Une nouvelle fois, je vous propose d’entrebâiller les battants de la porte qui s’ouvrent sur l’important chantier de restauration de l’église d’Ars.
Au fil des jours, des semaines et des mois, il y a matière à raconter, entre les découvertes patrimoniales et les travaux eux-mêmes. Madame l’église se dévoile, quand on veut bien prendre la peine de s’intéresser à son sort. Elle est pleine de surprises.
Le chantier a débuté en novembre 2016. Nous en sommes donc à deux ans de travaux, tel que cela était prévu.
La dernière fois que j’ai publié un post, c’était en janvier 2019. Depuis cette date, l’évolution est frappante.
Les sols.
En septembre, l’élégance des nouveaux sols de la nef centrale est évidente. L’église paraît immense. La montée vers le choeur est dégagée, en une sorte d’attirance mystique. Une étonnante sensation.
Le tapis de motifs a été décalé de 17 centimètres, par rapport à celui ancien, de façon à ce qu’il soit aligné en plein milieu, sous les voûtes. C’est ainsi qu’à l’autre extrémité, en partant de la grande porte rouge d’entrée, on peut s’apercevoir que l’édifice n’est pas symétrique.
Toute une histoire que ces sols ouvragés.
L’année dernière, on pouvait encore lire une date gravée dans une ancienne pierre calcaire du sol : 21 janvier 1929. A quoi peut-elle bien correspondre ?
Les sols étaient en très mauvais état, voire totalement détériorés, et parfois même effrités.
Au vu des photos prises « Avant », il est difficile d’imaginer que ces vestiges aient pu être autrefois des trilobes et des quadrilobes. A certains endroits il était compliqué de deviner à quoi ils pouvaient ressembler à l’origine.
A force de passages et de piétinements les motifs se sont écrasés, la géométrie initiale s’est perdue. Les pointes et les périphéries se sont érodés, au point d’arriver à des formes bizarres. « Au fil des décennies, sans doute au bout de ré-agréages successifs, cela a fini par arriver à des patatoïdes difformes, jusqu’à obtenir ce résultat là » explique Elsa Ricaud, une des deux architectes du Patrimoine, en charge du suivi du chantier.
Les motifs ont été refaits à l’identique. « Nous avons eu beaucoup de mal pour retrouver les motifs d’origine. Nous avons dû réaliser une étude approfondie sur l’ensemble de l’église. Par ci, par là, nous avons retrouvé des morceaux de motifs plus ou moins intacts. En mettant bout à bout, et en recoupant, nous avons pu retrouver la logique de ces trilobes et quadrilobes » poursuit l’architecte.
Ces sols sont dits en marquèterie d’enduit.
C’est très beau ! Et ce le sera encore plus, lorsque le voile de chaux sera nettoyé. Les motifs apparaîtront alors plus nettement.
Tout n’est bien évidemment pas terminé. D’autres motifs sont en préparation. Ils seront prochainement posés.
Ces sols ouvragés sont en chaux. Tout autour la pierre est d’une blancheur délicate.
Afin que les sols de chaux gardent leurs décors intacts le plus longtemps possible dans le temps, il est envisagé de les traiter avec un durcisseur. Encore une fois, des essais sont pratiqués. Rien n’est laissé au hasard.
Dans le cadre de la restauration intérieure de l’église, le positionnement de l’autel fait débat : format de l’estrade pour le culte, emprise au sol, praticité lors des cérémonies, cheminement des fidèles…
Des compromis sont à trouver entre le rite chrétien et la mise en valeur de l’église classée, en ce qui concerne notamment le recouvrement partiel des motifs des sols. Les discussions sont en cours.
Au fil des années l’estrade a changé plusieurs fois de place. Avant Vatican II, le culte était célébré dans le choeur, à l’intérieur des clôtures en noyer. Le prêtre avait alors le dos tourné aux fidèles. Par la suite l’estrade a été posée devant les marches. En 1995, le père Coirier a fait réaliser une nouvelle estrade, celle que l’on a connue jusqu’à présent. Dans l’église restaurée une estrade toute neuve prendra place.
Les bancs.
Voilà encore un sujet délicat que l’histoire des bancs de l’église d’Ars ! Objet de palabres en tous genres. Les bancs sont de trois sortes : des stalles, des bancs clos et des bancs bien plus récents.
Manuel Lalanne, conservateur du Patrimoine à la DRAC (Direction Régionale des Affaires culturelles), a été sollicité pour avis.
