Jazz au Phare, c’était il y a un mois. Oh que le temps passe vite…
Le festival prend de plus en plus sa place dans l’été rétais. Il en est à sa 8ème édition.
Jean-Yves Lacombe, contrebassiste professionnel, est aussi un excellent croqueur d’instants. Pendant les quatre jours du Festival il a rempli trois carnets d’aquarelles et de dessins, pris sur le vif. Tout au long de ce post, vous allez retrouver ses créations. Merci Jean-Yves de m’avoir permis de les partager.
Encore une fois, la programmation est à la hauteur de l’événement.
Pour une telle manifestation, les bénévoles sont nombreux. Ils sont 90 à oeuvrer au montage des stands, à l’accueil des artistes, aux bars, à la vente de tickets et de tee-shirts… Il y a là de quoi être bien occupé, dans un contexte vraiment sympa. Ils viennent de partout en France, mais beaucoup sont Rétais. Les petits nouveaux disent qu’ils recommenceront l’expérience. C’est d’ailleurs le cas pour la moitié de l’équipe des bénévoles, ils reviennent chaque année.
En ces temps où la demande de sécurité des Français est particulièrement aiguë, le site a été soigneusement sécurisé. Les sacs à dos et à mains sont systématiquement inspectés. Et à l’entrée, la police municipale de Saint-Clément veille au respect des barrières d’accès, avec l’appui de quelques élus de la commune.
Qui dit festival, dit son. Derrière les consoles, des magiciens en la matière sont aux manettes.
Il y a un moment dans ce festival que j’aime par dessus tout, c’est le Tremplin au Théâtre de verdure. Quoi de mieux pour commencer la journée que d’aller, sur le coup de 11 heures, écouter de jeunes formations de jazz. Leur souhait, devenir des pros reconnus.
Cette année, seuls deux groupes sont en compétition, deux autres ont décliné au dernier moment. Les deux concurrents sont de très bon niveau. Laurent Robino Sextet est sur scène le 15 aout, et Art Pimperz le 16 août.
Le jury est composé de Fred Migeon de Cristal Records, de Jean-Michel Proust directeur artistique de Jazz au Phare, de Eric Labarre délégué régional de la Sacem et de Pierre Chabaud ingénieur son.
Art Pimperz gagne l’édition 2017. Il va enregistrer un EP au studio Alhambra à Rochefort, et sera sur scène à Jazz au Phare 2018. Bravo à eux !
Le 16 août, leurs fans étaient nombreux pour les soutenir, car plusieurs d’entre ces musiciens, vivent ou ont grandi, à l’île de Ré.
Laurent Robino Sextet n’a pas démérité. Dans sa formation, il y a deux musiciens : Guillaume Vallot contrebassiste et Alex Turco guitariste, du groupe KhÖrd(z), lauréat en 2016.
En vidéo, voici ce quoi découvrir ces deux formations. En dehors de morceaux qu’ils composent, la règle du Tremplin leur impose d’interprêter deux titres standards du jazz. Cette année, Around Midnight de Théolonius Monk et A Nignt in Tunisia de Dizzy Gillepsie.
Encore une fois, notre Donin national, pour ne pas dire international, a fait un tabac auprès du jeune public et des parents accompagnateurs. Depuis deux ans, il est devenu un incontournable des après-midis du festival.
Sur la grande scène, les concerts débutent à 20h30.
Le 13 août, place à Tangomotán. En salopettes bleues, ils sont originaux pour le moins. Comme est singulière leur musique, qui réjouit les amateurs de tango-jazz.
Le 15 août, place à Corsican Quartet. De quoi partir dans une autre île, au travers des chants et des musiques traditionnelles corses, avec des sonorités manouches. Une prestation superbement poétique !
Dans ce festival, il y a aussi les coulisses. Quoi de mieux pour attendre la prestation de son groupe préféré qu’un bon duvet, en bonne compagnie ? Surtout quand la température extérieure n’est pas particulièrement chaude…
Sur la grande scène, à 22h30, les groupes stars sont là.
Premier soir, 13 août, Roberto Fonseca. Un grand pianiste cubain qui tente de réchauffer l’atmosphère.
Deuxième soir, 14 août, Ben l’Oncle Soul. Il joue pendant plus de deux heures, pour le grand plaisir de son public, complètement subjugué.
Troisième soir, 15 août, Hindi Zahra et Fatoumata Diawara. La Marocaine et la Malienne. Deux reines solaires. C’est le dernier soir d’une longue tournée, intitulée Olympic Café Tour. Leur amitié et leur complicité sont totales.
Voici, en vidéo, quelques moments de ce concert vraiment magnifique, et d’une énergie à couper le souffle :
Quatrième soir, 16 août. Jazz au Phare innove cette année, avec une nouvelle formule : Jazz au Phare invite ! Le groupe Ten Years After se produit, en référence au festival Woodstock, qui s’est déroulé en 1969. Le groupe est mythique. Deux des musiciens fondateurs sont sur scène : Rick Lee à la batterie et Chick Churchill aux claviers.
Ça démarre sur les chapeaux de roue, et ça monte en puissance…
Si vous avez envie de voir et d’entendre quelques séquences de ce concert, voici une vidéo :
Bien évidement, Jazz au Phare, ce sont des boeufs dans les bars partenaires de l’événement, au pied du Phare des Baleines. Le public en redemande encore et encore.
Une innovation cette année : entre minuit et 2 heures, à Top of the Green, la nuit est animée par un band deep house jazz.
Rémy Béeseau, trompettiste lauréat du Tremplin 2015, enflamme ces soirées, sous le nom de Formidable. Musique in live + machines et platines, le mélange est vraiment unique. Rémy a ses fans, il est enfant du pays. Il tourne actuellement dans le monde entier, et il participe également au succès de Kungs.
Juste pour le plaisir, voici quelques images vidéo d’un after électro à Top of the Green :
Rendez-vous l’année prochaine pour la 9ème édition.