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Variété de la biodiversité rétaise

Connaissez-vous le point commun entre le papillon : l’azurée du serpolet, une plante des dunes : le cynoglosse, et un petit oiseau : le pipit rousseline ? Ce sont des espèces que l’on trouve à l’île de Ré. Elles sont rares chez nous, et au niveau français, voire européen, elles sont même menacées. Nous avons donc de la chance d’en avoir sur notre île !

Affiche Inventaire du patrimoine naturel de l''île de Ré - 26 juillet 2016

En 2014, plusieurs inventaires ont été menés par des bureaux d’études, spécialement mandatés en fonction des espèces. Merci à l’Ecotaxe qui a permis de les financer !

Mardi 26 juillet, la restitution de l’étude sur la biodiversité de l’île de Ré a donc été présentée à Ars. Une surprise : nous sommes entourés de bestioles, d’oiseaux et de plantes en voie de disparition ou menacées, et nous n’en n’avons pas vraiment conscience. Ils font tellement partie de notre quotidien, nous sommes tellement habitués à les côtoyer, que tout cela nous paraît normal. Cependant, les équilibres sont fragiles.

Sylvie Dubois - responsable Environnement à la CDC - 26 juillet 2016

L’étude est vraiment captivante. Une bonne heure après, vous en saurez bien plus sur la biodiversité l’île de Ré. Elle fait apprécier notre milieu ambiant, et surtout ouvrir nos yeux et nos oreilles.

La présentation est vivante. Les questions peuvent fuser au fur et à mesure, Sylvie Dubois, directrice du service Environnement à la CDC,  répond en toute simplicité. Elle raconte aussi des anecdotes sur les recherches et les discussions entre botanistes. Elle vous fait écouter des cris d’oiseaux, les coassements des grenouilles, façon de se familiariser et de les reconnaître.

La prochaine séance aura lieu mardi 9 août à 18h30, à Saint-Martin de Ré, salle Vauban.

Sont passés en revue les habitats naturels, leur localisation dans l’île, les menaces auxquels ils sont confrontés, et les enjeux. L’état des lieux est brossé. Qu’allons nous-en faire ? Comment le maintenir ou le faire évoluer ? Et pourquoi ? Autant de questions environnementales et d’aménagement de notre territoire, bien d’actualité.

Puis Sylvie nous fait rentrer plus précisément au coeur des inventaires : flore patrimoniale, oiseaux, insectes, amphibiens et reptiles, mammifères, estran. On découvre alors des mondes ignorés de beaucoup d’entre nous.

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Immersion littéraire dans le Moyen-Age

Le mystère de l’Abbaye des Châteliers est le titre d’un livre paru il y a quelques semaines. Cette ancienne abbaye à La Flotte détiendrait-elle des secrets ? Catherine Salez et Jean-Jacques Vergnaud, les auteurs de ce roman historique, auraient-ils eu vent de ce mystère ?Jean-Jacques Vergnaud et Catherine Salez - 12 juillet 2016

Plonger dans leur livre, c’est s’immerger dans le Moyen-Age. De quoi en apprendre beaucoup sur ces lointaines années, tout en passant un moment divertissant.

Les auteurs ont effectué deux ans de recherches dans différentes Archives. « Tout ce qui est écrit sur cette époque est vrai. Nous avons souhaité la réhabiliter, car beaucoup ont tendance à penser à Jacquouille la Fripouille, alors que la population connaissait le savon pour se laver. Des tas de légendes courent, elles sont entièrement fausses, voire ridicules, comme c’est le cas à propos du droit de cuissage ou de la ceinture de chasteté. Ils avaient un sens de l’honneur élevé et ils respectaient les femmes… C’était une belle époque, en dépit bien sûr de la guerre de Cent Ans » précise Jean-Jacques Vergnaud.

