Vivre la marée du siècle et imaginer l’éclipse

La marée du siècle est derrière nous. Elle a été accompagnée d’un bon vent de Nord bien frisquet, et la houle était modérée. Nous avons vu la mer reculer très loin et s’approcher gentiment des côtes. Un régal pour les chasseurs d’images.

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Vendredi 20 mars : coefficient de marée 115. Le soleil se couche, il y a beaucoup de promeneurs   sur les côtes rétaises pour assister au spectacle d’une mer bien pleine, très belle et toute douce.

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Samedi 21 mars : coefficient de marée 119. Il y a longtemps que je n’ai constaté un tel flot de voitures sur l’île de Ré. Un monde fou partout ! On se croirait un jour de 15 août. Le battage médiatique autour de la marée du siècle y est sans doute pour quelque chose. Il m’a été rapporté que la veille, à l’entrée du pont, il fallait une demie-heure pour rentrer dans l’île.

A marée basse, beaucoup font l’expérience de la pêche à pied. Et même si les prises sont limitées à 5 kg par jour et par personne, lorsqu’elles sont multipliées par le nombre important de pêcheurs à pied, cela fait quand même un bon butin mis bout à bout. Les campagnes de sensibilisation aux tailles et aux quantités de pêche ont-elles porté des fruits ?

J’ose espérer que l’estran n’a pas été trop piétiné et labouré, et que les pierres retournées ont bien été remises en place au fur et à mesure. Néanmoins, cette frénésie de pêche à pied me serre le coeur… La chance pour les petites bêtes habitantes de la mer, c’est qu’il faisait bien froid ce jour-là, et que certains ne se sont pas trop attardés sur l’estran.

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Heureusement subsistent des petits coins tranquilles. A marée haute, le port des Portes était vraiment très tranquille. La mer n’est guère montée plus haut que ce que nous avons l’habitude de constater les jours de forts coefficients de marées.

Quand à l’éclipse du 20 mars, « elle s’est éclipsée », comme beaucoup l’ont dit. Nous avons bien senti un moment particulier, vers 10 heures, lorsque le ciel s’est assombri, comme sous une  chape de plomb. Nous n’entendions plus le chant des oiseaux. Nous avons attendu que le soleil pointe son nez. En vain. Les écoliers d’Ars-en-Ré étaient un peu déçus autour des télescopes de Xavier Plouchart de l’association Ré-Astronomie. Le public aussi, venu en nombre pour suivre l’événement. En guise de compensation, seul le clocher d’Ars a pu être observé dans le télescope. Et il n’était pas franchement clair, car le temps était humide, froid, brumeux et venteux.

Un étrange premier jour de printemps !

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