Une semaine pour construire un ouvrage de protection, le long du port du Goisil à La Couarde sur Mer. C’est le défi que Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, a lancé lors de la réunion publique du lundi 5 août au Bois-Plage.
Rendez-vous est donné aux Rétais, grands et petits, vendredi 8 août à 18 heures, ce soir, au Goisil, près de la base nautique, munis d’une pelle, pour mettre la touche finale à cette nouvelle digue de protection de l’île de Ré.
L’heure est à la mobilisation, face au futur Plan de Prévention des Risques Littoraux. Hors la motion, qui a jusqu’à présent recueilli jusqu’à présent 7 000 signatures, à de nombreuses reprises les Rétais ont souhaité des actions concrètes, pour montrer leur détermination de voir s’ériger ou reconstruire rapidement des digues.
L’encyclopédie libre Wikipédia donne la signification du mot digue : « Remblai longitudinal naturel ou artificiel. La fonction principale de cet ouvrage est d’empêcher la submersion des basses-terres se trouvant le long de la digue par les eaux d’un lac, d’une rivière ou de la mer« .
Lundi dernier, deuxième réunion publique organisée pour informer le public sur les enjeux et les conséquences du PPRL. Une nouvelle fois, pas mal du monde, 700 personnes dans la salle.
A qui appartiennent les digues ? Qui en a actuellement la responsabilité ? Personnellement je n’aurais pas sur le dire… Et vous…
Ces histoires de digues remontent au 11ème siècle…
Aujourd’hui, l’interlocuteur est le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Il y a quelques années, c’était le ministère de l’Equipement.
Les cartes de niveaux d’eau, qui sont des documents de travail, sont opposables de fait. Elles ont été présentées aux élus le 11 juin. Dès le lendemain, des demandes de certificat d’urbanisme ont été retoquées. Depuis un mois et demi, 61 demandes d’autorisation d’urbanisme, (permis de construire, d’extensions, d’aménagements et certificats d’urbanisme), ont été refusées, et ce, dans plusieurs villages rétais.
Les conséquences économiques sont préoccupantes, même à court terme. 600 professionnels et particuliers ont d’ores et déjà adhéré aux trois associations Ré-Agir, Ré-veille et AVENIR. Aux côtés des élus, ils se battent pour construire ou aménager dans les périmètres existants, et surtout pour trouver rapidement des solutions. « Que va t-on faire d’ici 2015 , date de sortie du futur PPRL ? Dans les tous prochains mois, la vie à l’année va être impactée » s’alarment-ils. 13 930 habitations existantes, et 1241 bâtiments d’activités sont touchés par le futur PPRL.
Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage, l’a d’ailleurs souligné en ouverture de la réunion publique. « Nous sommes tous concernés, directement ou indirectement« . Tous les élus rétais ont par ailleurs signé la motion communautaire.
L’île de Ré n’est pas la seule impliquée. D’autres territoires en France s’alarment de la même façon. La circulaire du 11 juin 2011, à partir de laquelle les cartes de niveaux d’eau ont été modélisées, est nationale. D’autres territoires en France s’alarment localement, mais cependant encore individuellement, de la même façon, pour leur PPRL : Noirmoutier, la Baie du Mont saint-Michel, Carnac en Bretagne, l’île d’Aix, le Cap Ferret, l’Aiguillon sur Mer, Charrron, Arcachon, et même la Haute Loire pour les crues de rivière…
Des discussions sont en cours. La CDC a envoyés les dossiers à plusieurs interlocuteurs de l’Etat, Président de la République, Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Ministre de l’Ecologie, Député de la Charente-Maritime, Madame le Préfet, Présidente de la Région Poitou-Charentes, Président du Conseil général, élus du littoral de la Charente-Maritime. Parallèlement un appel d’offres a été lancé auprès de cabinets d’étude européens, notamment hollandais, afin de réaliser une contre-expertise complète du PPRL et réaliser une nouvelle modélisation. Lionel Quillet n’exclut pas non plus de lancer une procédure des « Biens sans Maîtres ».
Bonjour,
Et si les services de l’État avaient raison…??