Le roman est construit autour de l’histoire d’un adolescent, Thibaut-Marie-Vergne, né en 1409, près de Saint-Léonard de Noblat, dans le Limousin. Il est malingre, boiteux en raison d’un mauvais coup de sabot de vache. Taiseux, il a « un visage d’ange tombé du ciel ». « C’était un enfant pas comme les autres, considéré par ses frères et soeurs comme un gaguélu, une sorte d’attardé, un simple d’esprit » lit-on dès les premières lignes.

Il a un don, le dessin, et « une intelligence nourrie par un sens de l’observation inné, doublé d’une nature curieuse de tout », qui vont le mener loin.

On suit son parcours depuis la ferme familiale, jusqu’à Vérone où il devient un peintre célèbre.Couverture du livre Mystère de l'abbaye des chateliers couv HD 2

Le roman nous entraîne de la Collégiale cistercienne Saint-Pierre de Chauvigny dans le Poitou où l’adolescent rejoint l’atelier de relieurs et d’enlumineurs. Continuer la lecture de Immersion littéraire dans le Moyen-Age

La Cale Cazavant, chaleureusement fêtée

Vendredi 8 juillet, jour J. Ars fête la mise en place de la plaque sur la cale du port, au nom du charpentier de marine, Gaston Cazavant. Ce monsieur était une figure du village, voire de la partie nord de l’île de Ré. Ars-en-Ré - Inauguration Cale Cazavant - 8 juillet 2016

 Un moment sympa, détendu, et joyeux, à revivre en vidéo.

Ce jour-là, le vent était de la partie, ce qui n’aurait pas été pour déplaire à Gaston Cazavant. Les dériveurs qu’il a construits sont parfaitement adaptés au Fier, ce plan d’eau peut s’avérer surprenant, ainsi que les voileux le savent bien.

Gaston Cazavant n’était pas d’un tempérament à aimer les honneurs. Ce trait de caractère a été rappelé par la famille, mais aussi par le maire Jean-Louis Olivier. Mais il méritait un tel hommage. Il y a sept ans, Pierre Bot, alors secrétaire de l’AIA, Association Information Arsaise, en avait émis l’idée, spontanément adoptée par le conseil d’administration. Dans la foulée, la famille Goumard, neveux et nièces, de Gaston Cazavant, ont accepté. D’autant que, bien souvent, dans le langage commun du village, cette cale était dénommée cale Cazavant. La plaque posée en est la concrétisation. Continuer la lecture de La Cale Cazavant, chaleureusement fêtée

Allure et Mesure, une parenthèse équestre

Au Haras du Passage, à Loix, Manu Bigarnet donne des cours de voltige. Mais pas que… Chaque été, il présente aussi un nouveau spectacle équestre. Il a choisi le titre de Allure et Mesure pour celui de 2016.

Affiche Allure et Mesure - juillet 2016En mai dernier, deux représentations de ce spectacle ont déjà été données dans le cadre du Festival de musique Ré-Majeur. Je vous engage à aller le voir, ou même le revoir. Un moment tout en délicatesse et en maîtrise. Du pur bonheur…

Chica Bigarnet - 8 mai 2016
Chica Bigarnet.

Le spectacle est composé de plusieurs séquences, que Chica Bigarnet a mises en scène.

Pour les deux représentations à venir, il est un peu différent de celui que j’ai eu la chance de découvrir le 8 mai.

 

 

Anne Gaëlle Bertho est une professionnelle du dressage en liberté. Du bout des doigts elle mène la danse de ses chevaux, un par un, deux par deux, et même lorsqu’elle en a cinq sur la piste, on reste coi devant tant d’élégance et de finesse. Elle leur parle, elle leur sourit, elle les câline, ils font corps autour d’elle. Magie du savoir-faire.

L’année dernière, elle s’était déjà produite dans le spectacle de Manu Bigarnet, Tact et Mesure.

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La digue du Boutillon, en finitions

Sur le chantier de la digue du Boutilllon, les palplanches de protection ont été retirées fin juin. Depuis la mer, la digue apparaît maintenant sur toute sa longueur. Cependant les travaux ne sont pas encore terminés. Néanmoins, ils suivent le planning prévu.

