Coopérative de Sel, soleil et lumière

Depuis début juin, la toiture de la Coopérative de Sel à Ars-en-Ré se refait une santé et une beauté. Elle était la même depuis 1967, donc depuis 46 ans, date de la construction du bâtiment. Au départ c’était un magasin pour le stockage du sel, dont l’architecture ovale  à bien fait jaser à l’époque.  Coopérative de sel - Changement toiture

Les plaques de couverture étaient en amiante. »Le projet de changer la toiture date de quatre ans. Malgré son âge, le revêtement se s’est pas délité et il ne fait pas de poussière. Tous les trois ans, un organisme tiers procède  à un audit de vérification afin de valider la qualité de la toiture, et être ainsi en conformité avec la loi », explique Gérard Maître, directeur de la Coopérative des producteurs de sel.

Les panneaux voltaïques ont été choisis par le conseil d’administration. « J’ai l’habitude de dire que nous sommes les fils du soleil et du vent. De la même façon, ce précepte va être appliqué à la toiture. Nous allons utiliser le soleil et être  ainsi en phase avec nous-mêmes » poursuit-il.

Coopérative de sel - Façade SudCette installation  voltaïque va produire de l’électricité, laquelle sera revendue à ERDF. Une production de 100 Kwh, a été calculée. Elle est l’équivalent de la consommation électrique de 130 personnes résidentes à Ars-en-Ré. Et 130 personnes, c’est en gros 10 % de la population du village en hiver. Le chantier a un coût, 350 000 €, entre la désinstallation des anciennes plaques et le nouvel équipement. Le contrat avec ERDF est signé pour vingt ans, la Coopérative espère un retour sur investissement sur douze ans.

Coopérative de sel - Nouvelle toitureLa surface de la toiture est de 2 300 m2. Les plaques d’amiante ont déjà été remplacées par des bacs en acier, zingués, pour résister à l’air marin. Les panneaux voltaïques, au total 1000 m2, seront posés dessus, en partie basse. Le bâtiment est bombé, un tel chantier n’est pas commun, la structure le rend plutôt complexe.

Coopérative de sel - Stockage de plaques d'amiante avant recyclage.

Les plaques d’amiante sont dévissées manuellement. Une fois  déposées, elles sont stockées sur palettes, dans un endroit sécurisé, afin d’être envoyées sur le continent à un spécialiste du recyclage.

Coopérative de sel - Equipements spéciauxLe chantier a été arrêté quelques jours, en raison de la météo et des validations nécessaires, faites par l’Inspection du travail. Il s’agit d’amiante, et on ne plaisante pas avec le sujet… Les intervenants sont habillés d’une tenue spéciale. 

Le travail s’effectue en deux temps.

 

 

 

 

 

Coopérative de Sel - Toiture à nuCoopérative de sel - Filets à l'intérieurA l’intérieur du bâtiment, dans la partie dédiée à l’activité industrielle, un filet de sécurité et un film en polyane ont été posés, en guise de protection pour de possibles chutes d’objets ou d’hommes et pour empêcher une éventuelle contamination. Tout est normé aux règles de sécurité hyper strictes.

Le travail ne s’arrête pas pour autant. L’atelier de conditionnement, cloisonné,  continue de fonctionner. On ne voit pas la toiture. 

Le gros sel est enveloppé dans des big bags avant d’être conditionné dans l’atelier.

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Ici prendra place prochainement le nouvel atelier avec de nouvelles lignes de conditionnement du sel. Une presse à comprimer va être également acquise afin de produire les galets de sel, qui rencontrent un grand succès auprès des consommateurs depuis leur lancement en janvier dernier.

Coopérative de sel - Intérieur
Emplacement du futur atelier.

Depuis 2005, le gros sel est stocké à l’extérieur sur des silos, ou sur les bosses des marais des sauniers. La fleur de sel est stockée dans des caisses plastiques, des pallox, hermétiques.

Une soixantaine de sauniers de l’île de Ré sont adhérents et apporteurs de  sel à la Coopérative.

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