Clos Benony, 3ème Prix de la belle tomate

Le Clos Benony est un jardin communautaire à Saint-Clément des Baleines. Chaque fin d’été, les jardiniers se réunissent pour élire La plus belle tomate. Samedi dernier, 3 septembre, ils étaient 18 à concourir pour décrocher le précieux titre. C’était la 3ème édition.Saint-Clément des Baleines - Prix de la plus belle tomate - 3 septembre 2016

Qu’entend-on par la plus belle tomate ? Est-ce la plus grosse, la plus dodue, la plus biscornue, la plus petite, la plus chouchoutée, la plus rouge, la plus goûteuse, la plus singulière, la plus lourde, la plus mûre ? La plus quoi ? Est-ce une question de variété ? Le jury ne dit rien. Le règlement et les critères sont un peu folklo.

L’enjeu est énorme : le jardinier primé reçoit un diplôme signé du maire de la commune, Gilles Duval.

Saint-Clément des Baleines - Diplôme de la plus belle tomate - 3 septembre 2016

Suspens… Les jardiniers du Clos Benony vont chercher leur tomate magique directement sur le pied. Ils sont une dizaine. A eux, se joignent depuis l’année dernière, d’autres Villageois, venus du Gillieux, ils arrivent avec leur tomate chérie dans les mains.

Serait-ce un concours de tomates entre ceux du Clos Benony et ceux du Gillieux ? Ça y ressemble, mais c’est avant tout un moment bon enfant. Et ça rigole bien !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Autrefois, la parcelle de ce jardin communal appartenait à Benony Palvadeau, natif de Saint-Clément des Baleines.

Saint-Clément des Baleines - Clos Benony - 3 septembre 2016Il y a cinq ans, sa fille Marie-Jeanne, une de ses héritiers, a offert ce terrain à la commune. Avec pour condition qu’il soit dédié à des jardins familiaux, et qu’une partie soit réservée aux enfants du village.

Depuis 2013, la mairie loue donc onze parcelles à des particuliers : 25 € pour 100 m2, le coût est abordable. Très vite, les candidats jardiniers communautaires se font connaître. Il y a même une liste d’attente. Pour ceux qui font partie du groupe, se retrouver au jardin est un vrai plaisir. On y échange conseils et outils. C’est un moment où l’on se parle, où l’on prend des nouvelles du village. Certaines parcelles sont un peu délaissées, en raison d’aléas de vie momentané, mais ce n’est que partie remise.

C’est d’ailleurs formidable de voir ces petits bouts de terrain, serrés les uns contre les autres. Ils ont tous un style, une personnalité, à l’image de ceux qui les entretiennent. Des expériences de compost ou de paillage sont tentées, car la terre ici semble ingrate.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le terrain est situé entre trois terres d’agriculteurs. Un principe s’est imposé à tous : on plante ce que l’on veut, mais engrais et produits chimiques sont prohibés. Que du naturel.

Clos Benony - Saint-Clément des Baleines - 3 septembre 2016

 

L’arrosage se fait au moyen d’un puits communautaire.

 

 

 

De la ténacité est nécessaire pour faire du maraîchage, même artisanal, à cet endroit précis ! Ici, le vent souffle plein ouest. Ici aussi, les lapins prolifèrent et se régalent dès qu’ils voient une jeune pousse sortir du sol. La première année, ils ont dévoré le grillage et les haies de protection, plantées préventivement. Un jardinier averti en vaut deux : les jardiniers ont alors creusé une tranchée en profondeur avec une pelle mécanique, avant d’y installer un grillage de fil de fer bien costaud, au maillage serré. Ah, déjà, ça allait mieux, mais ce n’était pas suffisant.

Clos Benony - Saint-Clément des Baleines - 3 septembre 2016

 

En troisième année, il a été fait appel à la Pépinière d’Ars-en-Ré, La Criste Marine, pour acquérir une haie d’atriplex, afin de constituer une protection anti-vent. Les jardiniers ont assuré eux mêmes les plantations. Six mois plus tard, certains plants ont bien grandi, et d’autres sont restés à l’état bébés. Allez savoir pourquoi ? En tout cas, il n’y a plus de lapins dans le Clos Benony, les jardiniers respirent…

Autant le printemps rétais a été pluvieux, autant l’été rétais a été sécheresse. Les tomates ont pris du retard, même si ceux du Clos sont venus quotidiennement arroser leurs productions.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Dix huit tomates sont en compétition.

A quoi reconnaît-on le jury ? Aux chapeaux rigolos qu’ils portent fièrement, que Dominique Rizzo a artistiquement agencés. Lina Besnier est maître de cérémonie. Claude Fourrier est à la clochette contrôle anti-dopage, il est surnommé Docteur Maprune pour l’occasion. Les deux sont conseillers municipaux.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Comment la sélection va-t-elle s’opérer ? A la tête de la tomate et de son client. Ceux du Gillieux, sont frappés d’une pénalité inférieure de poids, accordant ainsi un avantage certain à ceux du Clos Benony. La clochette est agitée sur chaque tomate. A la moindre vibration enregistrée, le légume est accusé d’avoir été dopé… Oh, la la. En spectatrice, j’avoue que je ris de bon coeur !

Les gagnants sont : 1er : Jean-Claude avec une tomate, très très mûre, de 910 gr, il est du Gillieux. Il va accrocher son diplôme sur la porte de son garage – 2ème : José, avec une belle tomate de 780 gr, il est aussi du Gillieux. 3ème : Guy, sa tomate pèse 545 gr, il est également du Gillieux. Ah ! Les terres du Gillieux seraient-elles plus riches et plus fertiles que celles du Clos Benony ?

Le dernier est Pierrot La Palourde, du Clos Benony.  Il gagne la queue de veau, dont Clark, le chien de Lina et de Gilles Besnier, ferait bien son ordinaire.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Mais qui dit tomate, dit transformation du légume. La fête ne s’arrête pas là. Il est de tradition pour le prix de la plus belle tomate que les participants préparent des ratatouilles avec les légumes de leurs jardins. Toutes plus savoureuses les unes que les autres, que l’on compare volontiers en toute amitié. La tradition veut aussi que chacun rapporte aussi sa spécialité culinaire. Les jardiniers de Saint-Clément ont le sens du partage !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

En cours de soirée, Liliane Dubé y va de son petit couplet. A la surprise de l’assemblée, elle a créé une charmante ritournelle, vantant les mérites du petit lopin de terre qu’elle cultive au Clos Benony. Comme le dit Lina  : « Au Clos Benony, on n’est peut-être pas bons pour les tomates, mais on est bon pour les chansons ! ». Voilà peut-être une chanson à rajouter au répertoire du CRICRI ! :

De l’aveu de tous, l’édition 2016 fut un bon cru.

3ème prix de la plus belle tomate - Clos Benony - Saint-Clément des Baleines - 3 septembre 2016

Les jardiniers du clos Benony souhaitent vivement disposer d’une petite cabane pour entreposer leurs matériels. Ce n’est semble t-il qu’une question de semaines. L’obtention sera soumise au vote du prochain conseil municipal de saint-Clément.

Laisser un commentaire