Du fait de leur classement, les les stalles et les bancs clos doivent, selon le cas, faire l’objet soit d’une restauration, soit d’une réfection à l’identique.
- Les stalles noires. Ce mobilier est classé. Il doit être restauré à l’identique par un artisan ébéniste, agréé Monuments historiques.
Il y aussi les bancs d’œuvre, noirs, à l’arrière, dits de la Fabrique. Ils sont inscrits, ils doivent être rénovés. Leur restauration fait partie du même appel d’offres lancé par la mairie.
Dans le livre « Les trois églises d’Ars-en-Ré », Pierre Goguelin écrit : « Ces bancs clos en noyer, proviennent sans doute d’un chapitre d’un couvent. Les deux stalles surélevées étaient réservées à des personnages importants (Père abbé ou Mère supérieure ou Doyen du chapitre). Les trois stalles avec accotoirs datent probablement du 18ème siècle ».
Stalles et bancs noirs ont été mis de côté en attendant leur rénovation.
Placées face au choeur, jusqu’à présent les stalles entouraient l’autel. Un temps il a été envisagé de les positionner différemment afin de faciliter la circulation des fidèles. Finalement, après moultes discussions entre la DRAC, l’équipe communale et le Père Michel Cottereau, il a été décidé, au cours d’une réunion de chantier, qu’elles resteraient à l’endroit où elles étaient auparavant. « Dans le carré formé par les quatre piliers, c’est le sens historique de leur installation » souligne Manuel Lalanne.
- D’autres bancs sont dit « clos ». Ils portent des numéros. Dans son livre Pierre Goguelin écrit : « Les bancs 12 à 16 ont été réservés, sûrement à partir de 1830, pour les notabilités civiles et militaires de la ville ».
En novembre 2018 ces bancs ont été démontés par les services techniques de la commune. Ils ont été mis à l’abri dans un local sûr. Leur état est dégradé. Le bois de leur base est rongé. Il y a bien des années, ils avaient été assemblés sur les côtés avec des pointes. Leur démontage s’est avéré quasi mission impossible car les lattes partaient en lambeaux.
Après inspection, certaines pièces saines peuvent être récupérées. Ces bancs vont rénovés à l’identique. Un appel d’offres distinct a été lancé par la mairie. Pour ce travail, un menuisier traditionnel peut intervenir.
Qui dit marchés complémentaires, dit budgets complémentaires. Ces réfections ne font pas partie des marchés passés pour la restauration du bâtiment proprement dit. L’argent est, dit-on, le nerf de la guerre… quand bien même la réfection des stalles et des bancs classés peut faire l’objet de subventions.
- Les bancs traditionnels
Ceux-ci sont en bon état, même si leur assise est dure. Lors des cérémonies les fessiers s’en rendent compte ! Ils seront re-placés là où étaient positionnés avant les travaux.
Les piles de la nef.
Une fois les échafaudages retirés, je suis surprise. Les piliers de la nef centrale présentent des entailles à leur base.
L’explication semble simple, ainsi que Stéphane Berhault, architecte du Patrimoine l’indique : « A l’époque, ils ne s’embarrassaient pas. Les stalles noires étaient sans doute un peu sur-dimensionnées pour tenir dans l’espace. Pour les faire rentrer, ils ont dû donner des coups de hache, et faire des encoches pour venir encastrer les stalles ». Oh oui, ça se voit bien !
Une fois les stalles remises en place après restauration, nous ne nous en souviendrons plus. Mais les images témoignent.
De la même façon, la base des stalles noires présente également des traces de tronçonnages. Tant pis pour la mutilation, il fallait que ça rentre, d’une manière ou d’une autre !
Toilette du clocher.
L’humidité a développé un verdissement sur les façades blanches du clocher. En mars, Ascension, de La Rochelle, est intervenue pour un démoussage de la partie blanche. L’entreprise même qui avait repeint le clocher en 2008. A plus de quarante mètres du sol, suspendus dans les airs, un cordiste a manié avec agilité un pulvérisateur rempli d’un produit fongicide.
D’instructives découvertes… et des questions encore sans réponse.
Sous les anciens enduits, sous les vieilles pierres, la vie d’avant s’est révèlée. Les découvertes de ces deux dernières années posent bien des questionnements par rapport à ce que les historiens qui se sont penchés sur l’église nous ont déjà appris. J’en ai fait état dans mes précédents posts.
