiennement les repas des enfants. Chaque matin, Sodexo livre les repas, les productions locales et les produits frais sont privilégiés, ils sont cuisinés dans l’île de Ré, au Bois-Plage.

Sophie Blanchet, architecte de la crèche Les Salicornes
Sophie Blanchet, architecte de la crèche Les Salicornes.

« Cette réussite est le fruit d’un travail mené collectivement » assure Annie Léauté, directrice des Affaires sociales et culturelles de la CDC. Pendant deux ans, ils ont été plusieurs à plancher sur le projet : les équipes de la Communauté de Communes qui en assure la gestion, les services techniques porteurs de la construction, y compris l’architecte Sophie Blanchet, et les équipes qui y travaillent quotidiennement. Tout a été pensé au plus près, tant au niveau des aménagements intérieurs qu’au niveau des besoins des enfants.

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La nouvelle crèche est ouverte depuis la rentrée. Les locaux sont conçus pour vingt enfants. Elle dispose de seize places agréées. En fonction des besoins des familles, elle peut accueillir jusqu’à trente enfants au cours d’une année. Toutefois, à l’heure actuelle, la demande est importante, Les Salicornes prennent déjà en charge dix-huit enfants à la journée, dont les deux parents ont besoin d’un temps plein d’accueil. Fort heureusement, elle est confortée par la structure de Saint-Clément des Baleines, qui existe depuis huit ans et qui était la seule sur le canton nord de l’île pour un nombre limité d’enfants. A la rentrée de septembre, son fonctionnement a évolué en halte-garderie, dans laquelle les enfants peuvent y être déposés par demie-journée. Do Ré Mi, à Saint-Clément, dispose maintenant de huit places agréées.

Les enfants sont accueillis dès l’âge de 10 semaines, à la fin du congé maternité, jusqu’à 3 ans avant qu’ils n’intègrent l’école maternelle. Actuellement, à Ars, Myrtille, la benjamine a trois mois, beaucoup de petits ont 2 ans, ce qui laisse préfigurer des places disponibles à l’horizon septembre 2015.

Sept personnes travaillent dans cette crèche, dirigée par Carole Pilorgé.  Si nécessité de remplacement, le personnel est mutualisé entre Ars et Saint-Clément. A terme, il y aura six crèches dans l’île. Outre la halte-garderie de Saint-Clément et les crèches de La Couarde, Rivedoux, Ars, et celle parentale de Sainte-Marie, une autre s’ouvrira l’année prochaine à Saint-Martin, au total de quoi accueillir une centaine de baby-choux.

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Lors de l’inauguration les personnalités manifestaient leur joie et leur contentement de voir le projet abouti. Plusieurs élus rétais sont venus pour saluer l’événement autour du maire d’Ars-en-Ré, Jean-Louis Olivier et du président de la CDC, Lionel Quillet : Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie de Ré, Patrice Raffarin maire de Rivedoux-Plage, Patrice Déchelette maire de Saint-Martin de Ré, Léon Gendre maire de La Flotte et conseiller général, Michel Auclair maire des Portes-en-Ré.

Le Président de la Région Poitou-Charentes, Jean-François Macaire, accompagné de Marie-Hélène Tissandier, conseillère régionale référente pour l’île de Ré, a coupé le ruban bleu blanc rouge. Etaient aussi présents, Marie-Elizabeth Chevallier présidente de la CAF Charente-Maritime, Alain Dréano, directeur de l’association PEP 17, et le directeur de Habitat 17.

Leurs mots traduisaient bien l’importance de ce nouvel établissement et les espoirs fondés. Il y était avant tout question d’avenir de l’île de Ré.

Jean-Louis Olivier : « Merci au Président de la Communauté de Communes, pour son allant et son dynamisme et pour le travail qu’il fait. Merci à mes collègues de la CDC pour avoir osé acquérir cet ensemble immobilier et y construire à la fois ce Multi Accueil Petite Enfance et les 29 logements, bien nécessaires à la vie permanente de notre commune. Les équipements sont de qualité pour ces enfants qui représentent l’avenir ». 

Alain Draeno : « Ce n’est pas sans émotion que je reviens aujourd’hui ici. Notre association a une signature : la solidarité en action et une dimension inter-générationnelle. Nous étions présents ici depuis 1925, c’était un orphelinat. Le conseil d’administration souhaitait  promouvoir un projet qui renforce le lien social. L’engagement que vous aviez annoncé est tenu sur la dimension du lieu social. Vous tous résidents, vous êtes tournés vers l’avenir, et en plus vous allez le faire avec des cris d’enfants, c’est formidable ! ».

Lionel Quillet : « La grande difficulté de l’île de Ré c’est d’y habiter, alors que nous avons fait le choix difficile de bloquer l’urbanisme, il faut se débrouiller avec l’existant car il n’y a plus de zone à construire. Notre problématique c’est de garder la vie permanente, nous commençons par les familles et les jeunes. Nous sommes 18 300 habitants, 300 de plus chaque année, nous tendons à être 20 000 en 2015. Le terrain des Brises-Marines valait 5 millions €, il y avait acheteur. La PEP 17 a refusé les propositions immobilières pour être en phase avec sa vocation sociale, mais elle n’était pas obligée de le faire. La CDC l’a acquis pour 3,5 millions €. Mr Draeno et votre conseil d’administration, vous avez joué votre fonction sociale au delà des contingences immobilières, je voulais vous en remercier.  Beaucoup de jeunes partaient car il n’y avait pas de logements et pas de crèches. Il ne peut pas y avoir de réussite de l’île de Ré sans ces logements sociaux et sans ces crèches ».

Marie-Elizabeth Chevallier :  « Cette crèche rentre dans les normes que nous souhaitons avec repas et couches. L’équipement est magnifique. Je constate que la structure des Brises Marines que j’ai bien connue continue à offrir aux enfants un bel avenir ». 

 Jean-François Macaire : « L’île de Ré est une communauté humaine de vie à l’année. Le choix  de créer des logements sociaux et des crèches n’est ni facile et ni évident. Vos choix révèlent une forte cohérence pour que l’île de Ré soit un territoire de vie et de qualité, de création d’emplois, pour voir l’avenir de façon positive. Bravo pour ce projet, bravo pour l’esprit d’équipe que vous manifestez, et que les enfants coulent des jours heureux dans cette crèche ».

La construction et l’équipement des Salicornes ont coûté un peu moins de 1 million €. Le projet a été subventionné à hauteur de 64 %. Dont la Région Poitou-Charentes 200 000 € dans le cadre du CRDD (Contrat Régional de Développement Durable), le Conseil général de la Charente-Maritime 120 400 €, l’Etat 150 000 € dans le cadre du DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) et la Caisse des Allocations Familiales pour 147 200 €. La Communauté de Communes finance le reste, soit 375 000 €.

 

Ars-en-Ré - Futurs logements sociaux des Brises Marines

 

Tout à côté de la crèche, 29 logements sont en finition de construction. Ils seront disponibles en janvier 2015. 154 dossiers de demandes ont été déposés, dont plus de 100 sont issus de personnes résidentes actuellement dans l’île de Ré.

 

 

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