Agnès

Le matin du dimanche 7 avril tu t’es envolée au paradis des amis. Un jour nous nous retrouverons. D’ici là, il faut apprendre à vivre sans ton amitié indéfectible. Pas facile. Avec qui désormais vais-je refaire régulièrement le monde ? Agnès Boulloche - 27 mai 2015

Loix sans toi n’est pas Loix. Dans ton village tu es partout. A chaque détour tes tableaux illustrent les rues de ton immense talent d’artiste. 

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Je pousse ta porte, les rideaux ne sont pas tirés, signe que tu es chez toi et que je peux passer te faire un coucou. Tu peins quoi en ce moment, tu sculptes quoi  ? Quelle est ta prochaine expo ? Quelle histoire extravagante vas-tu encore me raconter ? Qu’as tu planté dans ton jardin ? Racontes-moi votre dernier voyage avec Michel. La météo s’annonce clémente, tu proposes d’aller faire un tour de bateau. OK j’apporte de quoi grignoter, et surtout du rosé frais. La vie, quoi ! Dans sa simplicité, telle que tu l’aimes et que tu partages sans compter.  

Je parle de toi au présent car tu es bien là, dans nos coeurs pour toujours. Un p’tit sourire mutin, c’est bien toi. Un éclat de rire, une pique, une attention, une révolte contre l’injustice, une dérision, c’est bien toi. 

Je me souviens de la première fois où je t’ai rencontrée, c’était peu de temps après ton début de love-story avec Michel. « Venez », me dis-tu en me prenant par le bras, « je vais vous présenter un super mec ». C’était Poussin. J’ai alors écrit un de mes premiers articles : « L’amoureux du port de Loix ». Ton amoureux t’a accompagnée jusqu’au bout, te soutenant envers et contre tout. Comme dit Sylvie, ta fidèle amie : « A femme exceptionnelle, homme exceptionnel ». Agnès et Michel, Michel et Agnès, ça va bien ensemble, les deux sont à l’unisson. Au début, cette merveilleuse histoire d’amour en a surpris plus d’un. Ça te faisait bien rigoler.

Tu disais souvent : « J’étais peinarde ici. Je ne sais pas pourquoi, ils m’ont tous suivi à Loix ! ». Ta fille Julie, ton gendre Thibault et leur fiston Swan, puis Marlow est né ici, tes frères, ta mère, les copains, et les filles de Michel, Adeline et Marie. Tu t’étonnes de cela ? Pas moi, ta question me faisait rire. Tu es bien telle que nous t’avons aimé, sympa, rassembleuse, ouverte et chaleureuse, vive et spirituelle. 

Tu me manques déjà, chère et tendre amie. Tu manques déjà à ton village. Loix sans toi n’est pas Loix.

La Fête du Port de Loix porte ton empreinte. Pour beaucoup ce sera toujours ton sourire derrière le stand, préposée à coller les numéros des participants sur leurs fronts, pendant que Michel patauge dans la vase.Agnès Boulloche - 9 août 2017

Qui dans le village ne connaît pas vos deux chiens ? Nous savons tous ton ardente défense des animaux, des bêtes et des bestioles, prodigieusement exprimés dans ton art.

Au revoir Boubou… Au revoir Boulloche… Au revoir Agnès !Agnès Boulloche - 20 octobre 2015

 

Renée, amie loidaise de longue date, a écrit un mot à Michel Héraudeau, le compagnon d’Agnès :

“ Le 10 mai 2006, pour mon anniversaire, tu nous avais invitées Agnès et moi à la Caille. Je nous revois toutes les deux, dans sa petite voiture rouge, sur ce chemin cahoteux qui la conduisait vers un destin ensoleillé. La suite t’appartient. Vous avez fait une belle rencontre et vécu de jolies années. Agnès est partie au royaume des artistes, mais son sourire plane sur ce village qu’elle a tant aimé. Il ne résonnera plus de ses rires et de sa joie de voir gambader ses chiens autour d’elle. Agnès, je t’ai aimée sincèrement ”.

 

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