La vénérable dame, dont les premières pierres datent du XIe siècle, n’a pas fini de nous surprendre. Elle a 900 ans…
Mars 2017 : Sondages archéologiques de l’INRAP (Institut National de Recherches Préventives). Une belle façon de glaner quelques d’informations sur la vie autour de l’église il y a 400 ans : plomb de drapier d’époque Louis XIV, fragments de poteries, restes alimentaires…
Octobre 2017 :
- Sous les vieux enduits, mise à jour de graffitis, tracés à la mine de plomb sur des piliers et un mur, ainsi que de faux joints rouges. Qui étaient ceux qui les ont dessinés ? Dans quel cadre ? Quelle est leur signification ?
- Mise à jour d’une absidiole dans l’allée de la Vierge, située côté nord du bâtiment, témoignage de ce qu’était l’église au XIIe siècle.
- Révélation d’une fenêtre étroite, plein cintre, entre l’ancien bras du transept roman et le bas-côté nord gothique. Elle est situé juste au-dessus des fonds baptismaux. Ses magnifiques décors bi-colores ont été stabilisés par Lucie Roques, restauratrice d’oeuvres d’art.
Mars 2018 : Découverte d’un puits. Peut-être d’époque médiévale.
Et cet automne, ce fut le cas de deux canonnières, dites aussi bouches à feu, dans l’allée Saint-Nicolas. Vraisemblablement des affûts de canons, montés sur des chariots, devaient être placés devant, à l’intérieur même de l’église.
« Nous sommes devant une incompréhension » souligne Stéphane Berhault, architecte du Patrimoine : « A part faire dépasser à l’extérieur l’embout d’un canon et impressionner les éventuels assaillants, ils ne sont pas utilisables, car il n’y a pas de possibilité de voir les points extérieurs. Là, le trou dans le mur est très étroit. Nous avons une perception d’élément dissuasif plutôt que défensif ».
La poudre à canon s’est développée au XVIe siècle, ce qui pourrait aider à dater ces canonnières.
Etaient-elles à hauteur d’homme à cette époque, lorsque les pourtours de l’église n’étaient pas remblayés, et qu’un fossé l’entourait ? Non, semble-t-il. « Nous sommes ici, à 5 ou 10 cm près, à l’altitude de l’église du XVIe siècle » complète l’architecte.
Ce qui viendrait donc confirmer que la présence d’affuts de canon devait dissuader d’éventuels ennemis.
Lorsque le sol de la nef centrale a été creusé pour le refaire, aucune trace des sépultures de ceux enterrés en-dessous n’a été trouvée. Elles sont sans doute plus en profondeur.
Pour revenir aux piliers, là aussi il y a matière à interrogations. Pourquoi l’un d’entre eux présente t-il une sorte de niche à sa base ? Est-ce la place pour une statue ? C’est le seul d’ailleurs ainsi configuré.
Stéphane Berhault, architecte du Patrimoine, en donne une explication : « La base de ce pilier a aussi été entaillée, peut-être pour y positionner un banc d’œuvre. Auparavant il devait y en avoir un là, au milieu de la nef, face à la chaire à prêcher. Et juste à côté de ce banc, il y devait y avoir une planchette ronde, une assise en bois, sur laquelle on pouvait prendre place devant le pilier. La niche devait faire dossier ». Oui, c’est vrai, il y a la place pour s’y caler les épaules.
Et pourquoi cet autre pilier présente t-il un pan coupé ? Là, je n’ai pas encore posé la question…
Quelle identité pour le blason ?
En début d’année, sous les anciens enduits, un blason a été découvert. Il est de taille modeste, environ 40 cm X 30 cm. Serait-il intéressant d’un point de vue historique ?
Christian Davy, spécialiste des peintures murales, a gentiment accepté d’étudier les photos prises : « On peut y reconnaître le chapeau et les retombées à plusieurs étages de glands d’un cardinal ainsi qu’un grand manteau fourré d’hermines. En revanche, rien n’apparaît pour le moment sur l’armoirie elle-même (détruite ou encore à dégager?). Ces indices signalent un haut dignitaire de l’Eglise qui place ses armoiries sur un manteau de parade généralement réservé aux pairs de France. Ils invitent à s’orienter vers votre cher et tendre Armand du Plessis duc de Richelieu… A-t-il été en possession de la seigneurie dont dépend Ars-en-Ré ? Dans l’affirmative, ses armes (d’argent à trois chevrons de gueules) ont été peintes de point en point tout autour de l’église, tant dedans que dehors ».
