L’osier est en pleine maturité, c’est le moment de s’attaquer à la réalisation de paniers.
Le mardi soir, l’ancienne salle de gymnastique d’Ars, se transforme en atelier. Ceux qui savent déjà, apprennent aux néophytes. Les armatures sont faites à partir de branches de tamaris, du « tamarin » comme on dit. Le tressage se fait à partir de brins d’osier, un matériau bien vivant.
Autrefois l’osier poussait partout. Aujourd’hui, il est assez difficile d’en trouver. Mais il suffit de planter quelques brins dans son jardin, et dans deux ans il pourra être utilisé.
Tresser des paniers était jadis plutôt une occupation masculine. Avant la guerre, pendant l’hiver, il y avait peu de distractions. Les hommes réalisaient des paniers, à la veillée, au coin du feu.
La bazenne, avec ses deux poignées, était le panier à tout faire. Les familles en avaient plusieurs, selon leurs besoins : pour porter le sel dans les marais, pour y coucher les bébés, pour mettre du linge mouillé avant de le tendre. La gorbeuille (mot patoisan, dérivé de corbeille), servait et sert encore aux pêcheurs à pied. C’est ainsi qu’on l’appelle à Ars.
Le nom loidais de la gorbeuille arsaise est « manoque ». Allez savoir pourquoi ! Et chacun reste sur ses positions. Car à Ars, une manoque c’est un panier d’une forme un peu haute et étroite, qui servait à caser la bouteille de vin et le morceau de fromage pour réconforter les travailleurs en extérieur.
Tresser des paniers en commun, est un
bon moment de partage d’expériences et de patience. Un peu de dextérité en plus ne gâche rien !
L’atelier du mardi en plein boum.
Un panier ne doit pas « stresser », et quel plaisir d’y mettre la main…
On attend d’autres commentaires pour faire débat sur le vocabulaire: gorbeuille ou manoque? Allez, les Loidais, à vos claviers!
Rien de tel qu’une manoque pour y mettre meuils et loubines !!!
Et si d’aventure des casserons charitables voulaient apprendre à quelques loidais néophytes l’art de l’osier nous pourrions assurément passer un bon moment !!!
La manoque c’est bien aussi pour les étrilles ! et si les casserons veulent y ajouter vins et fromages, voilà qui promet de bonnes et belles soirées !