Finalement trois bateaux rétais étaient engagés à la Semaine du Golfe, dans le Morbihan, manifestation nautique qui a lieu tous les deux ans, au moment de l’Ascension.
Les conditions météo n’ont été clémentes ni pour les bateaux, ni pour les équipages emmitouflés jusqu’aux yeux pour résister aux attaques du climat breton : vent fort, houle, pluie, crachin comme il se doit, et des courants de folie qui font la réputation de ce vaste plan d’eau. Un temps incertain quoi, mais finalement pas pire au même moment que celui de l’île de Ré ! Mais quand le soleil s’est pointé, et en Bretagne quand il tape il tape, c’est bonne mine assurée. Il paraît que le bronzage breton tient bien…
La Semaine du Golfe se mérite. Il faut d’abord mettre les bateaux à l’eau dans un port du Morbihan prédéfini en fonction de l’embarquement du lendemain de la flotille à laquelle votre bateau est pré-affecté. Nous étions dans la flottille 3. Les bateaux rétais ne sont pas venus par la mer, mais par la terre, remorqués par des voitures. La Bretagne est à 300 kms, les trois bateaux, frêles esquifs, n’auraient pu faire un tel voyage. Arrivés sur place, les mises à l’eau se sont bien passées.
Voici celle de YLA.
Pendant la semaine du Golfe, 1200 bateaux sont sur l’eau, certains très beaux, d’autres moins. Nous les avons croisés certains jours, par tous les temps.
Les bateaux rétais ne sont pas mal non plus. Chauvinisme oblige…
Les voiles du Jeannette Roger ont été peintes par l’artiste Michèle Cairic.
Les z’aventures des Rétais sur l’eau. Dans un courant de folie, et sans moteur, Jeannette Roger a bien tenu son rang. Voici quelques petits films, en pleine action. Il y en a qui rigolent. Ce sont les pêcheurs imperturbables, au bord de l’eau, qui pendant 3/4 d’heure ont vu les bateaux faire du sur-place !
Une fois ces péripéties passées, il faut penser à rentrer dans l’île de Ré. Devant une météo qui s’annonce des plus venteuse, il est décidé de renoncer à participer à la parade de bateaux du samedi, afin de préserver le Jeannette Roger.
YLA, de son côté, ne pouvait plus participer. Dans le courant de la Jument, un des plus forts d’Europe dit-on, le joli bateau de Jacques et Edith Audoin s’est fait éperonner par un gros Chassiron vert. Le bateau est cassé, la voile déchirée, l’équipage dépité et triste. Ce jour-là une dizaine de bateaux ont chaviré dans le courant de la Jument, heureusement ce ne fut pas le cas de YLA.
Avant de quitter la Bretagne, un peu de folklore.
Le Jeannette Roger reviendra t-il un jour dans les eaux agitées du Golfe du Morbihan ? Cela demande une sacrée énergie pour organiser et gérer un tel périple… Mais que de superbes souvenirs emmagasinés, et d’anecdotes follement drôles à raconter.