Voilà encore un mystère qui demande à être approfondi par une expertise poussée. De plus, le blason nécessiterait une intervention pour révéler plus encore son décor et stabiliser ses couleurs.
Une opération de mécénat inédite.
Beaucoup s’intéressent à cette église et à ce colossal chantier. Cet été, afin d’apporter un coup de pouce financier, des Casserons d’ici et d’ailleurs ont pris une heureuse initiative, en accord avec le maire, Jean-Louis Olivier.
Une exposition de tableaux, de peintures de photos a pris place du 30 juillet au 11 août. Une magnifique opération de mécénat.
Plus de 100 tableaux ont été peints par des artistes de renom, Rétais ou non, et des artistes moins connus mais tout aussi attachés à ce patrimoine. Ah le clocher d’Ars, toujours inspirant !
En deux temps, trois mouvements l’ensemble des oeuvres ont été acquises. Au soir du 11 août, il ne restait plus rien !
Merci aux 26 artistes qui ont exposé. Bravo à Valérie Solvit et Stanislas de Quercize qui ont orchestré la manifestation. Et à Yvonne Couturier, conseillère municipale, et à Ghislaine Doeuff, adjointe à la mairie, chevilles-ouvrières de l’organisation.
En parallèle, dans la salle du Havre, plusieurs photographes ont exposé, eux aussi, pour la bonne cause.
La vente des œuvres a rapporté 50 000 euros ! Un énorme bravo à tous ceux qui ont participé.
Cet important montant est venu grossir les fonds d’ores et déjà récoltés dans le cadre du partenariat avec la Fondation de France, dont la convention a été co-signée par la commune en avril 2018. A ce jour, la cagnotte est de 83 556 €. Cela va permettre de financer des avenants, inévitables pour ce genre de chantier, qui n’étaient pas prévus dans les marchés initialement passés.
Toutefois le partenariat prévoit que les sommes ne sont disponibles qu’à l’achèvement des travaux.
Il n’est pas trop tard pour souscrire car la convention a été signée pour cinq années. Les dons sont défiscalisés.
Lorsque ces premières tranches de travaux seront terminées, il restera encore pas mal de choses à faire pour parachever la restauration de l’église.
Croix de consécration.
Certaines ont déjà été dégagées. Le travail n’est pas terminé. Il a de nouveau été fait appel à Lucie Roques, restauratrice d’oeuvres d’art, pour mener à bien cette délicate intervention. Retrouver les croix initiales, repeintes plusieurs fois les unes par dessus les autres, nécessite respect, dextérité et patience.
Dans les semaines qui viennent, ces croix de consécration devraient apparaître au grand jour. Actuellement dix croix ont été retrouvées, alors que normalement elles sont au nombre de douze, correspondant aux douze apôtres. Je suis toujours fascinée de voir ressusciter ces merveilles du passé.
Reprise des travaux du bâti.
Après les vacances estivales, les travaux ont repris. Il s’agit maintenant de s’attaquer à la dernière phase, dans l’allée Saint-Nicolas.
La chapelle Saint-Pierre est aussi dite, chapelle des marins. C’est là que des ex-voto ont été déposés, en remerciement ou en demande de grâce.
Jadis cette chapelle était recouverte de lambris. Dans les années 1970, les bois, sans doute abimés, ont été retirés, les pierres sont apparues à nu. A l’époque on refaisait les joints en ciment. Mais à l’usage, le ciment empêche la pierre de respirer.
Les Compagnons Réunis ont dû piquer les anciens joints, et les refaire en chaux. Et badigeonner à la chaux, par dessus.
Il est vrai que nos yeux étaient habitués à ces pierres apparentes, que certains trouvaient belles. Cette chapelle est aujourd’hui la même, mais pas tout à fait… Elle s’inscrit dans le style général de l’église d’Ars rénovée.
A la rentrée, les murs et voûtes sont en voie de finition.
Deux semaines plus tard, c’est reparti pour les sols de l’allée Saint-Nicolas. L’ancien dallage n’est plus…
Ça va vite !
Deux semaines encore plus tard, la dalle est prête. Les pierres blanches sont posées.
Mi-novembre, voici maintenant le tapis en marquèterie d’enduit qui prend forme. Il s’agit du troisième et du dernier.
