Les travaux de curage des chenaux se poursuivent. Fin juin, Zarafa est intervenue aux Portes-en-Ré dans le chenal du Roc. La pelle amphibie en impose toujours à ceux qui ont la chance de la voir en action au détour des marais.Le désenvase de la première section du chenal du Roc a duré une quinzaine de jours. Le chantier a débuté à l’écluse et il s’est étendu sur une longueur de 260 mètres. « A ma connaissance, c’est la première fois qu’un tel curage est mené » commente Benjamin Courtadon, directeur de l’AEMA. L’Association des Etangs et Marais a été missionnée par la Communauté de Communes, dans le cadre du CTMA (Contrat Territorial volet Milieux Aquatiques).
A la conduite de la pelle : Pascal Simaillaud. Il faut une habileté certaine pour faire évoluer Zarafa dans cet étroit chenal de 3 mètres de large, aux levées plutôt basses, d’une hauteur variable de 0,70 cm à 1 mètre. Et d’autant plus que les berges sont en moellons traditionnels que les Anciens ont maçonné en leur temps. Ainsi 700 m3 de vase ont été déplacées et posés sur les côtés en une quinzaine de jours.
Le chenal a été recentré car dans les méandres, l’eau tapait sur les berges en les fragilisant. La pression cassait même parfois les vieilles pierres.
L’eau circule plus facilement de nouveau, elle entre et sort plus vite. Le courant est plus fort, il agit comme une chasse et les parements de berges sont ainsi préservés.
Aux Portes, le chenal du Roc alimente les marais salants environnants, jusqu’à la Patache, ainsi que le marais où évoluent les Optimists de l’école de voile.
Ce n’est qu’un début. Dans la continuité, la deuxième partie du chenal sera curée prochainement, mais il faut attendre que les passereaux aient fini leur nidification. Ces travaux se font en effet en concertation avec les équipes de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).
Le financement des travaux est assuré par la CDC avec une participation de l’Agence de l’Eau.