Digue du Boutillon - 12 juillet 2016
Mardi 12 juillet 2016.

Depuis mon dernier post, mi- mai, le dernier tronçon apparaît dans sa globalité. Cette partie de digue est particulière par rapport aux trois morceaux précédents. Elle intègre le pas d’accès, la descente à la mer, le couloir d’évacuation des eaux résiduelles, la promenade piétons, et la mise en sécurité du bout de la digue pour les promeneurs. Une tranche de travaux complexe, qui nécessite une élaboration spécifique. Tout cela est même plutôt sophistiqué, et mené de front.

Le pas d’accès. C’est par là que nous, piétons, allons pouvoir accéder à la digue depuis le parking. Et découvrir l’estran dans toute sa splendeur. Il est construit sur la même base que l’ancien, mais  il est renforcé en dessous par des gabions, des caissons remplis de pierres, ceux-là mêmes qui avaient servi à remplacer le parapet explosé sous l’effet de la tempête Xynthia de février 2010.

Sur ce pas, des orifices ont été creusés pour recueillir le trop plein d’eau éventuel. Ils seront recouverts par des grilles récupérées sur l’ancienne digue. 

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Sur la gauche du pas d’accès, la descente à la mer est superbe. Elle est sécurisée par un petit parapet côté estran, en béton armé. Sa pente est douce, elle ne coupe pas les jambes à la remontée. Dès les palplanches enlevées, à marée haute, la mer vient lécher le bas de la descente. Continuer la lecture de La digue du Boutillon, en finitions

C’était l’île de Ré en 1936…

Je viens de lire l’Ecossais de Saint-Clément des Baleines. Un roman historique, consacré à une courte période, février-août 1936, à l’île de Ré.

Couverture livre L'Ecossais de Saint-Clément des Baleines - juillet 2016

Hubert Verneret - 7 juillet 2016

 

Son auteur, Hubert Verneret, féru d’histoire, habite Saint-Clément à l’année. Ce roman est son 14e ouvrage. Mais le premier qui se déroule à l’île de Ré. 

 

 

Pourquoi 1936 ? C’est l’année du Front Populaire, l’année des congés payés, une époque charnière en France pour l’avènement du tourisme. « Aussitôt après la victoire du Front Populaire du 3 mai 1936, les députés avaient voté la semaine de 40 heures et les 15 jours de congés payés ; et comme ils y associèrent un billet populaire gratuit, les Français se précipitèrent dans les trains, pour enfin découvrir les côtes françaises. Alors pourquoi ne seraient-ils pas venus jusqu’à Ré ? » écrit l’auteur.

Pourquoi l’île de Ré ? Déjà en 2003, Hubert Verneret a interviewé des Rétais, résidents permanents et secondaires, des trois villages du nord de l’île, Ars, Saint-Clément et les Portes : « Au départ je souhaitais recueillir les témoignages sur la vie d’autrefois, de personnes qui ont connu la transformation de l’île de Ré avant la guerre. En 2015, lorsque l’idée d’un livre a pris forme, j’ai poursuivi les interviews afin de compléter ».

Remerciements - L'Ecossais de Saint-Clément des Baleines - juillet 2016

 

A la fin du livre, ses remerciements sont adressés à ceux qui lui ont confié leurs souvenirs. Bien d’entre eux sont malheureusement décédés.

Une fois ses enregistrements terminés, Hubert Verneret les a donné au Musée Ernest Cognacq, dans le cadre du COREPOR (Collectif pour le Recueil du Patrimoine Oral Rétais), le groupe de travail animé par Michel Fruchard.

 

 

L’auteur s’est appuyé sur ces témoignages pour construire la trame historique de son roman. Des souvenirs bien réels, « quand ce bout d’île était le pays de la pauvreté ». Continuer la lecture de C’était l’île de Ré en 1936…