A voir comment la billetterie de La Maline a été rapidement bouclée, à peine le concert annoncé, on peut affirmer que les fans de Popa Chubby sont nombreux à l’île de Ré.
Le 25 janvier, le musicien américain était de passage pour un soir à La Couarde, entre la Bretagne et Paris.
Popa Chubby est entouré de musiciens hors pair. L’énergie dégagée par le groupe est phénoménale.
Dès l’entrée en scène, le ton est donné. Il n’y a pas de temps mort. Pas le temps de respirer, les morceaux s’enchaînent.
Popa Chubby a sa façon bien à lui d’interpréter Hey Joe, et de rendre ainsi hommage à Jimy Hendricks. Durant 8 minutes, le public, ravi, s’envole dans les années 70.
Depuis 25 ans, cet infatigable guitariste, originaire du Bronx à New York, sillonne le monde entier. Au piano, Dave Keyes. A la basse, Samuel Smith. A la batterie, Richard Monica. Le groupe fait durer le plaisir, en jouant longuement les morceaux. Entre eux, la complicité et la complémentarité sont évidentes. Ça joue fort, on en prend plein les oreilles ! Comment font-ils pour ne pas être complètement sourds ?
La salle de La Maline est conquise. Le groupe est parti pour jouer toute la nuit, ils tiennent le rythme. Le concert est incontestablement généreux.
Du blues, du blues, du blues sensuel…, les voix de Popa et de Dave Keyes s’accordent à merveille. Je suis fascinée par la dextérité des doigts qui glissent sur la guitare. Sans parler des tatouages et du bracelet que porte Popa. Ouh la la !
Aux 3/4 du concert, Popa Chubby délaisse sa guitare pour se mesurer au batteur. Duo ou combat de baguettes ? Un peu les deux. Fabuleux ! Le batteur est immense, mais attention Popa a assurément du répondant.
Le concert se termine sur Halleluyah, une reprise d’un morceau de Léonard Cohen.
Un grand moment d’émotion. Alain Bidard, Portingalais, président de l’A4P, se faisait une joie à l’idée d’assister au concert de Popa Chubby dans l’île de Ré. Accompagné de ses fils, il l’avait déjà vu en concert à l’Olympia en 2011. Alain nous a quitté le 23 janvier, deux jours avant le passage de son groupe préféré. Une étonnante coïncidence… Elisabeth, sa femme, Marc, Philippe, Jean-François, ses trois grands garçons, sont allés trouver Popa Chubby avant le concert afin de lui dire combien leur père aurait aimé être là.
Pour Alain, voici Halleluyah, la chanson magnifiquement jouée et chantée très gentiment par Popa Chubby. Elle était la préférée du général Bidard.
Ce blog, consacré à Popa Chubby, t’est spécialement dédié, cher Alain.
A l’issue du concert, Catherine Wojcik, directrice de la Maline, s’est dit vraiment heureuse d’avoir réussi à programmer un tel concert unique : « C’est toujours un grand privilège d’avoir sur l’île de Ré des artistes de dimension internationale. Popa Chubby n’avait que huit dates de tournée en France. La Maline a été une des ses étapes ».
Ainsi qu’il était écrit dans le programme remis aux spectateurs, Popa Chubby est « le fils spirituel de Big Apple. Né Ted Horovitz en 1960, domicilié à Brooklyn. Au coeur du studio qu’il a installé dans sa cave, il utilise ses talents d’alchimiste en mixant et dosant blues, jazz, rock, punk, soul et gangsta rap jusqu’à obtenir et créer le genre musical dont il est le leader incontesté : le New York City Blues. « Une musique crue, urgaine et qui t’en met plein la gueule. Un truc vrai, réel, honnête, sans perte de temps, ni faux-semblant », dixit Popa Chubby ».
J’avoue ne jamais avoir entendu parler de Popa Chubby avant ce concert. Quelle ignorance ! Mais quel bonheur d’avoir eu la chance de découvrir ce groupe mythique, à deux portées de voiture de chez moi. Mille mercis La Maline ! Mille mercis Popa !
