La protection de Loix officiellement lancée

Le 27 février, le chantier de protection de la Fosse de Loix, donc du village et de ses habitants, a été officiellement lancé. Une date symbolique, car nous nous souvenons tous du passage de Xynthia sur nos côtes, six ans, quasi jour pour jour, et de ses importantes conséquences pour l’île de Ré.

Samedi matin, pour la première fois depuis sa récente prise de poste en Charente-Maritime, le Préfet Eric Jalon est venu à l’île de Ré. Dominique Bussereau, président du conseil départemental, Lionel Quillet, maire de Loix et président de la CDC, l’ont accueilli en présence des maires de l’île et de nombreuses personnalités rétaises et du continent.Loix - Lancement des travaux de protection de Loix - 27 février 2016

Le vent glacé et la boue collante ont rappelé à tous que l’île de Ré est parfois fortement exposée à des conditions météo intenses ! Localisation Loix - Source conseil départemental - février 2016

Le chantier de Loix va durer une année, c’est-à-dire jusqu’au printemps 2017. Le coût des travaux s’élève à 3 980 000 €. Comme pour autres chantiers inscrits dans le PAPI de l’île de Ré (Programme d’Actions de Prévention des Inondations), il est financé à 40 % par l’Etat, 20 % par la Région, 20 % par Conseil départemental et 20 % par la Communauté de Communes.Chantier de Loix - Panneau Conseil départemental - 2 mars 2016

Ainsi que je l’avais écrit dans mon précédent post, les travaux consistent, pour la première phase,  à refaire les digues de la Petite Tonille et de la Grande Tonille, avec des enrochements. Puis à compléter la protection autour du village par une succession de merlons, qui feront office de caissons d’absorption de la submersion, au cas où… Pour le port, un dispositif  avec batardeau est prévu.Digue de Loix - Carte des Travaux - 27 février 2016

La longueur des ouvrages représente un linéaire de 4,2 kilomètres. Des drapeaux ont été plantés, ils délimitent le périmètre des travaux.

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La maîtrise d’ouvrage est assurée par le Département de la Charente-Maritime, et plus précisément par la Direction du Développement Durable et de la Mer. Et la maîtrise d’oeuvre par la Direction des Infrastructures pour les travaux. Le groupement NGE/Guintoli est titulaire du marché des travaux. Le niveau de protection est Xynthia + 20 cm.

Une fois les travaux terminés, la gestion et l’entretien des ouvrages sera confiée à la Communauté de Communes de l’île de Ré.

Les travaux ont déjà débuté sur la digue de la Petite Tonille. Le profil de ce qu’elle sera, à terme, commence à se distinguer. Le terrain est très particulier à cet endroit, le sol de l’estran est fait de bri, d’argile marine. Les travaux ne peuvent s’opérer que depuis le haut du chemin, car qui dit terrain très meuble, dit risque d’enlisement pour les engins. Les pelles sont donc armées de bras de 19 mètres de long.

Les camions continuent quotidiennement les approvisionnements de pierres de granit et de diorite. Un troisième espace de stockage vient d’être ouvert, à l’écart des lieux de nidification des oiseaux. On le voit bien, en passant sur la route près de la déchèterie.

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Lorsque je redécouvre les images des brèches causées par Xynthia sur la digue de la Tonille de Loix, j’ai froid dans le dos, cela réveille en moi de mauvais souvenirs de cette nuit étrange… Il me semble que ces travaux ne sont absolument pas vraiment un luxe !

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Au retour de la visite sur le terrain, le président Dominique Bussereau et le préfet Eric Jalon se sont exprimés. Ils auront bien évidemment d’autres occasions de revenir à l’île de Ré. Les sujets sont nombreux, ils concernent l’avenir de l’île : logements sociaux, futur PPRL (Plan Prévention des Risques Littoraux), futur PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal).

D’ores et déjà, monsieur le préfet a indiqué : « Je n’ignore pas que les sujets PAPI ne sont jamais éloignés d’autres sujets, comme ceux des PPRL. J’ai sur ce plan une ligne de conduite simple. Il n’est souhaitable et satisfaisant, ni pour l’Etat, ni pour les élus, ni pour les pétitionnaires, de voir les permis de construire soumis à l’arbitrage des juges. Non pas qu’ils fassent mal leur travail. Ils le font très bien pour autant que j’ai à en juger moi-même. Ces enchaînements de procédures, longues, coûteuses, complexes, qui nous mettent dans un entre-deux juridique, ne sont heureuses pour personne. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité que l’on se fixe un calendrier assez résolu, pour aboutir sur les PPRL de l’île de Ré à l’horizon fin 2016, début 2017. Nous avons engagé un dialogue que je crois constructif, exigeant, précis, et apaisé. C’est dans ce cadre-là et dans cet esprit-là que vous pourrez compter sur mon engagement et sur celui des services de l’Etat qui travaillent autour de moi pour que nous avancions. Nous le devons collectivement aux Rétais et à la protection de ce patrimoine exceptionnel que constitue l’île de Ré ».


Pour terminer ce post, voici quelques images-souvenirs de cette matinée, au vif et grand air loidais. Une matinée frisquette, mais chaleureuse.

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Ainsi qu’il me semble vous l’avoir déjà indiqué, l’île de Ré n’est pas la seule en Charente-Maritime à bénéficier de travaux de digues. Esnandes, Aytré, Angoulins, Port des Barques sont actuellement en chantiers de protection. D’ici la fin de l’année vont suivre Saint-Trojan, Boyarville à l’île d’Oléron. En outre dix opérations sont en cours d’études : Le Fier d’Ars pour les Portes et Ars, La Couarde, Sainte-Marie, Rivedoux, Fouras, l’île d’Aix, Lauzières, Yves, Charron. Le plan digues de la Charente-Maritime est à ce jour évalué à 160 millions €, 65 millions sont déjà engagés.

Au sein du Département, Lionel Quillet est déjà responsable de la Mission Digues. Dominique Bussereau, par ailleurs président de l’Assemblée des Départements de France, vient de lui confier un autre rôle : représenter cette assemblée, au nom du département, lors des sessions de la CMI (Commission Mixte Inondations) au ministère de l’Environnement. Pour info, l’ADF est une association pluraliste réunissant les présidents des 102 départements (96 départements métropolitains et six ultra-marins).

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