Pour ceux qui, samedi dernier 13 juin, ont participé à la 8ème Fête de la Sardine dans le port d’Ars-en-Ré, ou pour ceux qui ne sont pas venus ou n’ont pas pu en profiter, voici un reportage au coeur de la manifestation.
La matin, les bénévoles s’activent pour tout mettre en place. La fête démarre à 15h30, pas le temps de traîner. La météo annonce de la pluie, cependant Les P’tits Vers du Fier y croient dur comme fer. C’est la première fois que cette association organise la manifestation, les nuages vont bien finir par passer !
Vers midi un crachin un peu froid n’augure rien de bon. Qu’à cela ne tienne les stands d’animations et les tables de restauration sont montés malgré tout, les poubelles de tri sont décorées, le son et les lumières sont branchés, les sardines sont vidées. En coulisses, dans la cuisine de la salle des fêtes les bénévoles finissent de préparer de quoi sustenter les convives. Il y a du monde pour donner un coup de main, petits et grands…
Dès 15 heures, la foule est déjà là. Le soleil fait enfin une timide apparition. La fête ne désemplit pas jusqu’à tard dans la soirée.
Les voeux sont exaucés, il fait un temps de rêve !
Le dress-code, tenue de marin, permet de repérer les bénévoles, lesquels donnent à la fête un rythme d’enfer. On discute, on rit, on est content de se retrouver entre amis, familles et copains. Les repas sont délicieux, le service impeccable. Au fur et à mesure, les assiettes et verres en plastique recyclé et les verrines des desserts sont lavés avec du liquide à vaisselle bio. Les torchons sèchent sur les fils. L’objectif Fête propre, prôné par les P’tits Vers du Fier est atteint : une fois les déchets triés soigneusement il en reste finalement peu. Ils seront réutilisés dans le composteur collectif.
Pendant que certains se restaurent, d’autres en profitent pour faire un tour des animations. A la Sardine postale, Eric Babaud, affiche sa collection d’art postal et propose de réaliser des courriers à envoyer. Au stand des enfants, tapis et coussins permettent de s’ébattre gaiement. Les Amis d’Arbollé, Flavie et René Chaussin, racontent le Burkina Faso, pays d’Afrique pour lequel oeuvre l’association. Xavier Plouchard et Sophie Roger ont sorti la lunette de Ré Astronomie pour faire partager leur passion. Les sauniers de l’île de Ré et l’AEMA expliquent leur vie quotidienne dans les marais salants. Des affiches de la fête sont achetées en souvenir.
Et en bas de la cale du port d’Ars, les initiations en paddle et en pirogue suscitent de nouvelles inclinations sportives et maritimes.
En mer, super ambiance. Les 13 vieux gréements font des traversées du Fier avant de rentrer dans le port pour le traditionnel défilé de bateaux. Le soleil est bien là, les cirés, bonnets et écharpes sont vite remisés au profit de tenues plus légères. La brise est bien établie, idéale pour naviguer, pas de houle, pas de vague, rien que des sourires et des gestes d’amitiés en signes de contentement. Sur la Jonque, les musiciens d’Ars donnent l’aubade. Pour ceux qui n’ont pas la chance de posséder un bateau, Fantomas, peint en bleu, assure des promenades en mer. Bien sympa tout cela et fort plaisant à l’oeil !
Sur les quais, de 16 h à 18 h, le public se presse pour voir arriver les bateaux arriver au port. On s’interpelle, on se fait des coucous, certains se prélassent au soleil allongés sur les rives du chenal. Eric Babaud commente l’histoire singulière de chacun de ces bateaux patrimoniaux. Son frère Sylvain, sur son bateau Jules, a la charge du rassemblement des vieux gréements et de les ramener à quai.
Quand la fête bat son plein…
C’est l’heure du tirage au sort. Qui gagne le gros lot, l’oeuvre originale de Katherine Margaritis qui a servi de support pour l’affiche 2015 ? Stéphane Costa et sa petite fille Rose sont comblés. Qui a deviné le poids du poisson de l’artiste Quiberon dans son panier d’osier ? Un couple de passage a trouvé la pesée juste : 1,650 kg.
Qui dit fête, dit musique, dit danse. Les Gaillards du Pertuis chantent la sardine. Les Brouilleurs d’Ecoute accompagnent gaiement les repas avec leurs chansons de la mer. Et, en fin de soirée, Joyful met le feu avec ses reprises de rock, menées grand train. Quand Jennifer et ses copines montent soudainement sur la scène, le public comprend que, ce soir-là, la joyeuse bande fête l’enterrement de vie de jeune fille de la Casseronnne. Un grand moment de délire sur scène et sur la piste de danse !
La fête se termine joyeusement à 2 heures du matin. Les bénévoles sont fatigués, mais très heureux du succès. Un grand bravo à tous ceux qui y ont contribué ! A 3 h 1/2, des trombes de pluie s’abattent sur ceux qui finissent le rangement.
La fête de la Sardine à Ars-en-Ré est bien une vraie fête de village, telle que je les aime, et telle que nous les aimons !
Elle a été créée en témoignage du passé sardinier du village. Au début du 20e siècle, l’usine de conditionnement des sardines pêchées au large de l’île de Ré, fonctionnait à plein. A la Grange, près du bar-restaurant les Frères de la Côte, le vestige du bâtiment existe encore.
Merci à Michaël Morin, big boss de l’entreprise Planète Sports et Loisirs, pour ses deux belles photos prises avec son drone. Elles referment l’album 2015.