Ça y est ! Ceux qui s’impatientaient de ne pas avoir accès au phare de Trousse-Chemise aux Portes-en-Ré vont être comblés. Depuis quelques jours, ce bâtiment patrimonial, propriété du Département, peut enfin être vu de près. Il a fait l’objet d’une restauration.
Vendredi dernier, 24 juin, Sylvie Marcilly, présidente du Département, est venue couper le ruban tricolore, en symbole de l’ouverture du lieu au public, entourée de Alain Pochon maire des Portes, de Lionel Quillet président de la Communauté de Communes et de plusieurs maires rétais. Ainsi qu’une bonne partie des 80 adhérents de l’A4P (Association Pour la Protection du Patrimoine des Portes) ravis de voir enfin leur souhait de ré-ouverture se réaliser.
Désormais on accède à la maison-phare par là où, autrefois, se situaient les dépendances.
Que va t-on désormais trouver derrière les portes du Phare de Trousse-Chemise ? Tout d’abord un endroit de 30 m2 dédié aux expositions temporaires en lien avec l’environnement, autour du thème climat-océan.
La première est intitulée « Rivages en Mouvement », réalisée par le Conservatoire du Littoral. Cette expo itinérante a déjà été présentée sur le continent. Elle interroge sur l’évolution de nos côtes à l’échelle des dernières décennies. L’entrée est libre et gratuite du 18 juin au 31 août, du mercredi au samedi de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h.
La salle d’expo a été élégamment restaurée par le Département. Elle donne sur une cour intérieure, au delà de laquelle on peut jeter un coup d’oeil sur le rez-de-chaussée de la maison.
L’ensemble est assez rudimentaire. Il y a trois pièces : une chambre et une petite cuisine séparées par un vestibule. Et une autre pièce dite « cave aux huiles » dans laquelle était stockée l’huile qui servait à allumer la lumière du phare.
Sur place les bénévoles de l’A4P, et très bientôt l’étudiant engagé en saisonnier pendant l’été par l’association, vous raconteront comment s’organisait la vie dans ce lieu. Un dossier rédigé par le service Patrimoine de la Communauté de Communes ainsi que des documents issus des archives municipales peuvent être consultés.
Ainsi que je l’avais écrit dans un précédent post, on ne peut pas accéder à l’étage car une dame chouette, espèce protégée, a élu domicile. On ne la dérange surtout pas ! Les volets du haut sont même fermés.
Il n’est pas possible non plus de faire le tour du bâtiment. Nous sommes là dans un espace naturel sensible, les pelouses sèches devant être protégées des piétinements intempestifs.
En tout cas, cela vaut le coup d’aller faire un tour sur place pour découvrir un pan du patrimoine rétais et de prendre conscience de sa belle intégration dans un paysage naturel tranquille.
Lors des discours officiels prononcés pour l’inauguration, le maire des Portes Alain Pochon a émis le souhait auprès de Sylvie Marcilly d’une rétrocession du lieu à la commune des Portes.
La réponse n’a pas été positive… Ce site fait partie des cinquante Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.) actifs en Charente-Maritime, qui ont même vocation à se développer au sein du Département. Elle a d’ailleurs souligné que, le matin même, le conseil départemental s’était réuni en session d’été, où le sujet des règlement d’aides au titre de la politique de préservation des Espaces Naturels Sensibles avait été révisé « afin de revaloriser les aides et d’ouvrir plus largement le champ de ces actions aux espaces rétro-littoraux ».