Digue du Boutillon, béton et végétalisation

Dans mon dernier post de mi-mai, à propos des travaux de reconstruction de la digue du Boutillon, il était question de cailloux.

Depuis deux mois, le troisième tronçon est dans la phase béton et tests de végétalisation. 

Digue du Boutillon - 23 juin 2015
Mardi 23 juin.

En mai, la forme de la digue est apparue clairement, une fois le géo-textile posé et la sous couche de béton coulée. A coups de truelle et de râteau, les hommes du chantier aplatissent le béton sur le haut de l’ouvrage. Je suis toujours étonnée de constater qu’un tel gigantesque chantier nécessite autant d’interventions manuelles, comme il en est pour bâtir une maison.

Du côté mer, une pelle racle les cailloux posés par dessus, le conducteur sculpte adroitement le profil. Le fonds de forme est réglé à la cote, au moyen d’un GPS. Un petit engin de damage, de couleur jaune, finalise l’opération. Le petit fait des allers et retours, tiré délicatement par le bras d’un gros engin. C’est sûr, les cailloux sont bien tassés.

Fin mai, un énorme guide a été monté, c’est un gigantesque mécano ! Il pèse 8 tonnes, il a la forme de la digue. Il a été inventé spécialement pour ce chantier par les équipes de La Verchéenne, l’entreprise qui assure les travaux. Ce guide servira à positionner les palplanches avec précision tout au long de l’ouvrage, avant qu’elles ne soient enfoncées dans le béton.

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Voici une vidéo du mois de mai 2015.

 

Juin. Sur la digue, le nombre d’engins en action est considérable. Une immense grue a été acheminée par convoi exceptionnel. Le guide est posé à cheval sur la tranchée destinée à mettre en place les murs de refend.  Les palplanches sont fichées dans la digue au moyen d’un vibro-fonceur. Il y a douze coffrages à créer : un par jour. Dès que l’un est terminé, le guide est déplacé, on passe au suivant. C’est un moment du chantier plutôt spectaculaire.

Ces palplanches intermédiaires ont leur utilité. Coincées dans la structure, elles servent, au cas  où il y aurait rupture de digue, pour que si problème il ne s’étende pas au delà de la cloison. De tous les côtés, elles enserrent la digue : en pied, en tête, sur le dessus et sur toute la largeur.

Place ensuite au béton lui-même. Une fois les refends terrassés, ils sont coulés. La machine est déplacée vers le haut, elle lisse le béton afin de retirer le surplus, et de nouveau la finition se fait à la truelle. Je reste ébahie par l’efficacité de ce mécanisme. La nécessité d’un support bien lisse m’est expliquée car c’est à cet endroit que seront collés les pavés de parement.

Pendant ce temps là, en parallèle, des grillages sont mis en place plus loin, sur d’autres points de la digue, un travail préalable au béton armé.

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Et encore une vidéo résumant le mois de juin 2015.

Cette phase 3 semble bien vite partie, comme cela a été d’ailleurs le cas pour le deuxième tronçon. Si tout se passe bien, la carapace de la digue devrait être terminée fin juillet.

La réfection de l’épi, à l’extrémité de la plage est achevée.

Les palplanches qui entouraient le chantier sont enlevées. En voyant les engins manoeuvrer j’ai l’impression de voir un dentiste qui retirerait une dent. Mais une énormissime dent ! En effet chaque palplanche pèse une tonne et mesure 6 mètres de long. Elles étaient enfoncées à mi- hauteur dans le sable.

La finition de l’épi est réalisée : du béton est nouveau coulé à l’intérieur afin de le consolider définitivement. Tout cela a l’air solide… tant mieux… Fin juin, le sable a repris sa place, coincé contre l’épi.

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En vidéo, voilà ce que cela donne…

Sujet plus délicat : la végétalisation de la digue. Elle a été demandée par l’Etat, en l’occurrence la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), lorsque la digue en était encore au stade du projet de reconstruction. Et ce, afin de garder un cachet paysager et environnemental. Tout comme l’Etat a demandé que soient intégrés des pavés pour le côté patrimonial.

Une planche-test a été réalisée. Depuis un mois, les automobilistes en passant devant la digue, ont découvert les étapes : couche d’étanchéité pour protéger le béton, imperméabilisation avec du bitume, pose d’alvéoles, apport de terre végétale, premières pousses, verdure…

Pour le moment l’essai est un engazonnement à base de fétuque rouge et de ray-grass. Un arrosage automatique a été activé afin de suivre l’évolution des plantations-tests, en plein soleil, sur un support particulier comme le béton.

Les plantes définitives ne sont posées qu’à l’automne. Le choix est en cours. Sur cette longeur importante, plus de 700 mètres, il va en falloir un maximum !  Et pour info, il n’y aura pas d’arrosage automatique, les plantes devront être adaptées à l’air salin.

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La vidéo permet de suivre la végétalisation, presque en direct…

Rendez-vous pour d’autres nouvelles, d’ici quelques semaines.

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