David Canard, auteur et iconographe

Un nouveau livre, consacré à l’île de Ré, vient de sortir. L’auteur, David Canard, est un passionné d’histoire(s) rétaise(s).

Vous connaissez peut-être le livre, format poche, titré : Ile de Ré, petite histoire, que David a écrit en 2010. 106 pages, qui brossent les grandes lignes du passé de notre île. Au centre, une vingtaine de photos et d’illustrations.

Ce livre a obtenu un joli succès, 10 000 exemplaires ont été vendus. Aujourd’hui, c’est un collector. 

Six ans plus tard, voici la version illustrée de la Petite histoire de l’île de Ré.

« Geste, l’éditeur, m’a sollicité pour reprendre le texte initial, en l’agrémentant de 250 photos ou dessins » relate l’auteur. « Non pas avec des cartes postales anciennes ou des images que nous connaissions déjà, mais en trouvant d’autres, inédites, jamais publiées ».

Lorsque David vous raconte le pari qu’il s’est lancé pour trouver de tels documents, et la façon dont il s’y est pris, il s’anime… « J’ai donc fait le rat de bibliothèque. Je suis allé à la Médiathèque de La Rochelle. J’ai plongé dans le fonds Jean Gaillard, un photographe prolixe, qui comporte 8000 références et qui est peu exploité. J’en ai extrait trente photos des années 50, dont dix figurent dans le livre. Pour le chapitre consacré à l’occupation allemande, j’ai cherché dans le fond iconographique de Guy François Jomain. J’ai pris moi-même des photos, j’ai demandé à des amis et des  familles rétaises de me prêter leurs photos  ou de photographier des tableaux. J’ai fini par rassembler 1000 documents, j’en ai gardé 200. De vrais petites pépites ».

Lorsque David feuillette les pages du livre, il vous raconte, dans le menu détail, où et comment il a déniché telle ou telle photo ou illustration. Pour chacune, il y a une histoire en coulisse.

 

« Je visitais le château de Versailles en famille, qu’est ce que je vois dans la galerie des Batailles ? Un buste de Thoiras. Mais c’est mon Thoiras ! Je le prends en photo avec mon I-Phone, j’étais très content de pouvoir illustrer ainsi une des pages du livre ».

 

 

 

 

« Un jour, je suis tombé sur une rare gravure aquarellée représentant l’arrivée de Pierre Lanier, à La Rochelle. Je connais bien pourtant bien l’histoire du siège de l’île de Ré en 1627. Mais voir l’ image de ce jeune homme, volontaire pour traverser le pertuis à la nage afin de rendre compte de la situation périlleuse dans laquelle était l’île, j’en avais les larmes aux yeux… ».

 

 

 

 

Il est même allé dénicher la couverture du programme du cirque, duquel s’est évadé le puma, en octobre 1962.

 

 

 

 

Pendant un an et demi, David Canard a donc endossé l’habit de l’iconographe, en s’appuyant sur la trame de son texte initial. « Ce nouvel ouvrage, toujours sans prétention historique, est dédié aux amoureux de l’histoire de l’île de Ré », écrit-il dans l’avant-propos.

 

 

Pour écrire le premier, puis réactualiser le texte de son second livre, David s’est immergé dans une importante bibliographie. Trois pages à la fin de l’ouvrage, indiquent ses sources.

Cependant, ainsi qu’il le signale, « nombre de faits relatés ont été puisés dans d’anciens documents depuis plus d’un siècle, qui se contredisent souvent ».

 

L’enthousiasme de David se partage en parcourant les pages de ce livre. Je me suis longuement arrêtée sur plusieurs photos, sur plusieurs paragraphes. C’est vrai qu’il comporte des images très intéressantes. J’ai non seulement révisé mes connaissances à propos de l’île de Ré, mais j’ai également appris des tas de choses. Des pages merveilleusement illustrées, que l’on prend plaisir à découvrir.

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A la fin du livre, un chapitre, Le saviez-vous ?,  interpelle la curiosité :  les origines du nom Ré, les noms révolutionnaires des communes rétaises, les sobriquets des Rétais, les anciennes mesures rétaises… Et même un extrait d’un conte de Guy de Maupassant, à propos du naufrage du Marie-Joseph.

La petite histoire illustrée de l’île de Ré coûte 29,90 €. Elle est vendue dans les librairies, les tabacs-presse, les maisons de la presse et les supermarchés de l’île. Le livre est édité par Geste Editions, éditeur situé dans les Deux Sèvres, comme les dix bouquins que David a déjà publiés.