L’acquis des expériences précédentes est évident. Le liseré noir qui entoure le tapis décoré nécessite beaucoup de précaution. Tout fraîchement réalisé, il est encore fragile.
La dalle est en mortier de chaux-ciment. Les motifs, préparés en amont, y seront incrustés.
Par dessus encore, un treillis sera placé, permettant de limiter les effets secondaires dûs aux remontées capillaires constatées auparavant dans l’aile gauche de l’église.
Accès à la sacristie.
De ce coté-là aussi de l’église, il y a matière à intervenir. Dépose des carreaux de sols, creusement d’une petite tranchée, remise en état des bois…
La Chapelle Saint François.
C’est celle que l’on découvre tout de suite en rentrant dans l’église par la porte droite. Elle ne fait pas l’objet d’une restauration, au même titre que le reste de l’édifice. Elle a été repeinte en 2005.
Néanmoins, les sols qui la bordent font l’objet d’une attention particulière. Notamment les carreaux noirs, qui ont jadis remplacé les vieilles pierres, comme des rustines, doivent être déposés pour y remettre la même pierre blanche que celle désormais utilisée.
Les vitraux.
Quatre sont actuellement en rénovation dans l’entreprise Dupuy.
L’humidité toujours récurrente.
L’humidité dans le transept roman est persistante. On est là dans la partie la plus ancienne de l’église. Elle se situe juste en dessous de la flèche du clocher. Et même si l’étanchéité de la base du clocher a été réalisée, il semble que des fuites existent à d’autres endroits.
La base des piliers, récemment badigeonnés, n’est pas humide. L’humidité proviendrait-elle du haut ?
En tout cas, c’est un casse-tête supplémentaire pour l’équipe de la mairie et celle des Compagnons Réunis qui cherchent à analyser et à comprendre comment remédier à ce problème.
Les drains autour de l’église ont été réalisés. Mais on sait aussi qu’il faut compter plusieurs années avant que hygrométrie de l’église se stabilise.
Du salpêtre ressort, encore et encore, dans les murs de la partie romane. Serait-ce parce que, jadis, ils ont été consolidés avec du sable pris à la côte, donc salé ?
Il n’est pas prévu que des travaux de restauration soient engagés dans la partie romane. Comme La Chapelle Saint-François, elle a été repeinte en 2005.
Si travaux il devait y avoir, ils feront l’objet d’une autre tranche. Et qui dit travaux complémentaires, dit budgets complémentaires et passation de nouveaux marchés. L’équipe municipale, élue au printemps prochain, décidera de la suite à donner.
En tout cas, les nouvelles couleurs de l’église d’Ars ont remplacé les peintures blanches. L’ensemble est doux et vraiment élégant.
Les Amis de l’église d’Ars-en-Ré.
Une association est en train de voir le jour. Les Amis de l’église d’Ars-en-Ré peaufinent actuellement leurs statuts.
Un temps il fut question que leur priorité était l’installation d’un orgue. Aujourd’hui, compte tenu des observations recueillies auprès de la population arsaise et de la DRAC, l’objet de l’association a été élargie. Jérôme Vignon, futur président souligne : « L’enjeu de l’association est de favoriser la coopération entre l’ensemble des acteurs de la vie matérielle, culturelle et spirituelle de l’église d’Ars, ceci pour valoriser son patrimoine. Nous avons pris contact avec l’association des Amis de l’église de Sainte-Marie, qui existe depuis 1970, elle nous semble être un bon modèle ».
Une première réunion d’information a eu lieu le 24 octobre 2019. D’ores et déjà de nombreuses personnes se sont manifestées pour adhérer à l’association.
Restauration des retables.
Les décors peints ne sont pas tous en bon état, loin s’en faut. En 1880 l’église avait été repeinte en blanc, y compris les statues des anges qui jadis étaient colorées. Faut-il les laisser en l’état ? Faut-il les restaurer ? Là encore, il s’agira pour l’équipe municipale nouvellement élue d’en décider.
Réunions de chantier.
Elles ont lieu toutes les deux ou trois semaines. A chaque fois, les moindres détails sont passés au crible.
Le maire Jean-Louis Olivier souhaite que l’église soit ré-ouverte à la fin du printemps prochain. Tout est mis en oeuvre dans ce sens. La restauration des stalles et des bancs sera t-elle terminée ? A suivre….