En avril, je vous avais raconté le projet « Chasseurs de coeurs » de Julie Lipinski et de Thibault Chenaille. Sept mois plus tard il voit le jour, grâce notamment aux souscriptions collectées via la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. 
Leur aventure n’est pas banale.
En créant leur Facebook Chasseurs de Coeurs, ils ont fait des émules. Très vite, d’autres chasseurs de coeurs se sont révélés, et ont partagé leurs propres découvertes. La chasse est contagieuse. C’est fou le nombre de coeurs que l’on peut découvrir lorsqu’on veut bien ouvrir les yeux ! « Tous les jours, il en arrive de nouveaux, plus beaux les uns que les autres. Les réactions sont assez émouvantes, ça fait du bien » s’enthousiasme Julie.
Ils ont publié leur livre, en auto-édition. 1500 exemplaires sont maintenant disponibles sur leur site internet, au prix de 15 €. En avant-première, ils sont vendus à l’île de Ré, au bureau de presse de Loix et au magasin concept-store La République à Saint-Martin.
Une version anglaise est en cours d’édition. Avec son côté romantisme à la française, le livre devrait plaire au public friand de Valentine’s Day, la Saint-Valentin anglo-saxonne : « Le coeur est un symbole universel » soutient Thibault.
Il est intéressant d’observer les uns et les autres feuilleter l’ouvrage. On s’attarde sur une photo, on rêve, on lit les mots qui accompagnent les images, on s’étonne… Et pour certains, le jeu consiste à chercher où peut bien se cacher le coeur. « Le coeur provoque un effet positif même sur les enfants. Le livre rend tendres même les soi-disants coeurs de pierre, ou ceux qui s’en donnent l’apparence. Alors là le coeur se fendille » poursuit Thibault.
Leur offre sur KissKissBankBank comportait plusieurs suggestions. Notamment dix colis, remplis de différents cadeaux : Joli Coeur, Oh les Coeurs, L’Art d’Aimer, Les Couleurs de l’Amour, Coeurs en Choeurs, Faim de toi, Coeurs purs, Romantique, Pop, Coeurs en Fête.
Il leur a fallu assurer la livraison de ces colis. La logistique est un métier à part entière, qu’ils ont abordé avec sérieux. Recherche d’emballages, expéditions à l’autre bout de la France, l’envers du décor est tout nouveau pour eux. « C’est beaucoup de travail pour terminer l’aventure, mais je hyper fière car nous faisons tout nous-mêmes ! » sourit Julie.
Maintenant qu’ils sont rodés, ils se lancent dans l’e-commerce. Ils ont créé un site marchand sur internet, www.chasseurs-de-coeurs.fr
Aujourd’hui mardi 2 novembre, jour J, il ouvre officiellement. On y trouve l’entière déclinaison de leur concept. « Lorsque nous avons décidé de faire quelque chose de nos coeurs, nous n’avions pas pris conscience de tout cela ! » confie Thibault.
Le site propose le livre bien sûr, clé de voûte de l’aventure. Si l’on a envie de faire un cadeau, il peut être accompagné d’une ravissante pochette cousue main. Une dédicace, manuscrite ou scannée, peut être glissée à l’intérieur du livre avant envoi. Une délicate attention…
Ils présentent également des tableaux. Leurs coeurs d’artistes sont regroupés par thèmes, en photo unique, en triptyque ou en quatre visuels. Il y a aussi des grands formats 80 X 80. Des éléments très décoratifs, du plus bel effet.
Bien évidemment, les paiements sur le site sont sécurisés.
Se jeter ainsi dans l’e-commerce est une aventure en soi. « Nous découvrons beaucoup plus de travail que prévu. Nous nous sommes embarqués dans une aventure qui ne fait que commencer, et ce n’est pas une mince affaire. Mais nous y mettons beaucoup d’amour. Quelque fois, nous avons l’impression que ça nous dépasse, car le concept plaît énormément. Mais tout roule, et tout s’enchaîne merveilleusement bien, nos coeurs deviennent légers » relate le couple. Et pour Julie, réalisatrice de longs métrages, qui en ce moment est dans les affres de la préparation d’un film, cette histoire de coeurs est un formidable réconfort.
Pour parachever le tout, ils mettent encore la barre un peu plus haut. La semaine prochaine ils participent à une exposition à La Rochelle, les 11, 12, et 13 novembre, au Café des Bains sur la plage de La Concurrence. Deux autres photographes y sont associés : Olivier Tourillon de la Petite Galerie à Sainte-Marie et Maxime Pagnoux, dont les photos aériennes sur l’île de Ré, Les Vols de Max, sont toujours splendides.
De quoi marier ciel, amour et mer…
Quand je pense que cette histoire de coeurs a démarré tout simplement, il y a plus de cinq ans, ça m’interpelle. Ils la racontent d’ailleurs fort bien sur leur site : « Un jour, Julie photographie avec son téléphone portable des petits déchets plastique en forme de coeur et l’envoie à son amoureux… Quelques jours plus tard, Thibault remarque un vieux papier sur lequel le temps est passé, la pluie est tombé, que des centaines de gens ont piétiné et qui, comme par magie, a pris la forme d’un cœur. Il le prend en photo et l’envoie aussitôt à Julie ».
Aujourd’hui ils ont déposé la marque Chasseurs de Coeurs. Comme quoi une idée toute simple, peut aussi devenir une entreprise. « Nous ne sommes pas les premiers à avoir remarqué ces heureux hasards. Nous avons posé sur ces coeurs nos regards d’artistes, Julie avec son sens de l’image et moi avec celui des mots. A travers ce projet, nous tentons d’encourager le plus grand nombre à propager cette activité ludique et bienfaitrice qu’est la chasse à coeurs » conclut Thibault. Eh oui, il suffisait d’y penser !
Qui sait où cette aventure mènera Julie et Thibault ? En tout cas, nous ne pouvons que souhaiter de beaux jours souriants à ce couple de Loidais.